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CITATIONS - Page 108

  • Dominique Lemaire

     

    La page que l’on croit superficielle et mate

     Se révêle à un espace ébloui de comètes

     Un ciel profond blanchi de traversées démentes

     Météores, signaux de lumineuse émeute

     

     

  • Jeanine Baude

     

    Incarnat désir

    Glaïeul

    À mes lèvres

    Et le chant

    Courroucé

    Des herbes

    Dans le soir

    Dans le jardin

    De menthe

    Et d’aubépines fraîches

    Je caresse

    Ton sein

    Ô mappemonde

     

    in incarnat désir

     

     

     

     

     

  • Marguerite Yourcenar

     

    Je me suis toujours beaucoup méfiée de l'actualité, en littérature, en art, dans la vie. Du moins, de ce que l'on considère comme l'actualité, et qui n'est souvent que la couche la plus superficielle des choses.

     

    in Les yeux ouverts

     

     

     

  • Romain Gary

     

    Il avait aussi le plus grand respect de l'humour

    parce que c'était une des meilleures armes

    que l'homme eût jamais forgées pour lutter contre lui-même.

     

    in Les Racines du ciel

     

     

  • Tony Duvert

     

    Baby Boom :  Né en 1945, j'ai cultivé l'étrange conviction d'appartenir à la première génération d'hommes civilisés qu'il y aurait sur la terre : finies la guerre, la religion, les censures, la violence, les tyrannies, l'injustice, le racisme, la misère et la faim. Je cherche où, par qui, cette atroce illusion m'a été inculquée. Je ne trouve sérieusement que... le Journal de Mickey !

     

    in Abécédaire malveillant

     

     

     

  • Edward Albee

     

    GEORGE  Nous grattons tous des étiquettes, ma petite fille… Et quand on a gratté la peau, quand on a percé le cuir, toute la graisse, fouillé à travers les muscles et farfouillé à travers les organes (à NICK)… quand ils existent encore… (à HONEY) et quand on arrive enfin jusqu’à l’os… vous savez ce qu’on fait ? HONEY (très intéressée)  Non. GEORGE  Quand on arrive à l’os, il y a encore tout un travail à faire. (Il pointe un doigt, un léger temps, sadique.) Hé !... c’est qu’à l’intérieur de l’os il y a quelque chose qui s’appelle… la moelle… et c’est la moelle qui est bonne, délicieuse !... C’est ça qu’il faut extraire.

     

    in Qui a peur de Virginia Woolf

     

     

     

  • Thomas Vinau

     

    Je ne sais pas si tout ce bordel que j'entrepose dans ta cervelle avec confusion et douceur t'aidera un jour dans quelque chose. Je ne sais pas si c'est des bâtons ou des roues que je te goupille et si ce n'est pas déjà fait, tu ne vas pas tarder à comprendre qu'il y a ceux qui ne comprennent rien et ceux qui se trompent, que la vie est douce et immonde, qu'il faut être bon parce que rien n'est juste, qu'on fait avec ce qu'on ne sait pas faire et que tous les hommes, moi le premier, toi le premier, sont des prairies dégénérées.