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CITATIONS - Page 149

  • Anne Jullien-Pérouas

     

    Sans oublier qu’il existe des mots carnassiers envers d’autres mots plus débonnaires, pacifiques ou simples d’esprit. Les mots carnanssiers n’en font qu’une bouchée. Toute cette histoire est un vrai carnage. Toute cette histoire se passe à l’intérieur de ma gorge, dans un lac d’eaux mortes sommeillant à la fourche de l’os hyoïde.

     

     

  • Charles Juliet

     

     

    À tout moment la vie abonde, ruisselle, irrigue ce quotidien auquel nous ne savons pas nous arrêter. C'est du plus ordinaire que filtre l'eau de la source. Mais il y a tant à débroussailler avant d'être à même de le comprendre, de l'admettre. 

     

    in Dans la lumière des saisons

     

     

  • Pierre Colin

     

    Les passereaux emportent les destins, frères aux jabots de feu, fées aux longs yeux d’amantes, pluies sacrées. L’étreinte à l’âge des clavicordes.

     

    Chants de nos cygnes intimes, trouvés morts dans l’aurore, quand le ciel lentement se défait de ses linges de femmes sur le seuil.

     

     Ce goût de vieux futur dans la bouche indécise.

     

    in Je ne suis jamais sorti de Babylone

     

     

     

     

  • Pierre Colin

     

    Dans la cour, les guerriers mangent la chair des tours.

    Buvez, mangez. Anne est nue dans sa tour.

     

    Anne au genou fier, aux chevilles légères. Anne du vent.

    Mais de la nuit, que savons-nous, bergère des ifs blancs ?

     

    in Je ne suis jamais sorti de Babylone

     

     

     

     

  • Anne Jullien-Pérouas

     

    Mais ici, peu importe mon apparence, je me trouve à Paha Sapa et ma taille et mon sexe sont ceux de l’univers. Ce qui me malmène ce sont les bruits, les sonneries de téléphone, les façons de conversation, les avions de ligne qui tranchent la nuit.

     

    in Cerveau 3

     

     

  • Pierre Colin

     

    Tout l’eau n’est que ruine et caresse. Il faut faire allégeance à ces femmes de source et d’estuaire. Il faut plonger en soi dans les vagues et la fièvre des poissons vainqueurs.

     

     

    Tout cela, tu le sais, mais tu nages en eau blême, frère du chêne et du houx. Quand tu es arrivé n’aies pas peur, le rivage est une frontière de soi à soi, laissé dans l’or et l’éblouissement du corps.

     

     

    Après l’amour, nous parlerons. Après l’amour obscur.

     

     

    in Je ne suis jamais sorti de Babylone

  • Pierre Colin

     

     Nous savons témoigner des mots lovés dans

     les terriers de chair. Mots désastres du corps perdu.

     Mots qui n’ont plus leur place dans la bouche…

     

     Nous sommes des brûleurs d’eau froide.

     L’aube est sans laisse, et le cœur est immense.

     L’âge du monde est notre voie.

     

     

    in Je ne suis jamais sorti de Babylone

     

     

     

  • Pierre Colin

     Autant de hanches, autant de gorges sur l’horizon. Autant de tailles cernées par l’océan, l’ambre et la pulpe des mots. La mer s’est retirée, découvrant l’étendue de la nuque, les halos de l’échine, la lune attardée des yeux dans les saules. Ce quelque chose qui fait de nous des puits, des corps tourbillonaires dans le chaos des rêves. Ecrire c’était hier, renaître c’était demain. L’océan quelquefois se noie dans nos suaires.

     

    in Je ne suis jamais sorti de Babylone

     

     

  • Pierre Colin

     

    brûle, ondule, l’œil pullule !

     l’à l’endroit, là l’envers, tout est rues d’univers.

     Garde l’or. Garde l’œil.

     Ce qui vient entre nous sur terre.

     Xam ! Xam ! C’est un rêve surnuméraire.

     Il fait lèvre. Il fait froid. Sur ta peau d’hortensia.

     Dans la rue du vagin, chevelure et brûlure.

     O mon corps, loup de joie.

     Fais-moi signe dans l’ici-bas.

     

    in Je ne suis jamais sorti de Babylone