Alphonse de Lamartine
Cependant la nuit marche, et sur l’abîme immense
Tous ces mondes flottants gravitent en silence,
Et nous-mêmes, avec eux emportés dans leurs cours
Vers un port inconnu nous avançons toujours !
in Les étoiles
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Cependant la nuit marche, et sur l’abîme immense
Tous ces mondes flottants gravitent en silence,
Et nous-mêmes, avec eux emportés dans leurs cours
Vers un port inconnu nous avançons toujours !
in Les étoiles
Tu sais briser les fers
L’azur ouvre les bras
Il t’offre des abeilles
Est-ce que cela fait mal
D’arracher les dards
De la tête du ciel ?
in Penser maillée
Gobe le monde
Croque à pleines dents
Les mots, les mouches
Le gros sel, l’herbe folle
Le jus de vent en bouche
in Penser maillée
rien ne nous force à devenir
comme tous ces chiens
dressés pour la morsure
in Galop chatoyant
On relit ce qu’on a écrit sans le reconnaître.
Ivresse de la prière païenne qui se nourrit d’elle-même
À laquelle aucun parler n’est comparable.
Ce mystère ne nous appartient pas.
En bouche vient le fleuve,
Message jamais interrompu ni commencé.
in L'éponge des mots
Je ne serai jamais plus libre – je veux dire jamais plus indépendant
je veux dire jamais plus responsable de moi je veux dire jamais plus individu
je veux dire jamais plus seul qu’en ce moment
On perd le sens du vivre quand
La pensée s’emballe
Le mental tournant à vide voudrait rentabiliser
le moindre geste hiérarchiser chaque action
Ainsi vient l’impression de « perdre son temps »
alors qu’on perd seulement le sens du vivre
Comment apprécier l’insolence des moineaux
et convaincre l’ombre du bien-fondé de la lumière
Survivre aux ratages de l’existence et à cette nostalgie qui éreinte.
in L’éponge des mots
L’amour avec la peur l’amour stérile l’amour sans amitié l’amour injuste par manque insuffisance que ce soit dans un lit un nid dans les buissons l’amour s’il n’est pas expansion universelle dans chaque fibre de matière chaque rayon de conscience l’amour sans amour est inutile
in L’Amour d’Amirat
De la forme sans contours appellée « rien »
Nous connaissons l’existence
depuis les temps anciens.
tes mains plus belles qu’une source
ton visage incertain et fuyant
je voyais tout je te voyais
partout où le jour recommence
in passé simple
Toutes les conquêtes
Sont des fosses
Communes
in Opus Incertum
Les enchanteurs pourrissent au fond des tranchées.
in Souffles
Pris dans la tourmente des loups dépouillés
Qui guettent l’étrange et le dérisoire.
Partout avec ces mots de pauvre, aller
Dans la perception des miroirs
En traversant sur les passages cloutés.
in L'éponge des mots
On vous demande des actes, des preuves, des œuvres, et tout ce que vous pouvez produire, ce sont des pleurs transformés.
in Pensées étranglées