Juliette Oberndorfer
comment pourquoi
oublier
cette lumière
au dedans
au-dehors
le vent qui berce
sur nos têtes
les arbres en partance
imaginaire
cg in Salines
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comment pourquoi
oublier
cette lumière
au dedans
au-dehors
le vent qui berce
sur nos têtes
les arbres en partance
imaginaire
cg in Salines
Savoir de mieux en mieux qui je suis et sur quel chemin mon âme veut me mener, à l’avantage d’être reposant pour l’esprit. Le corps lui vieillit, vite même, marcher plus encore, l’ensauvager. Marre de l’ordinateur et des machines.
cg in Le livre des sensations
Les fugitifs peuvent échapper aux bouches des gorgones, aux nageoires et aux vidanges mais pas à la douleur jaune du sniper dans le fracas des ruines.
cg in Surréel des surrénales
La langue essoufflée sur le point de se rompre ne fait plus de bulles dans le goudron putride. On frissonne en pensant au monstre sous le lavabo tout en attendant une énième livraison de couteaux.
Saccages des lâches, spasmes et tourmente. Dans la nuit des vignes infectes et des entraves, la mécanique poreuse de l’enfance broyée au fond des cuves. L’émergence d’une rumeur derrière la cloison laisse partir les derniers convois du vide. Ô aiguillages lugubres. Mécaniques abandonnées. Les axes élastiques, le roulis entêtant, le souffle effrayant des fabriques.
cg in Surréel des surrénales
La mémoire assouplit les courbes du cuir mais les loups ont disparus.
L’enclos, l’humus, le sel rouge. Feinte des forêts, la rosée… est sans issue.
cg in Fugitive
Les pissenlits en graines, réfractaires aux vœux, nous manquons de souffle.
cg in A la loupe
Infini fugitif. Mes empreintes sur les neiges éternelles de l’inconnaissance.
cg in Celle qui manque
Je m’interdis tout espoir, tout désir, toute attente. Ils n’aboutissent jamais.
J’ai parfois l’impression d’avoir été oubliée quelque part sur un banc,
puis confondue avec une autre.
cg in Journal 1989
Je marche. J’écoute.
Secret du ricochet. Beauté de la chute.
Sève des reins. Sang de tourbe.
Chemin de cornes et de pluie.
cg in Fugitive (Cardère 2014)
juste l’audace de la lune ronde
dans le fourreau de la nuit
cg in Aujourd'hui est habitable
Sentir. Aimer. Être, oser être pour ceux qui ne le peuvent plus. Authenticité, courage, humilité.
Pinson, lézard, coucou. Douleur et joie s’unissent dans le cœur, qu’il faut solide et battant.
cg in Le livre des sensations
Failles. Pulsations, flèches transfusées.
Je panthère avec la mort sur les hanches.
La rouille de l’aube achèvera la crue des nostalgies.
cg in Fugitive (Cardère éd. 2014)
Une secousse a laissé les tempêtes à la consigne, mais dans le trouble des flaques, l’identité se cogne, cherche sa profondeur à la rame.
Ici est un ailleurs singulier.
Il nous faut mâcher l’absence, mâcher au fond des fondrières l’âcre du ventre abandonné, noir de grappes et de fumier. Ramasser et ouvrir ce noyau d’horizon, dégager les mouches, mettre les méduses au frais avec le beurre et la charité.
cg in Manuscrit des carcasses
Il y a dix, vingt, trente ans et la vie passe. Inconsciente. Même nœuds, mêmes impasses. Nos grimaces et nos cris, étranges colifichets empruntés au théâtre d’ombres. Impasse des tourments, des rancœurs à déloger, des caillots de vanité.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
Marcher semble la seule réponse valable.
Et c’est sans doute effectivement la seule réponse valable.
cg in Le livre des sensations