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FUSIONS POÉTIQUES - Page 42

  • Jolène Casko - Get over it

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    A quoi bon savoir manier les mots qui disent l’exaltation si je ne suis pas capable de l’éprouver autrement que par des moyens extrêmes, qui sont au fond toujours contre quelque chose ou quelqu'un ? Comme si j’avais toujours besoin d’aller contre et ne pouvais jamais aller avec !

    Quels pantins que nous sommes, tous autant les uns que les autres ! Pantins de nos émotions, de nos peurs, de nos jugements obtus, de notre vanité, de notre fameux sentiment d’individualité. Pourtant, la vie nous a été offerte et avec ça la conscience de la vie, celle-là même qui pourrait nous permettre de découvrir les ficelles qui nous animent encore. Il ne tient qu'à nous de les couper !

    Je me sens polluée : physiquement, spirituellement, mentalement et encore, c’est le mental qui s’en sort le mieux, enfin, c’est ce qu'il croit ! Tellement habile à s’abuser lui-même…

    Au mur, un calendrier avec une peinture aborigène que j’aime beaucoup. Elle est vivante, tellement que c’en est étrange.

    La vie, une cellule, un noyau, un soleil et l’énergie qui rayonne dans toutes les directions. Je commence à comprendre la méditation sur un symbole. Macrocosme, microcosme, ce qui est en haut est en bas… Des pantins cosmiques !

    Qu'est ce que je cherche dans mes lectures ? Que me faut-il retrouver ?

    La vie comme une particule qui s’éloigne à toute vitesse de la source qui l’a émise. Voilà pourquoi le passé lointain m’intéresse, le passé n’existe pas : tout à lieu ici et maintenant ! Le passé n’existe pas, le futur pas encore et le présent n’est qu'un futur passé. Le présent comme le néant, sont inconcevables pour l’esprit.

    Vertige…

     

    cg in Journal 1998

     

     

     

     

  • Eric Yevak

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    Me voilà embarquée sur la mer mouvementée de mes pensées. D’étranges réminiscences me flottent autour. Des rêves ? Une sale impression ! L’envie de rabattre les draps sur ma tête, de me coller dans une bouderie fumeuse…

    C’est ma vie qui me donne mal au cœur ! Elle poisse, enlisée dans l’ignorance. Je m’abrite derrière mes nombreuses faiblesses et je n’ai certes pas vaincu la peur de mourir.

    Je ne sais pas pourquoi j’écris ça.

    C’est inutile, mon rayonnement est négatif aujourd’hui, de la lumière noire. Je suis en manque, accro au bonheur, à l’extase !

    Ce soir je me sens seule au sein de l’humanité et voilà bien un crime contre-nature !

    Je ne sais pas ce que je veux mais je sais peut-être au moins ce que je ne veux pas.

    La raison contre l’intuition et vice et versa, aussi parfois je reste sans bouger, immobile, espérant passer au travers du filet de mes contradictions.

    Voilà que ça me fait sourire.

     

    cg in Journal 1998

     

     

     

  • Christos Bokoros

    Christos Bokoros .jpg

     

     

     

     

    Je suis atteinte d’une bien étrange maladie dont je ne connais pas le nom, l’obsession de l’essentiel, d’un retour à l’originel. À l’acier et au béton, je préfère le bois et la terre, aux néons, je préfère les flammes.

     

    cg in Journal 1998

     

     

     

  • Jolene Casko - Blooming

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    moi

    jetée au ciel

    en attente toujours

    de jaillissement

    ce qui n’empêche…

     

    j’aime à fleurir

    clandestinement

     

    m’ouvrir à des nuits étoilées de plaisir

    éclater sous la brûlure d’un soleil mâle

     

    cg in Salines, à tire d'ailes 2007

     

     

     

  • Christos Bokoros

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    Le ciel aura beau s’obscurcir, le froid pourra m’étreindre, silence et désespoir n’auront pas raison d'elle. Elle crache du sang dans vos noirs chaudrons, elle mettra le feu à vos bûchers de glace. Elle jouera du marteau sur vos bornes de verre opaque, elle trouvera toujours la faille par où passe la lumière.

    cg in Le baume, le pire et la quintessence

     

     

     

  • Alice Posluszna

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    Tu contemples les pigeons, le soleil à travers leurs ailes, la vieille fontaine… Tu pleures ? C’est tout ce que l’on gagne à éplucher des souvenirs. Te voilà piégée. Ton cœur se transforme en éponge.

     

    cg in Sursis, à tire d'ailes 2017

     

     

     

     

     

     

  • John Anna - série Menstruation - L'innocence (La perte)

    John Anna Womenstruation L'innoncence (La perte).jpg

     

     

    La genèse et le péché originel

    Ne furent pas au commencement

    Violence, mensonge et culpabilisation

    Amorcèrent le règne du patriarche

     

    Le culte de la femme devient prostitution

    La femme est asservie à l’homme

     

    Prosternation.

     

     

    Babylone devient la Grande Prostituée, mais toujours naissent les fils de vierges. Immaculée Conception déclarera le pape en 1854, pour celui que l’on connaîtra pour des siècles et des siècles sous le nom de Jésus.

     

    (...)

     

    Les Vierges saintes officient toujours à Ephèse et Corinthe, mais elles ne sont plus divines, elles sont esclaves, ouvrant la marche pour des siècles et des siècles à la traite des femmes.

     

    Les cultes dionysiaques troublaient l’ordre public.

    Comprenez : le pouvoir des patriarches.

     

    cg in Univers'elle

     

     

     

     

  • John Anna - série Womenstruation

    John Anna Painful love série Womenstruation .jpg

     

    Rouge la fatigue, rouge le sang qui pisse, c’est l’intérieur qui saigne, le ventre, le sexe, c’est la femme qui saigne et se vide et se contracte de douleur et la fatigue immense, la voix qui se casse, le pied enflé, les jambes lourdes d’hérédité, le refrain des pertes qui se répète, de l’injustice vrillée aux tripes.

     

    cg in Le livre des sensations

     

     

     

     

     

  • Jean-Louis Millet - illustration originale "Le poulpe et la pulpe"

     

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    A l’envers fluide du vertige, respirer un oiseau, battre la peau des tympans.

     

    Pluie visqueuse, trop palpable.

    J’ai mal à elles, mal à eux.

     

    Illusions. Ne pas être touchée par le malheur, la massue, le missile qui s’abat sur toi autre moi.

     

    Chaque coup, blessure, torture sont portés à ton ardoise,

    Homme qui au galop voudrait fuir tes propres jambes.

     

    Arrête la main, le bras, le pouvoir de celui qui frappe !

    Arrête de frapper, arrête la bouche, le mensonge !

     

    Tais-toi !

    Tais-moi.

     

    Et mâchons nos poulpes.

     

    in Le poulpe et la pulpe (Cardère, 2010)