Emily Dickinson
I'm nobody ! Who are you?
Are you nobody, too?
Then there's a pair of us — don't tell!
They'd banish us, you know.
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I'm nobody ! Who are you?
Are you nobody, too?
Then there's a pair of us — don't tell!
They'd banish us, you know.
Comme je dis souvent : il est urgent d’attendre.
Sancho à Don Quichotte
in L'Homme de la Mancha
En exagérant un peu, dans les états totalitaires, c’est le pouvoir à la tête de l’État qui décide de la ligne du parti. Et chacun doit alors y adhérer et s’y soumettre. C’est différent dans les sociétés démocratiques. La ligne du parti n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. C’est dans ces présupposés qu’il pourra y avoir un débat passionné, mais qui se limitera à ce cadre précis. Dans les sociétés démocratiques, la ligne est comme l’air qu’on respire, elle est sous-entendue… Du coup elle donne l’impression qu’il y a un débat très vigoureux. C’est très efficace comme système et ça marche beaucoup mieux que dans les systèmes totalitaires.
in Chomsky & Cie
Elle dit qu'elle est née dans le rire d'une explosion d'étoile.
Elle dit que nous sommes des acteurs timides
et des spectateurs aveugles.
Elle dit qu'elle voudrait être une statue de Camille Claudel
ou un tableau de Séraphine de Senlis.
Elle dit que l'horizon est un trait de plume d'ange.
Être pauvre, c’est aussi vivre avec cette sensation perpétuelle d’incomplétude : ne pouvant obtenir qu’une infime partie de ce que l’on pense devoir obtenir, de ce dont on a besoin. Tous les efforts des publicitaires, des experts en marketing, des grands commerciaux des pays riches consistent à reproduire cette sensation chez les consommateurs : que le monde est rempli de choses que l’on désire et que l’on n’a pas encore. Transformer les riches en pauvres à qui il manque toujours quelque chose.
in La faim
Je rêve que ce virus soit le point de butée
où trébuche notre civilisation du déni permanent.
Jaune et sèche
comme les déserts
fut notre vie.
Aride aussi,
sera notre mort.
Il ne restera ni os ni poussière d’os
de notre orgueil,
votre vanité,
notre appétit,
votre ruine,
notre rancune
votre avidité indécente
d’être pire que les autres
c'est-à-dire, nous.
Soyons reconnaissants
à l’art d’imaginer
l’existence possible d’autres mondes.
Peut-être seulement là
trouve-t-on couleur, lumière, eau et repos.
On ne meurt qu’une fois.
Nous,
nous sommes morts deux fois.
in Colline castillane
Première chose à faire :
braquer la réalité
in La poésie, personne n’en lit
nous nous sommes peut-être trompés.
peut-être n’étions-nous faits que pour tisser
le suaire d’un monde
qui ne devait que cacher la lumière
d’un faussaire.
peut-être devions-nous simplement nous taire
et attendre.
maintenant,
je regarde ces rides dans le coin de mes yeux, j’y lis des frontières qui ont croisé le fer
avec l’éternité
et qui sont restées closes à jamais.
des barbelés tristes sur un visage de honte.
C’est une douceur qui te prend au ventre. Ou, plus précisément, c’est
quelque chose dans le ventre qui te rappelle que tu es douceur. Ça grossit là,
dans l’abdomen, et ça caresse tout ce qui se mousse au fond de toi.
On partira à l’aube sur les océans
On part toujours à l’aube
Dans la pureté des promesses
Avant l’ouverture des supercheries marchandes
in des nuits au mixer
La Lisière
C'est là qu'ils viennent tirer. Pourquoi là, et tirer quoi ?
C'est toujours le soir, on n'y voit plus qu'à peine.
Obscurément ils visent la nuit, les chasseurs. S'agit-il
même de chasseurs ? Quand le vent porte, c'est comme
l'écho d'une très vieille guerre qui revient hanter la
lisière. ça dit qu'il n'y a pas de sûr refuge, et pas d'oubli
non plus. On ne les voit jamais. Personne ne longe le
bois à cette heure, ni aux autres. Le matin, peut-être.
Mais pas moi. Le matin, je dors.
Les pierres de ton jardin parlent plus haut que les passants
elles se réclament d'une ascendance qui remonte à la première caverne
quand deux silex détenaient le feu et qu'un vent pauvre
balayait les ronces d'un alphabet atteint de surdité
Les choses étant ce qu'elles sont
Il suffit de serrer une pierre dans ta main pour vibrer
avec la planète
détecter la fronde d'un volcan
le cri d'une montagne écroulée par une fourmi
Je ne regarde plus la mer, je suis le sel.
Sèche-toi encore un peu sur mes mains qui tremblent.
in Pas un jour sans une ligne
Cherche un amant
Aussi beau qu'un éléphant
Éléphant avec des ailes
Ayant des douceurs de gazelle