Jolène Casko
Sentir. Aimer. Être, oser être pour ceux qui ne le peuvent plus. Authenticité, courage, humilité.
Pinson, lézard, coucou. Douleur et joie s’unissent dans le cœur, qu’il faut solide et battant.
cg in Le livre des sensations
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Sentir. Aimer. Être, oser être pour ceux qui ne le peuvent plus. Authenticité, courage, humilité.
Pinson, lézard, coucou. Douleur et joie s’unissent dans le cœur, qu’il faut solide et battant.
cg in Le livre des sensations
Failles. Pulsations, flèches transfusées.
Je panthère avec la mort sur les hanches.
La rouille de l’aube achèvera la crue des nostalgies.
cg in Fugitive (Cardère éd. 2014)
Une secousse a laissé les tempêtes à la consigne, mais dans le trouble des flaques, l’identité se cogne, cherche sa profondeur à la rame.
Ici est un ailleurs singulier.
Il nous faut mâcher l’absence, mâcher au fond des fondrières l’âcre du ventre abandonné, noir de grappes et de fumier. Ramasser et ouvrir ce noyau d’horizon, dégager les mouches, mettre les méduses au frais avec le beurre et la charité.
cg in Manuscrit des carcasses
Il y a dix, vingt, trente ans et la vie passe. Inconsciente. Même nœuds, mêmes impasses. Nos grimaces et nos cris, étranges colifichets empruntés au théâtre d’ombres. Impasse des tourments, des rancœurs à déloger, des caillots de vanité.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Marcher semble la seule réponse valable.
Et c’est sans doute effectivement la seule réponse valable.
cg in Le livre des sensations
TOUJOURS PAPA
A ma table d’ombre
Je me nourris de vent
Demeure perdue
Dans la ville close
En attente du monde
Que tu devais m’offrir
Est-ce toi que je vois
Dans l’œil mutique des rues ?
As-tu poussé un cri
Lors de mes premiers pas ?
Ma main dans la tienne
et l’apparence des choses
sous le ciel irisé
du matin errant
cg in (c)Ourse bipolaire
Ce n’est pas la saison où ils serviront pour un nid, mais il ne me viendrait jamais à l’idée de jeter des cheveux à la poubelle. Ils sont bien mieux là, parmi les feuilles mortes, la chevelure tombée des arbres.
cg in A la loupe
Plutôt qu'un faux-semblant de communication,
Je préfère la solitude de mes méditations.
cg in Journal 1990
je me tiens en équilibre
précaire entre question et silence
je trace ma voie légère sur les pistes du papillon
chaque idée est une fleur, médecine ou poison
le cœur est au centre, rythme, pulsar
cg in Philosovie
les enfants portent
des ceintures de bouchons
à leurs poignet sont liés
des chants de grêle
Ils s’en vont palper
l’eau froide des forges
les lanternes et les ruines
à revendre sur les brocantes
à la saison des châtaignes
contre un morceau de savon
une aquarelle humide
cg in Aujourd'hui est habitable
allez viens danser avec moi
sens-tu sous tes pieds
le frisson des racines ?
sens-tu le rythme du vent
les tourbillons de la sève ?
viens danser avec moi
viens sentir l’étreinte
et la lune dans nos veines
cg in Le Chant de la Vieille
UN DEUX TROIS
Ténèbres. Plus épais que la nuit, sans fin, ni commencement.
Le soleil n’est alors qu’un poème, une fantaisie du néant.
Obscurité dans l’œuf mais l’œuf ?
Coup de bec de l’oiseau-mère.
Cosmos brisé, voici le ciel, voici la terre
Et voici le temps.
Rêve, désir, méditation ?
Volonté ?
Ciel, terre, mâle, femelle.
Après le un, vient le deux.
Cosmogonie.
Avec le deux, vient la confusion.
Corruption et agonie.
Seul le trois peut rétablir l’équilibre.
Cherchez !
cg, 2001 in Oniromancie
Déroulez
Vos rêves de sommets
Vos songes de cimes
Chacun cherche le signe
Et tout n’est que fuite ou retour
Vers le pulsar primal
cg in Mystica perdita
dégouliner
face obscure
in Mon collier de sel