A quoi bon savoir manier les mots qui disent l’exaltation si je ne suis pas capable de l’éprouver autrement que par des moyens extrêmes, qui sont au fond toujours contre quelque chose ou quelqu'un ? Comme si j’avais toujours besoin d’aller contre et ne pouvais jamais aller avec !
Quels pantins que nous sommes, tous autant les uns que les autres ! Pantins de nos émotions, de nos peurs, de nos jugements obtus, de notre vanité, de notre fameux sentiment d’individualité. Pourtant, la vie nous a été offerte et avec ça la conscience de la vie, celle-là même qui pourrait nous permettre de découvrir les ficelles qui nous animent encore. Il ne tient qu'à nous de les couper !
Je me sens polluée : physiquement, spirituellement, mentalement et encore, c’est le mental qui s’en sort le mieux, enfin, c’est ce qu'il croit ! Tellement habile à s’abuser lui-même…
Au mur, un calendrier avec une peinture aborigène que j’aime beaucoup. Elle est vivante, tellement que c’en est étrange.
La vie, une cellule, un noyau, un soleil et l’énergie qui rayonne dans toutes les directions. Je commence à comprendre la méditation sur un symbole. Macrocosme, microcosme, ce qui est en haut est en bas… Des pantins cosmiques !
Qu'est ce que je cherche dans mes lectures ? Que me faut-il retrouver ?
La vie comme une particule qui s’éloigne à toute vitesse de la source qui l’a émise. Voilà pourquoi le passé lointain m’intéresse, le passé n’existe pas : tout à lieu ici et maintenant ! Le passé n’existe pas, le futur pas encore et le présent n’est qu'un futur passé. Le présent comme le néant, sont inconcevables pour l’esprit.
Vertige…
cg in Journal 1998