Louis Raoul
Avec la soif
Qui est un des lieux du poème.
in Triptyque du veilleur
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Avec la soif
Qui est un des lieux du poème.
in Triptyque du veilleur
Je suis morte à ta porte
cette nuit en chienne
Tu m’as laissée
éparpillée
sur le trottoir
et tu lisais
probable
ton journal
in Demain l’Amazone
ILS
saisissent le jour nouveau
à bras le corps
et lui font passer un sale quart d'heure
Ensuite ils ont quartier libre
Jusqu'au lendemain
in Mais qui sont-ils ? Minicrobe 33
dégorgez des chimères la
crinière trempée et qu’appareille
enfin le galion des embruns
cinglant ses sortilèges
délavez des légendes la pourpre et la dorure
mettez à nu le blanc dont le temps fait des spectres
in Ah ! salines des aubes…
Et alors, j'ai pris feu dans ma solitude car écrire c'est se consumer... L'écriture est un incendie qui embrase un grand remue-ménage d'idées et qui fait flamboyer des associations d'images avant de les réduire en braises crépitantes et en cendres retombantes. Mais si la flamme déclenche l'alerte, la spontanéité du feu reste mystérieuse. Car écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres.
in Lettre à Edouard Peisson, Aix-en-Provence le 21 août 1943
Viendront encore
Des forges violées par le feu
Des branches sans oiseaux
Avec des cordes qui pendent
Du grand deuil des cerisiers
Sous lesquels les mâchoires tremblent
in See you later alligator
Nous naissons tous fous. Certains le demeurent.
À l’impossible je suis en proie,
et à ce qui jour après jour
dans le temps suspendu
m’exténue et me tue et me mène,
comme le désir plus vif que l’aube
de tous les univers,
ou le feu du soleil noir qui nous escorte
Un soir de paseo grande.
in Paseo grande
Ce qui nous sauve, ne nous protège de rien et pourtant cela nous sauve.
Une science subtile de l'égarement illuminera les plus humbles choses.
in Rhétorique fabuleuse
Il n’y a plus d’infini. Il y a de l’interminable. Le problème de l’homme est d’assumer cet interminable. Ecrire = c’est comme s’effondrer... au-dedans. Ecrire = faire le vide pour qu’une précipitation soit possible. Rendre l’empreinte verbale de l’empreinte charnelle, voilà ce que je cherche. Être humain est un long travail d’illusion.
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque.
A te regarder, ils s’habitueront.
Tu seras aimé lorsque tu pourras montrer ta faiblesse
sans que l'autre s'en serve pour affirmer sa force.
Tu es libre
Tu es vivant
avec ta souffrance et ta joie
tu es un immense regard
Si tu plonges longtemps ton regard dans l’abime, l’abime te regarde aussi