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CITATIONS - Page 115

  • Kouki Rossi

     

    Je suis morte à ta porte

    cette nuit en chienne

    Tu m’as laissée

    éparpillée

    sur le trottoir

    et tu lisais

    probable

    ton journal

     

    in Demain l’Amazone

     

     

     

  • Paul Guiot

     

     ILS

    saisissent le jour nouveau

    à bras le corps

    et lui font passer un sale quart d'heure

    Ensuite ils ont quartier libre

    Jusqu'au lendemain

     

    in Mais qui sont-ils ? Minicrobe 33

     

     

     

     

  • Vera Feyder

     

    dégorgez des chimères la

    crinière trempée et qu’appareille

    enfin le galion des embruns

    cinglant ses sortilèges

    délavez des légendes la pourpre et la dorure

    mettez à nu le blanc dont le temps fait des spectres

     

     in Ah ! salines des aubes…

     

     

     

     

  • Blaise Cendrars

     

    Et alors, j'ai pris feu dans ma solitude car écrire c'est se consumer... L'écriture est un incendie qui embrase un grand remue-ménage d'idées et qui fait flamboyer des associations d'images avant de les réduire en braises crépitantes et en cendres retombantes. Mais si la flamme déclenche l'alerte, la spontanéité du feu reste mystérieuse. Car écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres.  

    in Lettre à Edouard Peisson, Aix-en-Provence le 21 août 1943

     

     

  • André Velter

     

    À l’impossible je suis en proie,

    et à ce qui jour après jour

    dans le temps suspendu

    m’exténue et me tue et me mène,

    comme le désir plus vif que l’aube

    de tous les univers,

    ou le feu du soleil noir qui nous escorte

    Un soir de paseo grande.

     

    in Paseo grande

     

     

     

  • Bernard Noël

     

     Il n’y a plus d’infini. Il y a de l’interminable. Le problème de l’homme est d’assumer cet interminable. Ecrire = c’est comme s’effondrer... au-dedans. Ecrire = faire le vide pour qu’une précipitation soit possible. Rendre l’empreinte verbale de l’empreinte charnelle, voilà ce que je cherche. Être humain est un long travail d’illusion.

     

     

  • Raymond Abélio

     

    L'éclat de la lumière qu'un être est capable de tirer de soi en se meurtrissant aux silex de la route se mesure à l'épaisseur de la nuit, à la profondeur des abîmes dans lesquels il peut avancer sans sombrer.  

     

    in Les Yeux d'Ezéchiel sont ouverts