美撒郭
et qu’est-ce qu’un amoureux
sinon un terrien ivre
sur une étoile filante
cg in Toboggan de velours
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et qu’est-ce qu’un amoureux
sinon un terrien ivre
sur une étoile filante
cg in Toboggan de velours
Je m’éloigne, je m’éloigne, mais pour aller où ?
Et qui suis-je donc pour vouloir le savoir ?
cg in Journal 1998
Chercher l’autre rive
des yeux seulement
paysages projetés
crachés au visage
Le mythe usé jusqu’au nerf
maudit
au taux destructeur
Sous les doigts s’effrite la surface
et si on n’était pas aussi fort
que l’on croyait ?
et si ?
Après A vient Z
la connaissance
des raccourcis
cg in Salines, à tire d'ailes, 2007
Je cherche un lieu où la musique, le chant, la danse, la poésie, l’art et l’amour soient une façon de vivre et non pas des distractions. Je ne supporte plus ce monde qui m’a vu naître. Je cherche d’autres rivages, des énergies nouvelles.
cg in Journal 1999
J’ai vu les buffles couleur parchemin et les paysans avec leurs grands chapeaux de paille, qui lentement à travers les siècles s’acharnent à pousser la charrue. Juste de quoi assurer la subsistance d’une famille mais jamais plus et trop souvent pas assez.
cg in Calepins voyageurs et après ?
J’ai le cœur comme une hirondelle gonflée de printemps, chaude et frémissante, toute tremblante au creux de la main. Je suis une armure qui coule en eau vive, qui s’étend pour se mêler au monde.
cg in Journal 1995
La tentation du bonheur s’éteint au petit jour, papillon de nuit,
la flamme d’une bougie…
cg in Journal 1998
Je marche, froisse un fantôme. Les oiseaux du jour fondent en l’air.
cg in Les mots allumettes, Cardère éd. 2012
Mystérieux territoires de résonances. Franchir les frontières par inadvertance.
L’exode des certitudes maintient en éveil.
Nécessité vertigineuse de la métamorphose.
Loin devant marche le primitif éclaireur. Visionnaire, il conserve quelques braises sous ses paupières. Il ne les rendra aux hommes que lorsqu’ils cesseront de souffler sur les cendres.
La connaissance est périlleuse.
cg in Les mots allumettes, Cardère 2012
A quoi bon savoir manier les mots qui disent l’exaltation si je ne suis pas capable de l’éprouver autrement que par des moyens extrêmes, qui sont au fond toujours contre quelque chose ou quelqu'un ? Comme si j’avais toujours besoin d’aller contre et ne pouvais jamais aller avec !
Quels pantins que nous sommes, tous autant les uns que les autres ! Pantins de nos émotions, de nos peurs, de nos jugements obtus, de notre vanité, de notre fameux sentiment d’individualité. Pourtant, la vie nous a été offerte et avec ça la conscience de la vie, celle-là même qui pourrait nous permettre de découvrir les ficelles qui nous animent encore. Il ne tient qu'à nous de les couper !
Je me sens polluée : physiquement, spirituellement, mentalement et encore, c’est le mental qui s’en sort le mieux, enfin, c’est ce qu'il croit ! Tellement habile à s’abuser lui-même…
Au mur, un calendrier avec une peinture aborigène que j’aime beaucoup. Elle est vivante, tellement que c’en est étrange.
La vie, une cellule, un noyau, un soleil et l’énergie qui rayonne dans toutes les directions. Je commence à comprendre la méditation sur un symbole. Macrocosme, microcosme, ce qui est en haut est en bas… Des pantins cosmiques !
Qu'est ce que je cherche dans mes lectures ? Que me faut-il retrouver ?
La vie comme une particule qui s’éloigne à toute vitesse de la source qui l’a émise. Voilà pourquoi le passé lointain m’intéresse, le passé n’existe pas : tout à lieu ici et maintenant ! Le passé n’existe pas, le futur pas encore et le présent n’est qu'un futur passé. Le présent comme le néant, sont inconcevables pour l’esprit.
Vertige…
cg in Journal 1998
évade-moi
fragile-moi
je suis ta poupée de soie
ta convive funambule
cg in Des volcans sur la lune
Me voilà embarquée sur la mer mouvementée de mes pensées. D’étranges réminiscences me flottent autour. Des rêves ? Une sale impression ! L’envie de rabattre les draps sur ma tête, de me coller dans une bouderie fumeuse…
C’est ma vie qui me donne mal au cœur ! Elle poisse, enlisée dans l’ignorance. Je m’abrite derrière mes nombreuses faiblesses et je n’ai certes pas vaincu la peur de mourir.
Je ne sais pas pourquoi j’écris ça.
C’est inutile, mon rayonnement est négatif aujourd’hui, de la lumière noire. Je suis en manque, accro au bonheur, à l’extase !
Ce soir je me sens seule au sein de l’humanité et voilà bien un crime contre-nature !
Je ne sais pas ce que je veux mais je sais peut-être au moins ce que je ne veux pas.
La raison contre l’intuition et vice et versa, aussi parfois je reste sans bouger, immobile, espérant passer au travers du filet de mes contradictions.
Voilà que ça me fait sourire.
cg in Journal 1998
Je suis atteinte d’une bien étrange maladie dont je ne connais pas le nom, l’obsession de l’essentiel, d’un retour à l’originel. À l’acier et au béton, je préfère le bois et la terre, aux néons, je préfère les flammes.
cg in Journal 1998
moi
jetée au ciel
en attente toujours
de jaillissement
ce qui n’empêche…
j’aime à fleurir
clandestinement
m’ouvrir à des nuits étoilées de plaisir
éclater sous la brûlure d’un soleil mâle
cg in Salines, à tire d'ailes 2007
Le ciel aura beau s’obscurcir, le froid pourra m’étreindre, silence et désespoir n’auront pas raison d'elle. Elle crache du sang dans vos noirs chaudrons, elle mettra le feu à vos bûchers de glace. Elle jouera du marteau sur vos bornes de verre opaque, elle trouvera toujours la faille par où passe la lumière.
cg in Le baume, le pire et la quintessence