Eric Antoine
dans le clos des balançoires
au doux cliquetis de résine
il y a des bouffées de mensonges
le miel se défait au centre
des vergers dépouillés
cg in Aujourd'hui est habitable
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dans le clos des balançoires
au doux cliquetis de résine
il y a des bouffées de mensonges
le miel se défait au centre
des vergers dépouillés
cg in Aujourd'hui est habitable
Poussières d'anciennes passions...
cg in Journal 1997
Où est la case poète ? S’il n’y a plus de place pour les arbres, les plantes, les oiseaux, les animaux, il n’y en a pas non plus pour les fous, les enfants, les mystiques et les poètes, tout ça c’est la même chose, tout ça est connecté directement à la source, la source vitale, la source de toute chose. Pur ressenti, pure perception, en résonance avec le monde des formes mais totale inadéquation avec celui des normes et des apparences. Il n’y a pas de mystère, tout est mystère et la normalité est une affreuse invention, réduction, supercherie.
cg in Le livre des sensations
Souffle et serpent dans un fouillis de luminaires. Une éclaboussure de pluie dans un giron de pollen. De l’antique humus surgissent des langues, des chants et des cordes. Des sortilèges de cornes et d’équinoxes.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2010)
illusions urticantes
la jouissance
infinie
comme une drogue
une transe
un puits
cg in Histoires d'amour, histoire d'aimer
flux et reflux attirance répulsion quelque chose qui nous tire nous attire vers le fond
avec ce bruit de serpent qui glisse sur des perles
ce chant de drap froissé et ces sirènes aussi belles que cruelles
cg in D'ombres
Il n'y a pas une seule certitude au monde qui tienne la route devant la terrifiante absurdité de l'existence, tant que nous ne sommes pas passés au-delà. Certaines prises de conscience font peur, elles donnent le vertige.
cg in Journal 1996
Je veux être seule, je me sens seule, j’aime être seule, je me sens seule. J’ai des rêves de gamine, je me sens vieille, je suis habitée de colère, j’ai une coquille d’œuf pourri sur la tête. J’attends mon sauveur pour le dézinguer, ce sera forcément un menteur.
cg in Le livre des sensations
Gouttes de plomb dans les poches, colifichets de sève grise dans les archives de l’oubli. Pauvre trafic de barbelés à moudre, toujours encore, la gencive rugueuse, la bouche en brouette. Il nous faut vivre pourtant sous le remblai de l’aorte. Le crâne éclaté, les perles scotchées. La moelle en feu en vérité derrière la vitre.
cg in Surréel des surrénales
?
une énigme
une énigm
une énig
une éni
une én
une é
une
un
u
?
cg in Bonzaïs hallucinogènes
(Gros Textes 2017)
La rumeur insolente des transhumances s’estompe.
Les amas de pierres expriment l’œuvre de l’oubli.
Je marche encore.
cg in Fugitive (Cardère 2014)
Jardin du causse, étincelles d’herbe, ciel bleu nu, bout de bois, brindilles, feuilles, cailloux, graines. Trésors à foison, richesse du vivre. L’enfant près de ses mères ne connaît pas l’ennui, prend à l’une pour donner à l’autre, dépose un pétale dans mes cheveux, arrache un cheveu, le mêle à l’herbe ; chaque geste précieux. Terre prodigue, mère comblée, enfant reine en son royaume.
cg in Jardin du causse
La toile se recréé. Perdre en apparence, gagner en vigilance.
cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)
Parfois, j’ai des orgasmes de nature, qui m’ouvrent le cœur en deux comme une graine mûre. Je suis l’arbre, la mésange, la grenouille, le nuage, la pluie, l’orage, je pourrais dévaster un bureau de pôle emploi, en faire une jungle pleine de feuilles, de cris et de fouillis odorant.
cg in Le livre des sensations
La sentinelle, les paupières lourdes de mélopées, ouvre ses cuisses solaires découvrant l’ourlet, vagin mystérieux léché par l’écume, éblouissante et fugace semence.
cg in Le poulpe et la pulpe (cardère 2010)