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CITATIONS - Page 76

  • Jean Azarel

     

    J’ai connu un temps

    où les forêts étaient épaisses,

    le gibier joyeux.

    Ce qui vivait au dessus

    était mû par le règne

    du dessous.

     

     in Le ciel du dessous

     

     

     

  • Sandra Lillo

     

    Sept heure

    dix cigarettes autant de café

    cloches rouillées des belvédères allumées

    Apprendre à dire Je entre les ponts de la mémoire

    les pattes d'araignée de l'ombre des branches

    sur la route la façade servile des immeubles

     

     

  • Octavio Paz

     

    Il faut désenterrer la parole perdue,

    rêver vers l’intérieur, vers l’extérieur,

    vers le centre vivant de l’origine

    au-delà de la fin et du commencement

     

     

     

  • Erri de Luca

     

    Quand nous serons deux nous serons veille et sommeil,
    nous plongerons dans la même pulpe
    comme la dent de lait et la deuxième après,
    nous serons deux comme sont les eaux, les douces et les salées,
    comme les cieux, du jour et de la nuit,
    deux comme sont les pieds, les yeux, les reins,
    comme les temps de la pulsation
    les coups de la respiration.
    Quand nous serons deux nous n’aurons pas de moitie
    nous serons un deux que rien ne peut diviser.
    Quand nous serons deux, aucun ne sera un,
    un sera l’égal de personne
    et l’unité consistera dans ce deux.
    Quand nous serons deux
    même l’univers changera de nom
    il deviendra différent.

    in Deux

     

     

  • Dennis Lehane

     

    La politique, pour lui, c'était un peu comme une chouette cabane dans les arbres : une fois à l'intérieur avec les petits caïds du voisinage, il suffisait de retirer l'échelle pour laisser en bas tous les crétins. 

    in Ténèbres prenez-moi la main

     

     

  • Viviane Forrester

    Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination... ? 

    in L'horreur économique par – 1996