Albert Brie
Il y a des gens dont les doigts bafouillent
quand ils parlent avec leurs mains.
in Le Devoir
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Il y a des gens dont les doigts bafouillent
quand ils parlent avec leurs mains.
in Le Devoir
Nous ne sommes que fantômes, et fantômes de fantômes, désirs semblables à des ombres de nuages et à des brins de paille qui tourbillonnent dans le vent !
in Un rêve d'Armageddon
Entre les seins,
Au bas d’un ventre de sable fin,
Elle voit le buisson du sexe.
On la sait qui sourit,
Elle est jardin d’Eden
Et ignore la faute.
in Torse nu
Comme elle
L’île a des douceurs,
L’île a des touffeurs
De phéromones en mélange,
D’endorphines à la peau fine.
in Île où Aile ?
Noir
Le droit regard
Qui paraphe
Et souligne
Le pacte secret
in La pierre
Quand tu seras devenue très belle
A force de souffrir
Quand tu seras devenue très belle
Je m’approcherai sur la pointe des ailes
Je toucherai tes paupières
Ton torse tes seins
Et surtout tes jambes
Je toucherai aussi tes blessures
Je tendrai l’oreille vers ton cœur
Comme si la nouvelle saison
Devait surgir du sud de ton être brûlé
J’écouterai car dès aujourd’hui je crois aux oiseaux de ton sang
In Riverains de la douleur
La femme se souvient
qu’elle est poussière d’étoiles,
transgresseuse d’interdits,
veilleuse de nuit
guetteuse d’évènements cosmiques,
accoucheuse d’aurore.
In Corps-architecte III
J’en ai assez qu’on trace des graffitis avec des corps vivants sur les champs de bataille, qu’on nous couse les lèvres avec du fil barbelé, qu’on nous casse les couilles sous les électrochocs et les agios bancaires, qu’on blanchisse les crimes sous la raison d’État. Je préfère la beauté avec son sexe mal caché, ses cheveux en désordre, ses fesses rondes comme la lune, ses grandes jambes d’azur chevauchant l’infini.
in Parce que
Les hommes meurent
Les hommes vivent
Passent les oies sauvages
j’écris pour me taire s’il vous plait taisez vous
stop, écoutez, plus de paroles, plus de textes,
des yeux, des mains, un corps,
un arbre, s’il vous plait,
le son de la feuille qui tombe
in Tissages mouvants
J’habite des ciels
Pendus aux poutrelles
Des ciels vaincus
Que les pylônes sentinelles
Gardent à vue
in Angoisse
J’avance dans cette poussière humide
Pour t’étreindre une fois de plus
Et ne pas sentir cette solitude aiguë
Cette rumeur des foules qui nous perdent.
in Poème à une étrangère
Être le miroir de l’obsidienne
Un souffle échappé de la mémoire des volcans
le ciel me parle la langue que je peux entendre
pourquoi ne puis-je plus supporter le fouillis de paroles ?
taisez-vous ! je vous en supplie
in Tissages mouvants
Je sculpte au couteau des pamplemousses
Toujours j’émiette
Souvent j’époutraille
Je plante des banderilles aux fourmis
Ramasse les éléphants fatigués à la petite cuillère.
in Gribouillissime