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CITATIONS - Page 178

  • Nicolas Kurtovitch

     

    ai-je en moi assez de silence assez d'écoute pour suivre les chemins anciens et y sentir sous mes pieds nus les pas du véritable marcheur ni résignation ni attente de l'inéluctable tristesse sur ces terres souples au rythme des pas le passé s'efface emportant les ultimes barrières il suffit d'être au monde dans le souffle du jour où réside la respiration unique de la terre

     in Le piéton du dharma

     

     

  • Régine Detambel

     

    Je suis vêtue d’un manteau mouvant qui me pense. Je ne suis femme qu’à ma surface. Dissèque : ici commencent les machines. Désormais sans orifices. Les narines, la bouche, l’anus, le vagin, les tympans ne sont que plis de peau, invaginations, repliements de la matière. Tout en moi, y compris le cerveau, est pli poussé à l’infini, pli sur pli, pli selon pli.

     

     in Eloge d’une lecture caressante

     

     

  • Christian Bobin

     

    Saisir une main, c'est à chaque fois mettre ses doigts

    dans une prise électrique et aussitôt connaître l'intensité

    qui circule sans bruit sous la peau de l'autre. 


      in Louise Amour

     

     

  • Nicolas Kurtovitch

     

    Ce bol est beau, ce bol simple, sans histoire, ce bol du commun. Ce bol est mon corps. Si j'y ai laissé suffisamment de place, il contient le cosmos. Par lui, le cosmos se tient dans ma paume.

     

    Il est beau, Prince. Mais il contient aussi la nuit, toute cette nuit qui va s'abattre sur nous si tu ne comprends pas que ce bol simple peut t'éveiller, te donner le sens de la justice. Le noir infini, l'insondable, l'absolu.

     

    La vérité de ce bol te sautera au visage. Il ne peut en être autrement.

     

    Silence.

     

    Il me condamnera à l'oubli, seulement à l'oubli.

     

     in La commande

     

     

  • Wislawa Szymborska

    Que tu le veuilles ou non

     Tes gênes ont un passé politique

     Ta peau une teinte politique

     Tes yeux un aspect politique.

     

    (…)

     

     Tu n’as même pas besoin d’être un homme

     Pour gagner de l’importance politique.

     Il suffit que tu sois pétrole,

     Fourrage substantiel ou encore matière recyclable.

     

      

    Ou même une table de négociations

     Dont on a débattu la forme pendant des mois :

     A quelle table, ronde ou carrée,

     Doit-on discuter de la vie et de la mort.

     

     in Les enfants de l’époque

     

     

  • Jéromine Pasteur

     

    Si tu crois à travers les yeux d’autres hommes, tu ne t’accroches qu’à du vent. Tant que tu ne décides pas vraiment par toi-même, tu es fragile, dangereux. De ton incertitude naît la peur, et de ta peur viendra la cruauté

     

     in L’enfant qui rêvait le monde