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CITATIONS - Page 39

  • Errico Malatesta, 1920

     

    Nous ne devons pas oublier que la violence, malheureusement nécessaire  pour résister à la violence, ne sert à édifier rien de bon, qu’elle est l’ennemie naturelle de la liberté, l’accoucheuse de la tyrannie, et que par conséquent elle doit être contenue dans les limites les plus strictes de la nécessité.

     

     

     

     

  • Fleur Cormier

     

    J’ai des gouttes à l’intérieur. J’ai figé mon visage en glace. Je suis une machine de guerre. Je suis insensible. Je m’avale toute crue. Ce n’est pas beau à voir.

     

    In Traction Brabant 87

     

     

     

  • Thierry Metz

     

    Demande au veilleur là-haut
    sur sa branche
    parmi les lucioles
    dans la braise des mots
    dans le presque rien d’écrire
    il sait – lui- l’attardé
    que son aujourd’hui
    dorsale de l’ailleurs
    n’a pas d’autre horizon que sa langue
    où l’éclair se dénude

     

    in Sur la table inventée

     

     

     

  • Ésaïe 55:8-9

     

    Car mes conseils ne sont pas comme tes conseils, ni mes voies comme tes voies, dit le Seigneur
    Car comme les cieux sont exaltés au-dessus de la terre, mes voies sont exaltées au-dessus de tes voies, et mes pensées au-dessus de tes pensées

     

     

  • Samaël Steiner

     

    et parfois, même seul-e-s, on se retrouve, malgré soi

    avec plusieurs bouches

    plusieurs fois plusieurs yeux

    nous n’arrêtons jamais de nous rencontrer

    de nous entremêler

    de nous compléter

    de nous solidariser

    de nous arrimer

    de nous rendre libre ensemble

    de nous aimer

    dans les villes, les jours, les nuits

    dans les forêts

    nous sommes plusieurs

    même éloignés les un-e-s des autres

    nous sommes plusieurs

    nous serons plusieurs, toujours

    et nous continuerons à nous faire passer

    des casse-têtes

     

    in Pour Daniela Carrasco

    In Traction Brabant 87

     

     

     

  • Noam Chomsky

     

    En exagérant un peu, dans les états totalitaires, c’est le pouvoir à la tête de l’État qui décide de la ligne du parti. Et chacun doit alors y adhérer et s’y soumettre. C’est différent dans les sociétés démocratiques. La ligne du parti n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. C’est dans ces présupposés qu’il pourra y avoir un débat passionné, mais qui se limitera à ce cadre précis. Dans les sociétés démocratiques, la ligne est comme l’air qu’on respire, elle est sous-entendue… Du coup elle donne l’impression qu’il y a un débat très vigoureux. C’est très efficace comme système et ça marche beaucoup mieux que dans les systèmes totalitaires.

     

    in Chomsky & Cie

     

     

  • Bruno Toméra

     

      

     Elle dit qu'elle est née dans le rire d'une explosion d'étoile.

       Elle dit que nous sommes des acteurs timides

       et des spectateurs aveugles.

       Elle dit qu'elle voudrait être une statue de Camille Claudel

       ou un tableau de Séraphine de Senlis.

       Elle dit que l'horizon est un trait de plume d'ange.

     

     

     

  • Martin Caparrós

     

    Être pauvre, c’est aussi vivre avec cette sensation perpétuelle d’incomplétude : ne pouvant obtenir qu’une infime partie de ce que l’on pense devoir obtenir, de ce dont on a besoin. Tous les efforts des publicitaires, des experts en marketing, des grands commerciaux des pays riches consistent à reproduire cette sensation chez les consommateurs : que le monde est rempli de choses que l’on désire et que l’on n’a pas encore. Transformer les riches en pauvres à qui il manque toujours quelque chose.

    in La faim