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FUSIONS POÉTIQUES - Page 40

  • Lorenzo Cicconi Massi

    Lorenzo Cicconi Massi .png

     

    tandis que s’envole la chimère

    libre et merveilleuse

    nous secouerons la pesanteur

    pour fuir l’étreinte des goudrons

    roulerons sous les horizons

    tranchants comme des rasoirs

    à la gorge du ciel

     

    cg in Aujourd'hui est habitable

     

     

     

     

     

  • Alexandra Dvornikova

    Alexandra Dvornikova 0.jpg

     

    Je dois marcher encore, vers les jachères où les sources vives, brassent des runes de rocs et d’ongles. Ça ulule, ça hurle, les nuits sont glacées, les étoiles toujours inaccessibles mais le cœur résonne dans le bois, dans les pierres.

     

    Tambours, feux couvés. Flammèches, camouflage des crinières.

     

    Nuques renversées. Transe insolente.

    L’âme s’encorde aux cailloux sorciers.

     

    cg in Fugitive, Cardère 2014

     

     

     

     

  • Sheela na gig - Blackhall Castle, Kildare - Irlande

    Sheela na gig Blackhall Castle (Kildare) Irlande.jpg

     

    « La treizième revient, c’est encore la première… »

    Gérard de Nerval dans les Chimères

     

    Arthémis de Tauride

    Sathana, la Diane des Scythes

     

    Notre-Dame-de-la-Nuit

    Notre-Dame-de-Sous-Terre

     

    La « Sheela na gig » des églises d’Irlande, d’Angleterre.

     

    Déesse labyrinthique

    Signes séculaires serpentiformes

     

    Notre-Dame-de-la-Joie

    Notre-Dame-des-Douleurs

    Notre-Dame-de-la-Lune

     

    cg in Universelle

     

     

     

     

  • Ernest Quost - Fleurs de Pâques

    Ernest Quost Fleurs de Pâques - .jpg

     

    Toutes les Rosa pleurent et leurs larmes alimentent l'océan de toutes les peines. Toutes les Rosa pleurent à genoux, devant leurs fleurs piétinées, mais jamais elles ne désespèrent de ce jardinier, celui dont elles ont tant entendu parler : l'homme avec un petit "h" comme humilité, deux « m » pour mieux aimer, grand cœur, belle âme, aux mains tendres et fertiles.

    cg in Rosa pleure

     

     

     

  • Joan Fullerton

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    Le manque creuse, appelle la quête. Celle qui manque devient celle qui cherche. Chercheuse d’espace, de lumière dans le cœur de l’Autre.

     

    Je suis née d’un étrange ailleurs, exilée en marche perpétuelle.

    Par les veines de la terre, sa chair, ses vertèbres résonantes, je suis reliée.

     

    Reliée vive.

     

    in Celle qui manque

     

     

     

     

  • Stanka Kordic

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    SI ON M’AVAIT DIT…

     

    Si on m’avait dit

    que j’allais t’aimer comme ça !

    Si on m’avait dit

    que tu allais me remplir comme ça !

    Si on m’avait dit

    à quel point tu serais jolie…

    Si on m’avait dit tout ça !

     

    cg 2003

     

     

     

     

     

     

  • Benjamin Victor - The Angel

    Benjamin Victor The Angel.jpg

     

    Nous sommes de grands pliés, de grands replis, dans l’attente de la vague des doigts. Densité étrange de la peau, parchemin du rêve. Un jour, notre rêve aura la précision du laser. Nous taillerons la frange des anges.

     

    cg in Celle qui manque

     

     

     

     

     

     

  • l'oeil & la plume... calepins voyageurs et après ? fragment juillet 1998

    JLMI.jpg

     

    texte cathy garcia                                                                     ill. jlmi 2014

     

    Des larmes se déchirent sur l'archet d'un violon discordant mais voici que du brouillard, montent des accords de fête. Vieux trombone et percussions tanguent sur les pas d'un accordéon. Cortège fragile, si vite dissipé par les accords graves et lourds du piano. Des lumières flottent dans le néant, c'est la noria des atomes. Des créatures de boue et de nuit se redressent, dégoulinantes. Lentement les unes après les autres, elles se lèvent et commencent à marcher. 

    L’aube originelle se fraye un chemin au travers les ténèbres contractées, elle en émerge enfin, écorchée, écarlate. La pluie se mêle à la lumière. Noces sanguines pour baigner la nouvelle-née. Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour ! Une guitare romantique glisse des lueurs de bonheur dans les regards tout juste éclos. Les doigts se frôlent en tremblant, tout à la joie de l'éveil. Les hanches se balancent au rythme d'une houle langoureuse qui monte à la gorge pour jaillir, champagne, en rires empourprés. Instant magique, unions des cœurs sous les eaux caressantes d'une seule et même chanson, celle du temps qui nous reste à vivre, berçant nos tendres illusions et portant sur nos lèvres l’étrange sourire de ces enfants, qui disparaissent avant même d'avoir vécu. Le vertige des années qui glissent sur une partition ponctuée de silences. Le vieux musicien sait que sa musique tient à un fil. Au fil ténu d'une respiration, le premier chant du monde, mais les vieux musiciens au fond des bars sont fatigués. Leur regard fiévreux brille. Au fond des verres gisent des larmes d'alcool. Tout se trouble. Il est tard et la musique s'estompe. 

     

     

     

    Merci à "Au Hasard des connivences"

    http://auhasarddeconnivences.eklablog.com/l-oeil-la-plume-calepins-voyageurs-et-apres-fragment-juillet-1998-a163424360

     

     

     

     

     

     

     

  • David Hurley - 2016

    David Hurley 2016.jpg

     

    Restent les territoires du rêve à arpenter de jour comme de nuit. Le pouvoir colle aux doigts d’une élite poisseuse, pour d’autres c’est une patate ardente et partout, de nuit comme de jour, le mensonge est roi. Ceux qui veulent remettre de l’ordre par la force, ne font que semer encore plus de désordre, dans la confusion, les plus salauds se remplissent les poches. Ce n’est pas d’ordre dont nous avons besoin, mais d’amour, d’amour et de confiance, pas dans les mots, pas dans les sourires de façade, mais dans les actes.

     

    cg in (c)Ourse bipolaire

     

     

     

     

     

  • Ionut Caras

    Ionut Caras .jpg

    Les feuilles sous ses pas, crissent comme du verre. La croix du corbeau pèse lourd et un suaire de glace a figé toute sève. Le ciel est blanc jaunâtre, comme gros de neige. Les chênes fluets semblent bois mort. Tout en marchant, ses pensées ne cessent de revenir à lui. Elle l’avait connu dans l’été d’un lit d’amour, brûlant de fièvre, puis enflé de désir tout au bord de l’automne. Puis l’automne l’avait consumé et elle ne sait déjà plus où elle a jeté ses cendres. Maintenant elle marche et tout en elle n’est que silence et engelures.

     

    cg in Sursis, à tire d'ailes 2017

     

     

     

     

     

     

  • Andrew Wyeth

    Andrew Wyeth.png

     

    Pendre le linge aux branches du soleil, ramasser les jouets qui jonchent le jardin, champignons étranges et colorés, ranger les pots, les outils rouillés, tailler les roses fanées, les aromatiques, ramasser le bois mort, les têtes noires hérissées de graines des échinacées, abriter les jeunes cactus sur les bords de fenêtre.

     

    cg in Jardin du causse, à tire d'ailes 2004