Han Shan (IXème s. environ)
au pied d'un pin, j'interroge un jeune garçon
il répond: "le maître est parti cueillir des herbes
je sais seulement qu'il est dans la montagne
les nuages sont profonds, on ne sait où
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au pied d'un pin, j'interroge un jeune garçon
il répond: "le maître est parti cueillir des herbes
je sais seulement qu'il est dans la montagne
les nuages sont profonds, on ne sait où
les nuées sur le mont Lu, la marée remontant le fleuve Che
tant que je n'y étais allé, mille regrets ne se dissipaient
j'y suis allé, j'en suis revenu, rien de spécial
les nuées sur le mont Lu, la marée remontant le fleuve Che
ne possédant rien
le cœur en paix
fraîcheur !
nuit de neige
seul le son du seau
descendant dans le puits
au onzième mois, l'hiver est sombre,
la pluie et la neige sont abondantes
mille montagnes, une même couleur
dix mille sentiers, de rares passants
mes voyages d'autrefois sont tous devenus des rêves
ma porte en herbes bien fermée,
toute la nuit brûle une bûche de bois blanc
tranquillement je lis les poèmes des anciens
Considère le grain de poivre et l'ampleur de l'éternuement.
je balaie le sol, allume de l'encens et ferme la porte pour dormir
la natte, comme des rides dans l'eau, la tenture comme de la fumée
ici en étranger, je me réveille, où suis-je?
je soulève le store de la fenêtre à l'ouest, les vagues rejoignent le ciel
calme
nuit
de
transparence
tellement
calme
et
tellement
grise
que
j’écoute
mes tempes
in Ecailles de nuit
humains
il y avait
du monde
dans les cercles
le long des routes
ou alors
il y avait
comme
ce désir
de retourner
à Stonehenge
in Ecailles de nuit
pour faire du feu
le vent m'apporte
assez de feuilles mortes
Ah ! Nuit plus que nuit,
Parfum de gouffre
Et souffle bas d’un spectre.
Et l’égaré,
Au creux de l’insomnie,
Supplie en vain le coq
De convoquer le jour.
in Eternité de la rose
les montagnes et le jardin
aussi s'invitent
dans le salon d'été
à Kyoto rêvant de Kyoto
décrivant ce qui se passe
bientôt la fin des prunes jaunes, le son de la pluie se fait rare
le sentier est couvert de mousse, le vert gagne mon vêtement
un vent violent se lève, la petite fenêtre n'a pas été fermée à temps
pétales de fleurs et manuscrits de poèmes ensemble s'envolent
la villa de la rivière Wang
bientôt un an que je ne me suis rendu sur la montagne de l’est
de retour juste aux semailles des champs au printemps
sous la pluie la couleur verte des herbes semble teinte
au-dessus de l’eau les fleurs rouges des pêchers sont sur le point
de s’enflammer
Yu lu, le moine mendiant, érudit des soûtras,
et le Vieux bossu, le sage du village !
je m’habille à la hâte, sandales à l’envers, pour aller les voir
joyeux ensemble nous parlons, nous rions, devant mon humble porte
in le plein du vide