Ed Fairburn
topographie du vivre
pour égarer la mort
cg in Des volcans sur la lune
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topographie du vivre
pour égarer la mort
cg in Des volcans sur la lune
Mon amour de mère est vivant, poids de plume et de plomb. Lumineux miracle passé par mes chairs, mon enfant ne m’appartient pas et m’apprend le véritable sens du don, l’amour sans condition. Cela commence avec le sein et n’en finit jamais. C’est une histoire d’âmes. Nous sommes là pour nous transmettre l’Être, la joie, le rêve, la force.
cgc in postface de Celle qui manque
Je connais ce sentiment, il n'est pas anodin. C'est une ampoule qui clignote, signifiant que je ne suis plus abordable, plus du tout raisonnable, pas gentille non plus ! Il n'y a plus que la solitude qui peut me calmer, l'éloignement. Je me sens partie si loin, je me sais inaccessible et je ne peux plus stopper le processus. Je fous l'amour à la porte comme un malpropre !
cg in Journal 1996
Mirage. Celle qui manque va de désert en désert où elle s’entête à croire aux fleurs.
cg in Celle qui manque
Une bonne partie de la jeunesse d’aujourd’hui est crucifiée. Elle se crucifie parfois elle-même car la vie est devenue une maladie honteuse. La mort et la mutilation sont à la mode. On les retrouve partout dans cette société occidentale soi-disant moderne, évoluée, accomplie grâce au progrès. Mais c’est la mort qui par mille voies détournées siège partout. Reine cruelle et impitoyable, elle nous aime pourtant, d’un amour immense, mais elle aussi est bafouée, masquée.
cg, 1er septembre 1995
in Journal
Les mots sont points,
de vue, de croix, de suture.
Les mots sont fils conducteurs qui peuvent nous égarer.
Les mots sont des perches et parfois perchés.
Tentatives pour se relier, se dire, se comprendre
Les mots sont ce que nous voulons qu'ils soient, mais trop souvent, ils nous échappent
et souvent ils n'y sont pas, quand l'essentiel est à dire.
cg in Philosovie
Je me souviens du trou que je creusais dans le jardin de mon enfance, à la pelle en plastique, et qui devait me conduire en Australie. J’avais 5 ou 6 ans, et j’étais convaincue d’y arriver… Je ne me suis pas encore découragée, ça viendra, j’ai tout mon temps !
On peut creuser pendant plus de vingt ans sans savoir si on va arriver quelque part, voyage souterrain… Il y a longtemps, j’avais écrit que nous autres, êtres humains, nous étions comme des taupes, c’est peut-être vrai.
Écrire devient pesant, je préférerai laisser mes mots monter au plafond, plutôt que de les coincer sur une page.
Qu'est ce qu'écrire, sinon tenter de saisir au vol des pensées pour les figer sur du papier ? Les mots-papillons : certains perdent vite leurs couleurs, d’autres conservent leur éclat pendant longtemps, mais ce ne sont que des tentatives, du décryptage, très souvent les pensées nous échappent et c’est peut-être très bien ainsi.
Que les pensées lumineuses aillent rejoindre les ruisseaux de joie qui parcourent la terre, quant aux autres elles sauront toujours trouver leur chemin, pas de soleil sans ombre…
cg in Journal 1998
Rêve du 31 octobre 2011
Entrepôt immense, je suis avec X. et je fouille et tri tout ce qui est entassé là depuis... la guerre ! Je réalise que ce sont toutes les affaires des gens morts en camps de concentration, y compris leurs vêtements enfouis avec leurs ossements à un endroit dans la terre, je vois des crânes mais plutôt d'animaux dont un qui a des os d'une autre personne dans la mâchoire, tout est emmêlé ; des tas de boîtes, dont des petites en plastique rose où il y a des affaires de chaque personne, genre les seuls trucs qu'il pouvaient garder avec eux. L'une d'elle, il n'y a que des dés, une autre de petites bricoles d'enfants etc. Je retrouve des espèces de mini-compteurs, des mesureurs de je ne sais quoi, "encore allumés !!!!", je m'exclame à X. Je trouve des caisses avec des journaux d'époques où hitler, la croix gammée, côtoient mickey et tintin, un carton de livres pour petite filles pour coudre, avec un set de fils et aiguille tout neuf, des photos (mais on dirait des photos de reconstitution de gens en train de mourir dans des chambres en gaz, on dirait que les gens sont en plâtre), des sacoches de cuir lourdes de pièces de monnaie, une enclume je crois et des tas d'outillages. L'entrepôt est immense et plein de tout ça, il y a des établis où j'étale les choses.
Je suis entre l'extraordinaire richesse de tout ça pour la mémoire, la récup type brocante (une manne) et le bouleversement, je me demande si on peut prendre ces affaires, si ce n'est pas les voler encore une fois et puis je me dis qu'ils sont partis depuis longtemps, je me dis qu'il faut mettre beaucoup de douceur là et je vois comme un tissu indigo vaguement illuminé en pensant ça, je suis pas mal dans les pensées en fait.
Et puis X. n'est plus là, je sors dehors, vers un groupe de gens, il y a un homme, grand, blond, avec un pantalon un peu bouffant kaki, comme des rangers, il a l'air très sûr de lui, il parle fort, il me dit d'une grosse voix et l'air content "on va tout brûler" en parlant de ce qu'il y a dans l'entrepôt. Je me dis que oui peut être ce serait le mieux mais quelque chose chez cet homme me parait louche, faux, je me demande alors s'il ne serait pas un ancien nazi.
Je retourne dans l'entrepôt, c'est le soir, genre bientôt la nuit va tomber et là les portes se referment, des grilles, j'ai un pressentiment, je vois le cul d'un mec en pantalon kaki s'asseoir devant, je me précipite, ils sont plusieurs, je suis derrière une grille, je crie pour qu'on m'ouvre, ils ne font pas attention à moi, ce sont donc des militaires, des gardes, ils ont des bergers allemands... Ma fille est avec moi, et l'un d eux lâche un chien sur elle qui veut le caresser mais je crie "non !". Le chien passe comme s'il n'y avait pas de grille et commence à mordre la jambe de ma fille.
Je sais que je suis prise au piège, genre les nazis sont toujours là, heureusement le réveil sonne à ce moment là.
Le rêve me colle, comme un suaire j'allais dire : la précision des objets, des sensations, c'était vraiment très fort.
magicienne d’un rêve vagabond
elle écume les friches du sensible
boit la rumeur des limbes
aux brèches de l’aube
cg in Petit livre des illuminations simples
L'amour est l'amant des joies comme des peines.
Sous ses multiples visages, il n'est que pure lumière, ardente.
Innocente ?
cg in Calepins voyageurs et après ?
La petite sorcière qui m'attend au coin d'un coup de blues,
pour me prendre par la main et me faire tourbillonner !
cg in Journal 1996
Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour !
cg in Calepins voyageurs et après ?
tandis que s’envole la chimère
libre et merveilleuse
nous secouerons la pesanteur
pour fuir l’étreinte des goudrons
roulerons sous les horizons
tranchants comme des rasoirs
à la gorge du ciel
cg in Aujourd'hui est habitable
Je dois marcher encore, vers les jachères où les sources vives, brassent des runes de rocs et d’ongles. Ça ulule, ça hurle, les nuits sont glacées, les étoiles toujours inaccessibles mais le cœur résonne dans le bois, dans les pierres.
Tambours, feux couvés. Flammèches, camouflage des crinières.
Nuques renversées. Transe insolente.
L’âme s’encorde aux cailloux sorciers.
cg in Fugitive, Cardère 2014
« La treizième revient, c’est encore la première… »
Gérard de Nerval dans les Chimères
Arthémis de Tauride
Sathana, la Diane des Scythes
Notre-Dame-de-la-Nuit
Notre-Dame-de-Sous-Terre
La « Sheela na gig » des églises d’Irlande, d’Angleterre.
Déesse labyrinthique
Signes séculaires serpentiformes
Notre-Dame-de-la-Joie
Notre-Dame-des-Douleurs
Notre-Dame-de-la-Lune
cg in Universelle