Stanislaw Jerzy Lec
L'histoire : une collection de faits qui n'étaient pas obligés de se produire.
in Nouvelles pensées échevelées
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L'histoire : une collection de faits qui n'étaient pas obligés de se produire.
in Nouvelles pensées échevelées
Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c'est pour toujours, des portes s'ouvrent que l'on ne soupçonnait pas, on entre et on ne reviendra plus en arrière.
in La plus que vive
Celui qui a grandi dans la montagne, il peut bien pendant des années étudier la philosophie ou l'histoire naturelle et faire table rase des vieilles croyances: quand il sent à nouveau le foehn ou entend une avalanche dévaler à travers les bois, son cœur tremble dans sa poitrine et il songe à Dieu et à la mort.
in Peter Camenzind
Les êtres vont d'une comédie vers une autre. Entre-temps la pièce n'est pas montée, ils n'en discernent pas encore les contours, leur rôle propice, alors ils restent là, les bras ballants, devant l'événement, les instincts repliés comme un parapluie, branlochants d'incohérence, réduits à eux-mêmes, c'est-à-dire à rien. Vaches sans train.
in Voyage au bout de la nuit
ils rencontraient le bonheur comme s'ils eussent surpris un papillon dans les bois dénudés et neigeux.
in Ethan Frome
Qui rit après sa mort? La pluie dans le feuillage.
in L'autre visage
[...] il vient dans la vie une heure [...] où les yeux las ne tolèrent plus qu'une lumière, celle qu'une belle nuit comme celle-ci prépare et distille avec l'obscurité, où les oreilles ne peuvent plus écouter de musique que celle que joue le clair de lune sur la flûte du silence.
in Du côté de chez Swann
Aimer est une aventure sans carte et sans compas où seule la prudence égare.
in Clair de femme
Papillon, ce billet doux plié cherche une adresse de fleur.
Les forêts le soir font du bruit en mangeant.
Comme disent les Shuars: le jour, il y a l'homme et la forêt. La nuit, l'homme est forêt.
in Le vieux qui lisait des romans d'amour
il y a dans la forêt des bruits qui ressemblent à des paroles.
in La femme du boulanger
La racine est une fleur qui dédaigne la gloire.
in Le sable et l'écume
Tuant une mouche j'ai blessé une fleur
la violence, en s'épanouissant, produit un épi de malheur, qui ne fournit qu'une moisson de larmes.
in Les Perses