Pierre Colin
Depuis toujours, je polis l’airain noir de ton corps
De tous mes mots, je pèse sur le fléau des villes
Tout ce qu’on peut tirer d’un arbre au crépuscule
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Depuis toujours, je polis l’airain noir de ton corps
De tous mes mots, je pèse sur le fléau des villes
Tout ce qu’on peut tirer d’un arbre au crépuscule
Peut-être saurons-nous un jour qui est l’âme du bleu ? Des mots, des rêves, d’autres mots, d’autres rêves, des écorces, des branches, l’en marche du désir, l’en marche de la pluie, les horizons errants sur chaque lèvre…
Tout revient pour germer. Tout revient pour gémir.
Le corps enchevêtré du monde est sur nos pas, brûlant ses hanches, mendiant sa nuque, tirant les oripeaux du sexe sur la route. Etreinte aux ailes de grand froid.
S.o.s. à la mer. S.o.s. à la pluie. Au suaire du vent qui nous colle à la peau.
Nous savons tous que les mots sont fossiles.
Ecailles d’un autre âge.
Il ne reste presque plus rien des rêves. Seulement l’inachèvement des tempêtes, le bleu déchu du ciel dans nos vertèbres.
Chaque jour le judas du temps montrant ses traces.
Il existe des enfants
De 100 ans d’âge
Un ogre a dévoré
1000 ans
De leur existence
Quand ils tombent de leur petit nuage
dont ils avaient recouvert votre vie,
les gens vous en veulent.
in Fragments apocryphes de J-V Cédille
Around Conforama (Bondy City)
La route s’élève jusqu’au ciel fumeux
A droite le cube froid de Conforama
A gauche un cylindre dans un hôtel chromeux
Des panneaux s’enroulent dans le panorama
in Les uns rêvent de lointains paysages
Il faut faire attention : avoir le vent en poupe, c'est l'avoir dans le cul.
in Fatigues
La bêtise est la seule ressource naturelle vraiment renouvelable.
Ce n’est pas la médiocrité qui me dérange, c’est son règne.
Ecrire est un pays qui n’a plus d’horizon.
Élève ta parole pas ta voix, c’est la pluie
qui nourrit les fleurs pas le tonnerre
L'homme est un bulbe formé de centaines de pellicules,
une texture tissée de milliers de fils.
in Le loup des steppes
Chacun est sa parque à lui-même et se file son avenir.
Le racisme est une manière de déléguer à l’autre
le dégoût qu’on a de soi-même