Maria Strömvik - de la série Winterscapes
Infini fugitif. Mes empreintes sur les neiges éternelles de l’inconnaissance.
cg in Celle qui manque
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Infini fugitif. Mes empreintes sur les neiges éternelles de l’inconnaissance.
cg in Celle qui manque
Je m’interdis tout espoir, tout désir, toute attente. Ils n’aboutissent jamais.
J’ai parfois l’impression d’avoir été oubliée quelque part sur un banc,
puis confondue avec une autre.
cg in Journal 1989
Je marche. J’écoute.
Secret du ricochet. Beauté de la chute.
Sève des reins. Sang de tourbe.
Chemin de cornes et de pluie.
cg in Fugitive (Cardère 2014)
juste l’audace de la lune ronde
dans le fourreau de la nuit
cg in Aujourd'hui est habitable
Sentir. Aimer. Être, oser être pour ceux qui ne le peuvent plus. Authenticité, courage, humilité.
Pinson, lézard, coucou. Douleur et joie s’unissent dans le cœur, qu’il faut solide et battant.
cg in Le livre des sensations
Failles. Pulsations, flèches transfusées.
Je panthère avec la mort sur les hanches.
La rouille de l’aube achèvera la crue des nostalgies.
cg in Fugitive (Cardère éd. 2014)
Une secousse a laissé les tempêtes à la consigne, mais dans le trouble des flaques, l’identité se cogne, cherche sa profondeur à la rame.
Ici est un ailleurs singulier.
Il nous faut mâcher l’absence, mâcher au fond des fondrières l’âcre du ventre abandonné, noir de grappes et de fumier. Ramasser et ouvrir ce noyau d’horizon, dégager les mouches, mettre les méduses au frais avec le beurre et la charité.
cg in Manuscrit des carcasses
Il y a dix, vingt, trente ans et la vie passe. Inconsciente. Même nœuds, mêmes impasses. Nos grimaces et nos cris, étranges colifichets empruntés au théâtre d’ombres. Impasse des tourments, des rancœurs à déloger, des caillots de vanité.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Marcher semble la seule réponse valable.
Et c’est sans doute effectivement la seule réponse valable.
cg in Le livre des sensations
TOUJOURS PAPA
à ma table d’ombre
je me nourris de vent
demeure perdue
dans la ville close
en attente du monde
que tu devais m’offrir
est-ce toi que je vois
dans l’œil mutique des rues ?
as-tu poussé un cri
lors de mes premiers pas ?
ma main dans la tienne rêvée
et juste l’apparence des choses
sous le ciel irisé
des matins errants
in (c)Ourse bipolaire
Ce n’est pas la saison où ils serviront pour un nid, mais il ne me viendrait jamais à l’idée de jeter des cheveux à la poubelle. Ils sont bien mieux là, parmi les feuilles mortes, la chevelure tombée des arbres.
cg in A la loupe
Plutôt qu'un faux-semblant de communication,
Je préfère la solitude de mes méditations.
cg in Journal 1990
je me tiens en équilibre
précaire entre question et silence
je trace ma voie légère sur les pistes du papillon
chaque idée est une fleur, médecine ou poison
le cœur est au centre, rythme, pulsar
cg in Philosovie
les enfants portent
des ceintures de bouchons
à leurs poignet sont liés
des chants de grêle
Ils s’en vont palper
l’eau froide des forges
les lanternes et les ruines
à revendre sur les brocantes
à la saison des châtaignes
contre un morceau de savon
une aquarelle humide
cg in Aujourd'hui est habitable