Zao-Wou-Ki
Dans la touffeur du cœur, un mirage, un ravissement. Beauté, bonté de vivre.
La flamme d’une joie indicible.
cg in Les mots allumettes, Cardère éd., 2012
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Dans la touffeur du cœur, un mirage, un ravissement. Beauté, bonté de vivre.
La flamme d’une joie indicible.
cg in Les mots allumettes, Cardère éd., 2012
Je n'oublie pas la mer qui m'a vu naître.
cg in Calepins voyageurs et après ?
L’Ancien pourtant continue à marcher. Solide. D’autres le suivent. Ombres de plus en plus pâles sous la lune rouge. Et des ténèbres vers la voûte lactée, monte la plainte de la Mère qui pleure.
cg in Sursis
L’enfant sans un cri bascule en arrière
Tombe comme tombent aussi les pétales
Des petites fleurs changées en suaire
Pas de place pour l’enfance à la saison des guerres
cg in Guerre et autres gâchis
Souffle et serpent dans un fouillis de luminaires.
Une éclaboussure de pluie dans un giron de pollen.
cg in Le poulpe et la pulpe
Encercler l’écume, effacer les déluges de sel.
Ensevelir mon nombril dans l’étoffe des défaites.
cg in Le poulpe et la pulpe
dans la brèche
laisser couler le miel
l'âme est une abeille
cg in Des volcans sur la lune
quelque chose qui semble indestructible
pour avoir déjà été totalement détruit
c’est un sentiment lumineux, étonnant
mais sur lequel on ne peut s’appuyer
un peu comme un vent mêlé de lumière
cg in Le baume, le pire et la quintessence
topographie du vivre
pour égarer la mort
cg in Des volcans sur la lune
Mon amour de mère est vivant, poids de plume et de plomb. Lumineux miracle passé par mes chairs, mon enfant ne m’appartient pas et m’apprend le véritable sens du don, l’amour sans condition. Cela commence avec le sein et n’en finit jamais. C’est une histoire d’âmes. Nous sommes là pour nous transmettre l’Être, la joie, le rêve, la force.
cgc in postface de Celle qui manque
Je connais ce sentiment, il n'est pas anodin. C'est une ampoule qui clignote, signifiant que je ne suis plus abordable, plus du tout raisonnable, pas gentille non plus ! Il n'y a plus que la solitude qui peut me calmer, l'éloignement. Je me sens partie si loin, je me sais inaccessible et je ne peux plus stopper le processus. Je fous l'amour à la porte comme un malpropre !
cg in Journal 1996
Mirage. Celle qui manque va de désert en désert où elle s’entête à croire aux fleurs.
cg in Celle qui manque
Une bonne partie de la jeunesse d’aujourd’hui est crucifiée. Elle se crucifie parfois elle-même car la vie est devenue une maladie honteuse. La mort et la mutilation sont à la mode. On les retrouve partout dans cette société occidentale soi-disant moderne, évoluée, accomplie grâce au progrès. Mais c’est la mort qui par mille voies détournées siège partout. Reine cruelle et impitoyable, elle nous aime pourtant, d’un amour immense, mais elle aussi est bafouée, masquée.
cg, 1er septembre 1995
in Journal
Les mots sont points,
de vue, de croix, de suture.
Les mots sont fils conducteurs qui peuvent nous égarer.
Les mots sont des perches et parfois perchés.
Tentatives pour se relier, se dire, se comprendre
Les mots sont ce que nous voulons qu'ils soient, mais trop souvent, ils nous échappent
et souvent ils n'y sont pas, quand l'essentiel est à dire.
cg in Philosovie
Je me souviens du trou que je creusais dans le jardin de mon enfance, à la pelle en plastique, et qui devait me conduire en Australie. J’avais 5 ou 6 ans, et j’étais convaincue d’y arriver… Je ne me suis pas encore découragée, ça viendra, j’ai tout mon temps !
On peut creuser pendant plus de vingt ans sans savoir si on va arriver quelque part, voyage souterrain… Il y a longtemps, j’avais écrit que nous autres, êtres humains, nous étions comme des taupes, c’est peut-être vrai.
Écrire devient pesant, je préférerai laisser mes mots monter au plafond, plutôt que de les coincer sur une page.
Qu'est ce qu'écrire, sinon tenter de saisir au vol des pensées pour les figer sur du papier ? Les mots-papillons : certains perdent vite leurs couleurs, d’autres conservent leur éclat pendant longtemps, mais ce ne sont que des tentatives, du décryptage, très souvent les pensées nous échappent et c’est peut-être très bien ainsi.
Que les pensées lumineuses aillent rejoindre les ruisseaux de joie qui parcourent la terre, quant aux autres elles sauront toujours trouver leur chemin, pas de soleil sans ombre…
cg in Journal 1998