Dominique Guillo
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics
ont des p’tites gueules de foutus anarchistes.
in Fêtons l’amour
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Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics
ont des p’tites gueules de foutus anarchistes.
in Fêtons l’amour
Cherche un beau ténébreux un poète
Vivant sous les toits
(…)
Bel enfant
Brûlant des feux d'Orient et d'Occident
Exilé
Dans quelques mètres carrés :
Une table une chaise
Un placard branlant
Un réchaud j'en suis fort aise
Un nuage épinglé au-dessus du divan.
Sans autres armes
Que certains soirs un flot de larmes.
Hay algunos que nacen con estrella y otros estrellados.
Aunque no lo creas, yo soy de las estrelladísimas.
*
Il y en a qui naissent avec des étoiles et d’autres dans les étoffes.
Croyez-le ou non, je suis très étoilée.
Certitudes d'un jour ; déjà la nuit.
Les petits oiseaux entretiennent l'amitié.
Je crois qu’une feuille d’herbe n’est en rien inférieure au labeur des étoiles
Et que la fourmi est également parfaite, et un grain de sable, et l’œuf du roitelet,
Et que la rainette est un chef-d’œuvre digne du plus haut des cieux,
Et que la ronce grimpante pourrait orner les salons du ciel,
Et que la plus infime jointure de ma main l’emporte sur toute mécanique,
Et que la vache qui broute tête baissée surpasse n’importe quelle stature,
Et qu’une souris est un miracle capable de confondre des milliards d’incroyants.
"Il y a des jours où, il y a des jours où je me surprends à être courbé : la terre use de ses sortilèges, la terre m'appelle, oui, moi Monsieur le Comte, — « Oui, oui, vous, venez au tableau ! » La terre use de son immense empire, la terre veut me souffler quelque chose à l'oreille, la... Courbé, terriblement courbé... Ces jours-là, je fais semblant d'avoir perdu quelque chose."
in Le centenaire
... Je sais qui je suis : Une danseuse de l'âme.
in Vivre dans le feu
J'appartiens à ce parti d'opposition qui s'appelle la vie
Ce que nous nommons le système n’est pas un monstre caché qui impose son règne sur des individus sans défense. Le système est le pacte que les individus font avec une série de croyances et leurs manifestations dans le réel qu’une poignée met en œuvre.
Je dois m’assurer de ne jamais, à aucun moment,
participer à ce que je condamne.
in Innocentines
Je suis exclue de naissance, du cercle des humains, de la société. (...)
Je suis sans âge et sans visage. Peut-être suis-je la Vie même.
in Vivre dans le feu
Vous serez vraiment libres non pas lorsque vos jours seront sans soucis et vos nuits sans désir ni peine,
Mais plutôt lorsque votre vie sera enrobée de toutes ces choses et que vous vous élèverez au-dessus d'elles, nus et sans entraves.
Et comment vous élèverez-vous au-dessus de vos jours et de vos nuits sinon en brisant les chaînes qu'à l'aube de votre intelligence vous avez nouées autour de votre heure de midi ?
En vérité, ce que vous appelez liberté est la plus solide de ces chaînes, même si ses maillons brillent au soleil et vous aveuglent.
Et qu'est-ce sinon des fragments de votre propre moi que vous voudriez écarter pour devenir libres ?
Si c'est une loi injuste que vous voulez abolir, cette loi a été écrite de votre propre main sur votre propre front.
Vous ne pourrez pas l'effacer en brûlant vos livres de lois ni en lavant les fronts de vos juges, quand bien même vous y déverseriez la mer.
Et si c'est un despote que vous voulez détrôner, veillez d'abord à ce que son trône érigé en vous soit détruit.
Car comment le tyran pourrait-il dominer l'homme libre et fier si dans sa liberté ne se trouvait une tyrannie et dans sa fierté, un déshonneur ?
Et si c'est une inquiétude dont vous voulez vous délivrer, cette inquiétude a été choisie par vous plutôt qu'imposée à vous.
Et si c'est une crainte que vous voulez dissiper, le siège de cette crainte est dans votre coeur, et non pas dans la main que vous craignez.
En vérité, toutes ces choses se meuvent en votre être dans une perpétuelle et demi-étreinte, ce que vous craignez et ce que vous désirez, ce qui vous répugne et ce que vous aimez, ce que vous recherchez et ce que vous voudriez fuir.
Ces choses se meuvent en vous comme des lumières et des ombres attachées deux à deux.
Et quand une ombre faiblit et disparaît, la lumière qui subsiste devient l'ombre d'une autre lumière.
Ainsi en est-il de votre liberté qui, quand elle perd ses chaînes, devient elle-même les chaînes d'une liberté plus grande encore.
Ne fais pas attention à moi. Je viens d'une autre planète.
Je vois toujours des horizons où tu dessines des frontières.