22/03/2018
Bridgette Guerzon Mills
Les arbres ont une infinité de doigts pour faire pousser leurs feuilles. J’ai l’arrogance de la feuille qui veut survivre détachée de l’arbre. L’arrogance ou pas le choix ?
cg in Le livre des sensations
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21/03/2018
Diane Meunier
Voilà que j'entends un chien aboyer en croyant que c'est quelqu'un qui m'appelle dans un haut-parleur! En face de moi, des arbres géants dressent leurs silhouettes d'encre sur le gris bleuté du ciel. Crépuscule d'hiver... Oppression.
cg in Journal 1997
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19/03/2018
Bill Gingles - Signal
Les saisons sous les ponts
Tissent des vents bleus
Ensablent les mémoires
Dessèchent les instants
Soie coton et brindilles
cg in Mystica perdita, 2009
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18/03/2018
Erich Buchwald-Zinnwald
Splendides anomalies aux confins des boussoles.
Juste, un pollen d’étoiles.
cg in Fugitive (Cardère, 2014)
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15/03/2018
Sylvain Lagarde
Nous n’avons pas tous les mêmes visions. Ne vivons pas le même songe. Ce système n’est qu’une périphérie, une rocade où l’on meurt d’ennui.
Aujourd’hui ce qui est vivant est considéré improductif. Produire des produits, voilà le dogme ultra-civilisé. Consommer des produits, la nouvelle religion. Hyper-temples et crédo publicitaire. Artifice, argent, technologie et morts-vivants.
Précarité, disent-ils. Précaires sont les improductifs, pourtant le temps leur donnera raison. En attendant, ils tremblent et même parfois ils éclatent et on en retrouve des morceaux éparpillés de ci, de là, dans le galop des siècles, les poussières de l’Histoire maintes et maintes fois déjà falsifiée, mêlées de quelques excuses de pacotilles.
cg in Que wonderful monde ! (Nouveaux délits, coll. les délits vrais n°1, 2012)
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08/03/2018
Charles Piazzi Smyth - The Great Comet of 1843
et qu’est-ce qu’un amoureux
sinon un terrien ivre
sur une étoile filante
cg in Histoires d'amour, histoire d'aimer
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04/03/2018
Isabella Ortiz
Ce n’est plus un temps de création, mais de lâcher-prise. La fructification se fera d’elle-même, ou pas. Peu importe. Lâcher les peurs, lâcher la honte et la culpabilité qui n’ont aucun motif réel. Vieux poisons bien incrustés. Il en faut des cycles et des saisons pour se nettoyer en profondeur et il faut marcher, arpenter les chemins. Faire circuler le sang dans les veines du monde.
cg in le livre des sensations
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02/03/2018
Pierre Beaudeau
Juste traverser le muret, déployer le tapis de plage. Oser les fesses à l’air, offrir aux rayons cuisants la fleur de mon sexe. Cette fleur que certains voudraient hisser sur le bûcher. Elle voit du sexe partout, paraît-il. Non, elle sent de la sensualité au contact de la terre, dans le souffle du vent, la caresse du soleil, l’appel de la lune. Elle ne voit pas, elle sent et elle sent encore, elle ressent.
cg in A la loupe
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24/02/2018
Eric Lindbloom - Swing, Cambridge, MA - 1978
dans le clos des balançoires
au doux cliquetis de résine
il y a des bouffées de mensonges
le miel se défait au centre
des vergers dépouillés
la beauté mal aimée
nous tend des allumettes
et d’autres combustibles
pour sortir de cette langueur
de bile pétrifiée
cg in Aujourd'hui est habitable
10:30 Publié dans FUSIONS POÉTIQUES | Lien permanent | Commentaires (0)
23/02/2018
Jungjin Lee - de la série Wind
Ce jour là, tu auras appris tout ce qu'il faut savoir et dans ton sac tu trouveras du vent.
cg 1996 in Oniromancie
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Exposition AL à L'Alliance française de Sapporo, île d'Hokaido, Japon
Du 28 février au 24 mars 2018.
"Paysages intimes. Du lien Bretagne-Japon"
Et le plaisir d'y participer avec mes mots, ma poésie, dans la foulée de nos précédents Tissages de mots et d'images
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18/02/2018
Simone Bergantini - de la série Uncapture - 2011-2012
Au cadran j’ai rongé les angles
les ai polis de ma langue
pour en faire le cercle
aléatoire
non parfait
Le cercle rugueux
du réel
in Trans(e)fusées (Gros textes 2015)
22:07 Publié dans FUSIONS POÉTIQUES | Lien permanent | Commentaires (0)
15/02/2018
Christian Richter
c’est clair il est temps
qu'elle nettoie son grenier
tout plein de poussière
de vieilles toiles d’araignées
cg in Le baume, le pire et la quintessence
08:21 Publié dans FUSIONS POÉTIQUES | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2018
Jungjin Lee - Unnamed Road - 2011
nos murs nous survivrons
ils sont les derniers vestiges des civilisations
cg in (c)Ourse bipolaire
11:23 Publié dans FUSIONS POÉTIQUES | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2018
Vincent - poème pour la dame qui habitait en haut de la rue
l'oeil & la plume... http://jlmi22.hautetfort.com/

J’ai posé ma main sur le bois
clair
de votre cercueil,
votre maison lorsque j’étais enfant
était le point de ralliement, on venait
là, les gosses du quartier,
fumer des clopes et boire des bières
sans que vous le deviniez
c’est dans votre voiture que je suis
parti pour la première fois
voir le bleu de la mer,
il y avait toujours
votre sourire, votre manière
un peu guindée
de fumer des cigarettes fines
à la menthe
on riait souvent, et souvent
le soir, je pouvais rester
regarder la télé en couleurs.
quand on se faisait prendre
car nous étions des garnements
vous n’appeliez jamais nos
parents et nous
avons grandi ainsi
on apprenait
la vie, on était des gamins
puis des adolescents et
votre fille qui est comme ma
sœur a lu vos mots
au dessus de votre
cercueil, Dieu
que vous écriviez bien,
et votre petite
fille vous a lu un magnifique adieu
écrit de sa main juvénile, vous deviez
être fière d’elle de là-haut
et nous avons tous pleuré
un peu plus
et votre fils qui
est comme mon frère
ne pouvait
dire un mot, étranglé
par le chagrin, moi
j’étais tout au fond
à ravaler mes sanglots
vêtu d’une stupide
(inutile et incongrue)
pudeur tout en pensant
que tous ces gens ici
vous aimaient et
surtout que,
tous ces gens ici,
vous les aimiez
et pour le bleu de la mer
le bleu de la vie
et le bleu de votre
sourire
je voulais vous crier un
merci, mais vous n’étiez plus
là, alors j’ai posé la main
sur le bois clair de votre cercueil
et je l’ai murmuré comme on
parle à la douceur du vent,
le vent qui emporte
vers le ciel les
âmes bleus qui s’en vont
loin des larmes de ceux
qui restent
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