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CITATIONS - Page 116

  • Blaise Cendrars

     

    Et alors, j'ai pris feu dans ma solitude car écrire c'est se consumer... L'écriture est un incendie qui embrase un grand remue-ménage d'idées et qui fait flamboyer des associations d'images avant de les réduire en braises crépitantes et en cendres retombantes. Mais si la flamme déclenche l'alerte, la spontanéité du feu reste mystérieuse. Car écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres.  

    in Lettre à Edouard Peisson, Aix-en-Provence le 21 août 1943

     

     

  • André Velter

     

    À l’impossible je suis en proie,

    et à ce qui jour après jour

    dans le temps suspendu

    m’exténue et me tue et me mène,

    comme le désir plus vif que l’aube

    de tous les univers,

    ou le feu du soleil noir qui nous escorte

    Un soir de paseo grande.

     

    in Paseo grande

     

     

     

  • Bernard Noël

     

     Il n’y a plus d’infini. Il y a de l’interminable. Le problème de l’homme est d’assumer cet interminable. Ecrire = c’est comme s’effondrer... au-dedans. Ecrire = faire le vide pour qu’une précipitation soit possible. Rendre l’empreinte verbale de l’empreinte charnelle, voilà ce que je cherche. Être humain est un long travail d’illusion.

     

     

  • Raymond Abélio

     

    L'éclat de la lumière qu'un être est capable de tirer de soi en se meurtrissant aux silex de la route se mesure à l'épaisseur de la nuit, à la profondeur des abîmes dans lesquels il peut avancer sans sombrer.  

     

    in Les Yeux d'Ezéchiel sont ouverts   

     

     

     

  • Jim Harrison

     

    L'un de mes compagnons, qui se présentait lui-même comme "un écrivain raté", m'a dit que les autorités du Kentucky avaient découvert dans le journal d'un schizophrène échappé d'un asile la citation suivante : "Les oiseaux sont des trous dans le ciel à travers lesquels un homme peut passer." J'en suis resté bouche bée. Je me suis pieuté à dix heures, légèrement perturbé par cette phrase. 

    in Une odyssée américaine

     

     

  • Saïd Mohamed

     

    Et donner à boire aux mémoires trahies.

    Figés dans nos masques d’effraies

    Tout nous éteint. Les nouvelles

    Qui nous parviennent du front de la vie

    Sont si laides que les écouter

    Ne donne plus envie de vivre.

     

    in Souffles