Iness Rychlik
l’onguent de l’aube
pénètre la nuit
à l’ombre de l’homme
une faim de femelle
la ruche dégorge son miel
l’amour s’offre
le corps des abeilles
in Des volcans sur la lune
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l’onguent de l’aube
pénètre la nuit
à l’ombre de l’homme
une faim de femelle
la ruche dégorge son miel
l’amour s’offre
le corps des abeilles
in Des volcans sur la lune
Quelque chose de grandiose
Venait de naitre
Une fleur ou peut-être
L’Amour
in États du big bang
Carnabole
pantin manipulé
ce dégoût de soi
à refaire sans cesse
mêmes sutures
sur plaies purulentes
déchirures
démêler le sordide
du sauvage
distinguer la beauté
au sein des carnages
pureté innocence pendues
à des mamelles animales
pantin suis-je
de quelle mascarade ?
à traîner un mal
une malé-diction
paralysant poison
cette noirceur qui déchire
creuse ses abîmes
et nous voilà
abîmés
poison tu es
poisson je dois être
mais poisson
ne se noie pas
moi si
vertige des eaux soûles
in Mon collier de sel
voir à l’œil nu le brin
qui s'effiloche et le tirer
pour voir jusqu'où
il peut aller
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
Je ne suis pas idéaliste, je suis extrêmement idéaliste. Le rêve est mon essence. J’en veux encore. Je me brûlerai peut-être, comme j’ai déjà consumé une partie de ma vie. Brûler, « brûler d’un impossible rêve ». Je ne peux tolérer aucun carcan, aucune règle désuète, aucun compromis. Je brûle et je veux pouvoir brûler à l’air libre, me mêler au ciel et à la terre.
in Journal 2002
Le vent monte et en moi, ça monte aussi, la rage un peu sauvage.
in Journal 2002
et que vienne la relève
les nouveaux dieux
barbares et bandant
qui marqueront nos lèvres
d’une sève profane
in Salines
Les sorcières ont les mains qui tremblent, des mains de sève, des mains de lumière,
mille fois plus trouées que l’herbe de saint Jean.
in Journal 2010
Je vais pas me laisser abattre
par le courage.
Mais nul besoin de me pousser,
j’irai au bois
quand j’en aurais terminé
avec ceci et cela
qui ne vous regarde pas.
Maintenant que mon choix est fait,
nul besoin de me brusquer.
J’irai, vous dis-je.
De toute façon, je n'ai toujours pas
commencé à tresser ma corde
et pas encore planté la graine
de l'arbre qui m'emportera.
in Le Tarot de Saint-Cirque
avec Lionel Mazari
Dans la forêt glacée de l'abandon
j'ai perdu mes mots
les oiseaux noirs les ont mangés
quelque chose est tombé
un brouillard épais
je marche et trébuche
sur les cicatrices blanches
du silence
dans la forêt de la dissolution
je veux perdre mes maux
miroir
ne te regarde pas, sens-toi
et corrige selon le ressenti
pas selon ce que tu vois
l'image est illusion
ce que les autres voient
ce n'est pas comment tu es
mais ce que tu dégages
in Petit livre des illuminations simples
Un thé tiédi avec une pincée de poivre, une feuille de basilic, à boire les pieds sur la barrière, au soleil, lentement. Puis passer un quart d’heure, couchée dans le salon avec musique et coussin sous les pieds.
in à la loupe, tout est rituel
- Dis-moi bel enfant des glaces, que vois-tu ?
- Ô Grande mère des glaciers, je vois un avenir tranquille et lumineux...
- Tu sais pourtant que je vais disparaître ?
- Disparaître, ô non, tu vas seulement te transformer, ô sage mère et tes millénaires de mémoire vont alimenter les océans, chaque cellule de chaque être vivant en sera imprégnée.
- Tu es bien optimiste mon enfant, ne crains-tu pas la montée des eaux ?
- Je ne crains rien, ô vieille et douce mère, vois comme je suis nu et pourtant je n'ai pas froid.
- N'as-tu pas donc peur de mourir ?
- Mourir ? Mais tu le sais, ô mère sublime, rien ne meurt, tout se transforme, glace, eau, vapeur, pluie, larmes, rivières, océans, peu importe la forme, je suis ton origine aussi bien que tu es la mienne, ne sois pas triste, c'est juste une fatigue passagère, elle va s'envoler comme nuée d'oiseaux.
- Dis-moi bel enfant des glaces, que vois-tu ?
- Je me vois et m'entends dans ta voix, je suis toi et tu es moi, c'est toi-même qui me l'a enseigné, tu perds la mémoire c'est normal, tu commence à perdre tes eaux et je vais naître bientôt.
12/01/22
Mystérieux territoires de résonances. Franchir les frontières par inadvertance.
L’exode des certitudes maintient en éveil.
Nécessité vertigineuse de la métamorphose.
Loin devant marche le primitif éclaireur. Visionnaire, il conserve quelques braises sous ses paupières. Il ne les rendra aux hommes que lorsqu’ils cesseront de souffler sur les cendres.
La connaissance est périlleuse.
in Les mots allumettes
prophétesse
l'écriture est une pythie
j'en ai eu cent fois et plus la preuve
en relisant mes journaux
in Petit livre des illuminations simples