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CITATIONS - Page 178

  • Luce Trembley

     

    La véritable nudité est d’hiver

     La peau se rétracte, se fendille et découvre

     Les fissures…

     Les derniers migrateurs désertent

     Transforment l’espace en une page blanche

     Il ne reste que la mort temporaire

     Faite d’écriture et de griffures d’ongles sur les vitres

     Je vous éloigne…

     Mais garde contre ma peau

     Ce petit édredon de plumes

     Pour conjurer le vol trop lourd des corbeaux.

     

     

  • Eric Savina

     

    Ils vendent n’importe quoi et ne savent pas pourquoi.

    Leurs façons de penser : c’est le marketing.

    Leur cerveau est un rubik’s cube de chamallows avariés.

      

    in les singes en custard

     

     

  • Nicolas Kurtovitch

     

    ai-je en moi assez de silence assez d'écoute pour suivre les chemins anciens et y sentir sous mes pieds nus les pas du véritable marcheur ni résignation ni attente de l'inéluctable tristesse sur ces terres souples au rythme des pas le passé s'efface emportant les ultimes barrières il suffit d'être au monde dans le souffle du jour où réside la respiration unique de la terre

     in Le piéton du dharma

     

     

  • Régine Detambel

     

    Je suis vêtue d’un manteau mouvant qui me pense. Je ne suis femme qu’à ma surface. Dissèque : ici commencent les machines. Désormais sans orifices. Les narines, la bouche, l’anus, le vagin, les tympans ne sont que plis de peau, invaginations, repliements de la matière. Tout en moi, y compris le cerveau, est pli poussé à l’infini, pli sur pli, pli selon pli.

     

     in Eloge d’une lecture caressante

     

     

  • Christian Bobin

     

    Saisir une main, c'est à chaque fois mettre ses doigts

    dans une prise électrique et aussitôt connaître l'intensité

    qui circule sans bruit sous la peau de l'autre. 


      in Louise Amour

     

     

  • Nicolas Kurtovitch

     

    Ce bol est beau, ce bol simple, sans histoire, ce bol du commun. Ce bol est mon corps. Si j'y ai laissé suffisamment de place, il contient le cosmos. Par lui, le cosmos se tient dans ma paume.

     

    Il est beau, Prince. Mais il contient aussi la nuit, toute cette nuit qui va s'abattre sur nous si tu ne comprends pas que ce bol simple peut t'éveiller, te donner le sens de la justice. Le noir infini, l'insondable, l'absolu.

     

    La vérité de ce bol te sautera au visage. Il ne peut en être autrement.

     

    Silence.

     

    Il me condamnera à l'oubli, seulement à l'oubli.

     

     in La commande