CITATIONS - Page 109
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Souvent, au lieu de penser, on se fait des idées.
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Jean-Louis Rambour
la manie misérable d’accoucher ses cauchemars chats noirs
Ses ogres bossus aux manches de chandail
Luisantes de pailles et du mucus des limaces ?
in Le mémo d’Amiens
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James M. Barrie, auteur de Peter Pan
Rien n’est vraiment du travail, à moins que l’on n’ait envie de faire autre chose
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Kiowa saying, Usa
Walk lightly in the spring;
Mother Earth is pregnant.
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Stanislaw Jerzy Lec
Une fenêtre qui donne sur le monde peut se couvrir avec un journal.
in Nouvelles pensées échevelées
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Tony Duvert
Baby Boom : Né en 1945, j'ai cultivé l'étrange conviction d'appartenir à la première génération d'hommes civilisés qu'il y aurait sur la terre : finies la guerre, la religion, les censures, la violence, les tyrannies, l'injustice, le racisme, la misère et la faim. Je cherche où, par qui, cette atroce illusion m'a été inculquée. Je ne trouve sérieusement que... le Journal de Mickey !
in Abécédaire malveillant
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Stéphane Casenobe
il y a des déchets qui font pencher le jour
in Oncle Bo (TB 65)
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Saïd Mohamed
Dire l’instant émerveillé devient insolence
Aux hommes obscurcis par trop de misère.
in L’éponge des mots
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Edward Albee
GEORGE Nous grattons tous des étiquettes, ma petite fille… Et quand on a gratté la peau, quand on a percé le cuir, toute la graisse, fouillé à travers les muscles et farfouillé à travers les organes (à NICK)… quand ils existent encore… (à HONEY) et quand on arrive enfin jusqu’à l’os… vous savez ce qu’on fait ? HONEY (très intéressée) Non. GEORGE Quand on arrive à l’os, il y a encore tout un travail à faire. (Il pointe un doigt, un léger temps, sadique.) Hé !... c’est qu’à l’intérieur de l’os il y a quelque chose qui s’appelle… la moelle… et c’est la moelle qui est bonne, délicieuse !... C’est ça qu’il faut extraire.
in Qui a peur de Virginia Woolf
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Thomas Vinau
Je ne sais pas si tout ce bordel que j'entrepose dans ta cervelle avec confusion et douceur t'aidera un jour dans quelque chose. Je ne sais pas si c'est des bâtons ou des roues que je te goupille et si ce n'est pas déjà fait, tu ne vas pas tarder à comprendre qu'il y a ceux qui ne comprennent rien et ceux qui se trompent, que la vie est douce et immonde, qu'il faut être bon parce que rien n'est juste, qu'on fait avec ce qu'on ne sait pas faire et que tous les hommes, moi le premier, toi le premier, sont des prairies dégénérées.
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Paul Verlaine
Le bruit des cabarets, la fange du trottoir
Le bruit des cabarets, la fange du trottoir,
Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir,
L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues,
Qui grince, mal assis entre ses quatre roues,
Et roule ses yeux verts et rouges lentement,
Les ouvriers allant au club, tout en fumant
Leur brûle-gueule au nez des agents de police,
Toits qui dégouttent, murs suintants, pavé qui glisse,
Bitume défoncé, ruisseaux comblant l'égout,
Voilà ma route - avec le paradis au bout. -
Proverbe africain
Si vous nagez dans le bonheur, soyez prudent, restez là où vous avez pied.
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Saïd Mohamed
Être au monde avec ses pertes de lumière, des voiles trouées
et ces haubans qui sifflent au moindre vent
in L'éponge des mots
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Haruki Murakami
L’espoir est le combustible que les hommes brûlent pour pouvoir vivre.
in 1Q84, Livre 3 : Octobre-Décembre
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Pascal Ulrich
Des coulisses à blabla
D’importance planétaire
Puisque c’est diffusé
Sur télé-tromblon
Et radio-matraquage
Aussi souvent
Que tout le temps
Même
Tout ce bourrage de crânes
Spectaculairement
Amené
Dans la petite pièce du fond
Là
Où
S’éjacule le néant.
extrait de « je me mouille et je glisse et me trisse »
in l’éclairage viendra de la nuit, plaquette made in Traction-Brabant 50, février 2013