Victor Nizovtzev
flux et reflux attirance répulsion quelque chose qui nous tire nous attire vers le fond
avec ce bruit de serpent qui glisse sur des perles
ce chant de drap froissé et ces sirènes aussi belles que cruelles
cg in D'ombres
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
flux et reflux attirance répulsion quelque chose qui nous tire nous attire vers le fond
avec ce bruit de serpent qui glisse sur des perles
ce chant de drap froissé et ces sirènes aussi belles que cruelles
cg in D'ombres
Il n'y a pas une seule certitude au monde qui tienne la route devant la terrifiante absurdité de l'existence, tant que nous ne sommes pas passés au-delà. Certaines prises de conscience font peur, elles donnent le vertige.
cg in Journal 1996
Je veux être seule, je me sens seule, j’aime être seule, je me sens seule. J’ai des rêves de gamine, je me sens vieille, je suis habitée de colère, j’ai une coquille d’œuf pourri sur la tête. J’attends mon sauveur pour le dézinguer, ce sera forcément un menteur.
cg in Le livre des sensations
Gouttes de plomb dans les poches, colifichets de sève grise dans les archives de l’oubli. Pauvre trafic de barbelés à moudre, toujours encore, la gencive rugueuse, la bouche en brouette. Il nous faut vivre pourtant sous le remblai de l’aorte. Le crâne éclaté, les perles scotchées. La moelle en feu en vérité derrière la vitre.
cg in Surréel des surrénales
?
une énigme
une énigm
une énig
une éni
une én
une é
une
un
u
?
cg in Bonzaïs hallucinogènes
(Gros Textes 2017)
La rumeur insolente des transhumances s’estompe.
Les amas de pierres expriment l’œuvre de l’oubli.
Je marche encore.
cg in Fugitive (Cardère 2014)
Jardin du causse, étincelles d’herbe, ciel bleu nu, bout de bois, brindilles, feuilles, cailloux, graines. Trésors à foison, richesse du vivre. L’enfant près de ses mères ne connaît pas l’ennui, prend à l’une pour donner à l’autre, dépose un pétale dans mes cheveux, arrache un cheveu, le mêle à l’herbe ; chaque geste précieux. Terre prodigue, mère comblée, enfant reine en son royaume.
cg in Jardin du causse
La toile se recréé. Perdre en apparence, gagner en vigilance.
cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)
Parfois, j’ai des orgasmes de nature, qui m’ouvrent le cœur en deux comme une graine mûre. Je suis l’arbre, la mésange, la grenouille, le nuage, la pluie, l’orage, je pourrais dévaster un bureau de pôle emploi, en faire une jungle pleine de feuilles, de cris et de fouillis odorant.
cg in Le livre des sensations
La sentinelle, les paupières lourdes de mélopées, ouvre ses cuisses solaires découvrant l’ourlet, vagin mystérieux léché par l’écume, éblouissante et fugace semence.
cg in Le poulpe et la pulpe (cardère 2010)
Monde foutu par ceux-là ?
Planète foutue par ces fous ci ?
Plutôt fou-rire !
cg in Follement autre
La liberté aurait-elle si bon goût, si je n’avais pas de chaînes à limer ? Je suis passée au-delà de la sincérité, je flatte et nourris la bête, je veux la voir grandir, lui donner des titres de noblesse, la tirer vers la lumière… Savoir, enfin !
cg in Journal 1999
Combien y a-t-il d'étages en ce monde,
D’escaliers à gravir, à dévaler, à gravir encore ?
Dis-moi, étranger, où m’emmènes-tu ?
cg in Pandémonium I (Clapàs 2001)
Il y a des douleurs si anciennes, des plaies tellement creusées où trop viennent remettre les pieds, c’est difficile la sérénité. Il y a des fantômes qui ressassent de vieilles histoires sans même réaliser qu’ils sont eux-mêmes de vieux fantômes. Percevoir le plus noir de l’humanité, c’est difficile. La véritable compassion passe par ce chemin mais ce que je sais aujourd’hui, c’est qu’on ne se balade pas impunément à poil sur ce chemin-là. Une armure est nécessaire, qui ne soit ni de métal, ni de pierre, pas même de bois mais un cœur à toute épreuve, un tambour solide et puissant.
in (c)Ourse bipolaire
Les mots sont points
De vue de croix de suture
cg in Philosovie