Marlène Tissot
l’amour, c’est toujours plus facile au cinéma
in Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
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l’amour, c’est toujours plus facile au cinéma
in Un jour, j'ai pas dormi de la nuit
par Maya Mihindou
Source : Ballast
La liberté n’est pas la possibilité de faire n’importe quoi, d’oppresser, de réduire en esclavage. Rendre dépendant qui que ce soit, ce n’est pas nous rendre libre : c’est nous rendre exploiteur, et, donc, sortir de la condition libre qui est celle de l’humanité, pour entrer dans une autre sphère, celle du pouvoir. À l’inverse, échanger avec des êtres libres, travailler, jouer ou cultiver un champ, tisser des liens d’amitié ou d’amour avec des personnes libres, sans la moindre contrainte, est la plus intense réalisation de soi. Lorsque nous éprouvons que nous sommes semblables les uns les autres, que, toutes et tous, nous sommes libres, alors, notre association n’en est que plus forte, plus enthousiasmante.
in L'anarchie ou le chaos
On entendait mugir la terre dans sa belle nage dans le vide,
dans le fluide du vide, dans la grande béance noire.
in Au pays des poules aux œufs d’or
Je retrouve une idée d'enfance qui m'a hanté aux environs de ma dixième année: le monde feint d'exister, sans autre but que de m'induire en erreur, et si je pouvais me retourner d'une façon assez rapide et inopinée, je ne retrouverais derrière moi que le néant.
in La Belle image (1941)
Si on veut sauver les ours des Pyrénées - si on voulait, on ne veut pas en vérité… -, si on voulait les sauver, il faudrait leur foutre la paix, mais pas continuer à créer des routes forestières, à exploiter la forêt, à envoyer les chasseurs faire des battues aux sangliers avec des chiens dans leur territoire, etc. Il faudrait prendre des mesures nécessaires sur des bêtes qui ont besoin d'espace. C'est pratiquement fini, ces ours vont disparaître. Mais on aura fait de beaux discours sans prendre une décision politique courageuse, car on sait très bien que les villageois et les élus sont contre les ours. Ils ne songent qu'à la mise en valeur (comme ils disent) de la montagne, pour le fric, comme d'habitude. Tant que nous vivrons dans une société qui repose directement sur le profit et l'argent, la nature sera saccagée. Puisqu'une chose rapporte, elle est tolérée. Cela va loin, parce que c'est la société qu'il faut changer, la structure de la société.
Ces dernières années, on a accordé aux sociétés des droits qui dépassent largement ceux des personnes. D’après les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce, les sociétés peuvent exiger ce qu’on appelle le droit au « traitement national ». Cela signifie que la General Motors, si elle opère au Mexique, peut demander à être traitée comme une firme mexicaine. Un Mexicain ne peut pas débarquer à New York, demander un traitement national et s’en trouver fort bien ; les sociétés si.
in Sur le contrôle de nos vies
J’ai fini par comprendre que les mots « revenir à soi » signifiaient plutôt « revenir aux autres », car ce sont précisément les autres qui t’expliquent, du début à la fin de ta vie, quels efforts tu dois faire pour prendre la forme qui les arrange.
in La mitrailleuse d'argile
L'espérance est un risque à courir, c'est même le risque des risques. L'espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme. On ne va jusqu'à l'espérance, qu'à travers la vérité, au prix de grands efforts...
Quand on va jusqu'au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.
quand la parole se débride
enfile une petite robe de faille
In Traction Brabant 87
Déployant l'essence de la vie à la subsistance du ciel
Elle a brûlé au romantisme du chagrin éternel.
La lumière était telle que sur le fil de l’eau on voyait des rasoirs
In Traction Brabant 87
chaque jour tu approchais de mon silence
pour y mêler le tien
je me voyais poser la main sur une ombre
moi-même j’étais une ombre
sans paupières
nous étions notre propre désert
pierre au vif des sables
et source dans l’amour du monde
nous étions l’oiseau blanc
qui porte le nuage entre ses ailes
nous étions le vol et l’oiseau
fendant le ciel du regard
quand s’abolit la distance
et que renaît le feu
soleil à son lever
chaque jour tu rattrapais la lune
qui fuyait
nous étions la lune et le soleil
et la couleur qui soutient le ciel
et son commencement
nous étions lumière et ténèbres
nous étions la roue
qui assemble le jour et la nuit
nous étions l’homme la femme
et l’enfant que je voyais en toi
chaque jour tu approchais de mon silence
pour y mêler le tien
nous étions la totalité
des voyelles et des consonnes
que scellaient nos bouches de chair
nous étions le feu vif et la cendre
et nos propres décombres
nous étions tout ce qui n’eut pas lieu
et qui dure
in « soleil à son lever », La douleur des seuils