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CITATIONS - Page 159

  • Cédric Le Penven

     

    Si les routes venaient à rejoindre leur destination, l’enfant gagnerait les étendues d’herbe rase sur le causse. Là où l’horizon est une mère allongée qui fait signe. Là où le vent lave l’affront des tables de cuisine rance. Là où les pierres sont trouées comme nos mains à force de chercher des pépites de chair dans la furie des ondes.

     

       in L’immobile serti de griffes

     

     

  • Jean Joubert

     

    Là, sur sa chair, s’apaiseraient

     Les longues fièvres.

     Egaré, tu rêvais de boire sur sa bouche

     Le baiser,

     L’âpre poison.

     

     in Eternité de la rose

     

     

  • Andrea Montiel

    Du néant je suis prisonnière

     Du néant je suis prisonnière.

     

     Je cherche les mots pour nommer toutes choses

     et quelques gestes obscurs pour illuminer le sentier.

      

    Les sous entendus sans loi comparaissent

     et on marche à tâtons vers des lendemains sans nom.

      

    On n’a pas de nom.

     Tout au plus un domicile solitaire

     dans un quartier de rencontres fortuites.

     

     Pendant ce temps les jours se décantent

    dans l’écroulement irrépressible et muet

     de la vie qui poursuit sa route vers la mort.

     

     Je m’approche d’elle et ose la caresser.

     

     

     

     

  • Patrick Devaux

    la lune

     épluche

     les rideaux

     de la chambre

     à fantômes

      

    quand

     elle troue

     de son ombre

      

    l’oscillation

     des ifs

      

    ferme

     les yeux

     et

     pense

     à

     moi

      

    aussi

     l’hiver

     

     je brillerai

     dans ta nuit

      

    jusqu’à

     faire

     scintiller

    de neige

      

    tes paupières

      

    in Ecailles de nuit

     

     

  • Han Shan

     

    je vois les hommes de ce monde,
     perdus, perdus, arpentant les chemins de poussière,
     sans comprendre ce qu'ils sont en train de faire
     comment s'en sortir ?
     les jours fastes, combien en tout ?
     parents et amis ne sont proches qu'un court moment
     mille mesures d'or ?
     incomparable, être pauvre sous un arbre

     

     

  • Bernard Mazo

    J’ai égaré

     Ma vie

      

    A travers

     L’aveugle succession

     Des jours

      

    La sourde fascination

     Des saisons

      

    Mot après mot

     Dans le vertige

     De l’écriture

      

     in L’hostilité mortelle de l’inconnu

     

     

  • TaoYuang Ming (365-427), dit "le maître des cinq saules", aussi appelé Tao Ch'ien

     

     

    cueillant des chrysanthèmes à la haie de l'est

    le cœur libre j'aperçois la montagne du sud

    dans les lueurs du crépuscule la montagne a belle allure

    les oiseaux qui volent ensemble y retournent

    dans tout cela réside une signification profonde

    sur le point de l'exprimer, j'ai déjà oublié les mots

     

    in l'homme, la terre, le ciel
    enfin je m'en retourne