Jean Azarel
J’ai connu un temps
où les forêts étaient épaisses,
le gibier joyeux.
Ce qui vivait au dessus
était mû par le règne
du dessous.
in Le ciel du dessous
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J’ai connu un temps
où les forêts étaient épaisses,
le gibier joyeux.
Ce qui vivait au dessus
était mû par le règne
du dessous.
in Le ciel du dessous
Sept heure
dix cigarettes autant de café
cloches rouillées des belvédères allumées
Apprendre à dire Je entre les ponts de la mémoire
les pattes d'araignée de l'ombre des branches
sur la route la façade servile des immeubles
La fonction du milieu n'est pas de former l'enfant
mais de lui permettre de se révéler
Merci aux Voix Dissonantes
Je garderai le silence
pour t’écouter
mais ne parle pas
pour me faire taire
Il faut désenterrer la parole perdue,
rêver vers l’intérieur, vers l’extérieur,
vers le centre vivant de l’origine
au-delà de la fin et du commencement
On demeure confondu devant le gâchis d’intelligence
commis au service des mécaniques de l’illusion.
in Hommage à l’amiral Leblanc
Une mauvaise herbe est une plante qui a maîtrisé toutes les compétences de survie sauf celle d'apprendre à grandir dans le rang.
Soyez une mauvaise herbe…
Quand nous serons deux nous serons veille et sommeil,
nous plongerons dans la même pulpe
comme la dent de lait et la deuxième après,
nous serons deux comme sont les eaux, les douces et les salées,
comme les cieux, du jour et de la nuit,
deux comme sont les pieds, les yeux, les reins,
comme les temps de la pulsation
les coups de la respiration.
Quand nous serons deux nous n’aurons pas de moitie
nous serons un deux que rien ne peut diviser.
Quand nous serons deux, aucun ne sera un,
un sera l’égal de personne
et l’unité consistera dans ce deux.
Quand nous serons deux
même l’univers changera de nom
il deviendra différent.
in Deux
La politique, pour lui, c'était un peu comme une chouette cabane dans les arbres : une fois à l'intérieur avec les petits caïds du voisinage, il suffisait de retirer l'échelle pour laisser en bas tous les crétins.
in Ténèbres prenez-moi la main
Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination... ?
in L'horreur économique par – 1996