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CITATIONS - Page 105

  • Alexandra David-Néel

     

    Les vrais compagnons, ce sont les arbres, les brins d'herbe, les rayons du soleil, les nuages qui courent dans le ciel crépusculaire ou matinal, la mer, les montagnes. C'est dans tout cela que coule la vie, la vraie vie, et on n'est jamais seule quand on sait la voir et la sentir.

     

    in Journal de Voyage, Tome 1

     

     

  • Irvin D. Yalom

     

    Pour établir une relation avec autrui, il faut d'abord établir une relation avec soi-même. Si nous sommes incapables d'affronter notre propre solitude, nous ne faisons qu'utiliser les autres comme des boucliers.

     

    in Et Nietzsche a pleuré  

     

     

     

  • Pascal Ulrich

     

    Pas moyen de croire en quelque chose. Ce n’est pas dramatique. Ou bien trop.

    Vendre des fromages ou arroser le néant ? Et comme ils savent toujours quoi dire et comme ils sont savants et cons, cons, contents, satisfaits comme des losanges bleus au cirque d’hiver.

     

    extrait de « je me mouille et je glisse et me trisse » Le Sphincter Bleu, 2001

    in l’éclairage viendra de la nuit, plaquette, Traction-Brabant, février 2013

     

     

     

  • Anais Nin

     

    Toujours et partout, un morceau de moi-même qui vogue à la dérive, déconnectée, tragiquement rebelle, comme un morceau de puzzle qui n’aurait pas sa place dans le décor. 

     

     

  • Jack Kerouac


     127ème Chorus (Mexico City Blues / 2)

    Nul ne connaît l’autre côté
     de ma maison,
     Mon coin où je suis né,
     guitares poussiéreuses
     De ma pauv’e p’tite rue fatiguée
     où mes petits pieds
     Piétinaient et cajolaient
     mes sœurs tandis
     Que j’attendais le coucher de
     l’après-midi le cri
     De maman me ramenant au
     centre-dîner tendre
     corde choral à linges tortillas
     et haricots,

    Ce Pur Pays de Miel,
     de Mominou,
     Où j’ai vécu il y a une
     myriade de millions
     D’incalculables
     éons passés
     Quand blanc quand joyeux
     était aussi
     Centre du lac lumière

     

     

     

  • Anaïs Nin

     

    L’une s’éprend des mystiques et l’autre des terriens, fougueux et guerriers. Et donc, ce soir j’accepte cette division, cette scission et j’ai laissé couler les deux courants. 

     

     

  • Henri Michaux



    Prince de la nuit

    Prince de la nuit, du double, de la glande
     aux étoiles,
     du siège de la
     Mort,
     de la colonne inutile,
     de l'interrogation suprême.

    Prince de la couronne rompue
     du règne divisé, de la main de bois.

    Prince pétrifié à la robe de panthère.
     Prince perdu.

    1937

     

     

     

  • Hermann Hesse

     

    Si la majorité a raison, si cette musique dans les cafés, ces divertissements de masse, ces êtres américanisés aux désirs tellement vite assouvis représentent le bien, alors, je suis dans l'erreur, je suis fou, je suis vraiment un loup des steppes, comme je me suis souvent surnommé moi-même ; un animal égaré dans un monde qui lui est étranger et incompréhensible.  

    in Le Loup des Steppes

     

     

     

  • Luis Sepúlveda

     

    Les Benetton prétendaient apporter le progrès dans la région. Ils y ont apporté les clôtures en fil de fer barbelé, empêché la transhumance des gauchos et des rares espèces sauvages encore existantes, imposé des bornes absurdes dans une région où le ciel et la terre sont les seules limites. 

     

    in Dernières nouvelles du Sud