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CITATIONS - Page 216

  • Jean Giono

     

     

    Il n'est pas seul celui qui peut toucher une bête ou un arbre, ou s'approcher avec ses yeux du brouillard bleu ou du soleil ; celui qui peut être fontaine ou ruisseau à la fantaisie du bruit de l'eau et qui peut couler comme elle avec le reflet de tous les ciels. Il n'est pas seul celui qui a goût au jour. Celui qui a un nez, une bouche, des yeux, des oreilles, une bonne chair d'animal. Tout lui tient compagnie. Il y a de grosses joies qui passent dans l'air du temps comme des poissons enflammés. 

     

    in Le bout de la route

     

     

  • Edmond Rostand

     

     Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses, Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson ! Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses ! O Soleil ! toi sans qui les choses Ne seraient que ce qu'elles sont !

     

    in Chantecler

     

     

  • Christian Bobin

     

     À vingt ans, on danse au centre du monde. À trente, on erre dans le cercle. À cinquante, on marche sur la circonférence, évitant de regarder vers l'extérieur comme vers l'intérieur. Plus tard, c'est sans importance, privilège des enfants et des vieillards, on est invisible. 

     

    in La femme à venir

     

     

     

  • Christian Bobin

      

    Il y a ainsi des gens qui vous délivrent de vous-même - aussi naturellement que peut le faire la vue d'un cerisier en fleur ou d'un chaton jouant à attraper sa queue. Ces gens, leur vrai travail, c'est leur présence.

     

    in Tout le monde est occupé

     

     

  • Paul Valéry

     

    Le mélange d'Amour avec Esprit est la boisson la plus enivrante. L'âge y joint ses profondes amertumes, sa noire lucidité - donne valeur infinie à la goutte de l'instant. 

     

    in Mélange

     

     

  • Thomas Bernhard

     

    Comme quatre-vingt-dix pour cent de l'humanité, je voudrais au fond toujours être là où je ne suis pas, là d'où je viens de m'enfuir. 

     

    in Le neveu de Wittgenstein

     

     

     

  • Bruce Chatwin

     

    Les Blancs changent sans arrêt le monde pour l'adapter à la vision fluctuante qu'ils ont de l'avenir. Les aborigènes mobilisent toute leur énergie mentale pour laisser le monde dans l'état où il était. En quoi cette conception est-elle inférieure ?

     

     in Le chant des pistes

     

     

     

  • Albert Jacquard

     

     Exprimer une idée est une activité difficile à laquelle il faut s'exercer ; la télé supprime cet exercice ; nous risquons de devenir un peuple de muets, frustrés de leur parole, et qui se défouleront par la violence.

     

    in Petite philosophie à l'usage des non-philosophes

     

     

  • William Butler Yeats

     

    Dites-leur, à ceux qui hantent le séjour de paix, que je voudrais bien mourir et aller vers celle que j'aime. Les ans, comme de grands bœufs noirs, foulent le monde. Dieu, leur gardien, les pousse de son aiguillon, et moi, leurs sabots m'ont meurtrie au passage.

     

    in La comtesse Cathleen