Sophie Cauvin - Brumes - 2011
Signes séculaires. Argile craquelée, peau, pigments.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
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Signes séculaires. Argile craquelée, peau, pigments.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
L'amour est le but et le chemin, l'amour qui croît dans nos racines nous permet de porter la fleur toujours plus haut. L'amour terrestre conduit à l'amour cosmique.
Quand ce dernier nous a touchés, il n'est plus possible de détourner la tête, nous ne pouvons que regarder la vie bien en face, sans peur, sans mépris et sans orgueil. Ceux qui sont touchés, portent la joie en eux, et souffrent plus pour les autres que pour eux-mêmes. Ils sont plein de compassion pour tous ceux dont les boutons de fleurs se recroquevillent, se flétrissent et disparaissent. Ceux qui ne savent puiser dans leurs racines autre chose que des épines, toujours plus d'épines...
cg in Journal 1996
Entre les tranches de murs, on s’asperge, on s’enfonce. On manque se dissoudre dans le code réciproque. On exulte, on bégaie. On dilapide aux confins sa raison, ses raisins. On écluse l’ordinaire.
Miettes et cicatrices.
On se souvient des intempéries, des couleurs de peaux et du faucon de nos cerveaux calleux mutilé par les langues de contrition. Il nous faut vivre pourtant, en petites grappes de soleil insolent.
cg in Manuscrit des carcasses
A l'horizon, que l'on ne distingue pas, des petits volcans fument noir et les maisons toussent et pleurent, perdues dans la brume corrosive, mais personne ne les entend, car tout le monde sait bien qu'une maison ni ne tousse, ni ne pleure…
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je ne sais pas d’où je suis, de quelle planète je débarque.
cg in Journal 1995
combe et entaille
abrupte-moi
façonne mon corps
en creux étranges
territoire d’ombres chimères
libère-moi
de toute nostalgie
fête-moi
accomplit-moi
cg in Des volcans sur la lune
Avec quelle ferveur parlera-t-on d'amour ?
Quel sera le degré de sa brûlure ?
Avec quoi la vie caressera-t-elle ma peau ?
Soleil, pluie, vent ?
Ou bien tes mains ?
Y aura-t-il un arc-en-ciel ?
cg 1997
in Philosovie
je sens la force qui émane
des anciens sillons
je sens la chaleur des entrailles
la rougeur organique
les flux de la peur
et du désir qui tressaute
cg in Salines
Campagne mélancolique, romantisme poussiéreux, le ciel se glace, la lumière se retire et malgré la danse des arbres squelettes, malgré leur infinie grandeur, même l'écriture s'alourdit.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Équilibre doré, léger, une bulle suspendue à l’éternité.
cg in Journal 1999
Ma princesse me raccroche au présent, tombée de son dragon, elle m’offre une baleine.
Voilà l’erreur, songer ailleurs, alors que c’est ici et maintenant, l’essentiel.
cg in Jardin du causse, 2004
quand le disque sera plein
il éclatera
mais nous
in extremis
serons évaporés
cg in Aujourd'hui est habitable
ça nous prend, ça nous tient, ça nous broie et ça nous valdingue dingue dingue
les infos les réseaux les bombes les pubs les images les sons les épidémies
et les innombrables prix
la fonte des glaces la tonte des classes les premiers hurlements les derniers cris
le grand cirque des médias fantasmatiques les succions les pressions le coma
de l’éthique les claques et les cliques
ça nous prend ça nous retourne et nous retourne encore
ça nous décervelle nous ratatine
in (c)Ourse bipolaire
PROGRAMME GNI1234S5
Utiliser ou bazarder
abuser du rien (non-)faire
arrêter d’interrompre
en doutant sans arrêt
voir le lièvre qui danse
être – et occuper l’intérieur
cg in Bonzaïs hallucinogènes (à paraître en 2017)
je veux embrasser cette humanité cachée
être libre de réinventer la flamme et l’histoire
cette brûlure nommée âme
ce jus d’incendie cette porte
ce poids en nous de paradis
in Histoires d'amour, histoire d'aimer