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CITATIONS - Page 153

  • Raoul Vaneigem

     

    Ce qui est mieux connu est mieux compris et mieux aimé. Pour peu qu'il préfère une once de chair vive à une once de chair morte, un chercheur étudiant les loups, les chevêches, les fourmis, les grenouilles ou les poulpes perd toute envie de les tuer et s'attache, au contraire, à les protéger. L'approche humaine de la faune et la flore perdrait-elle sa pertinence en s'appliquant aux hommes dénaturés par une économie de prédation ? 

    in Rien n'est sacré, tout peut se dire

     

     

  • Anne Jullien-Perouas

     

    Croyant me parler c’est à eux qu’ils parlent et croyant m’écouter, c’est eux qu’ils entendent

     

    Kinesthésique à outrance, je perçois par leur peau ce qu’ils perçoivent et vogue au-milieu de leurs pensées je touche au travers de mon corps volatile les paysages qu’ils habitent ainsi

     

    Leurs tressaillements, leurs hâtes et les brouillons de leurs émotions je les vis incognito et parfois m’en trouve encombrée.

     

     

    in La nuit du boa

     

     

     

     

  • Roger-Gilbert Lecomte

     

     

     L'aube froide

    Des ténèbres pâles

    Inonde les pôles

    Du ciel et de la chair

    Des courants souterrains de la chair et des astres

    Au fond des corps de terre

    Les tremblements de terre

    Et les failles où vont les volcans du délire

    Tonner

     

      

     in Sacre et massacre de l’amour

     

     

     

     

     

     

  • Anne Archet

     

    Je me sens si vieille, ce matin. On dirait que j’en suis arrivée au moment de ma vie où j’ai tant connu de gens que toutes les nouvelles personnes que je rencontre me font penser à quelqu’un d’autre.

     

     

  • Claude Roy

    Si on aime vraiment, et si on sait rire vraiment, le résultat est le même : on s'oublie, ou du moins on s'efface. Le moi est haïssable, de qui n'aime que son moi. Le moi est haïssable, qui se prend au sérieux, parce qu'il ne voit que lui-même et sans aucune distance. L'amour rend gai, et souvent l'amour fou rejaillit en fou rire parce que les amants rient d'être libérés d'eux-mêmes - par l'autre. 

     

    in Permis de séjour, 1977-1982

     

     

     

  • Albert Brie

     

    La preuve que nous appartenons à l'espèce motorisée nous est fournie par le langage. Nous n'exprimons plus nos idées, nous les véhiculons. 

     

    in Le mot du silencieux