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CITATIONS - Page 79

  • Heptanes Fraxion

     

    elle dit ça
    en souriant
    Charline-au-chien
    devant la bouche du métro
    devant la bouche bée des passants
    devant la viande des voisins
    leur poids
    leur argent
    leur baie vitrée qui va bien

     

     

     

     

  • L'ampleur des astres de Thierry Roquet

    couverture-l-ampleur-des-astres.jpg

    Mon petit florilège perso :

     

    Douche froide

    Quand un chômeur, il refroidit vite

     

    *

     

    24h sur 24

    Je vis au jour le jour, surtout la nuit.

     

    *

     

    Origine

    N’oublions jamais d’où nous venons : du trou du cul de la galaxie. Ça dégaze sec ! Et ça vous met des parfums d’étoiles pleins les narines !

     

    *

     

    Fort comme un chêne

    Glander c’est résister à l’occupation.

     

    *

     

    Les mo®ts nous collent à la peau

    Il s’est réincarné à spirales ; ça lui permet d’écrire encore un peu

     

     

    Thierry Roquet in L’ampleur des astres - Fragmensonges de vie

    Cactus Inébranlable édtions, septembre 2016

     

     

     

     

  • Tim Ingold

     

    La poésie ne vient pas après la science, pour célébrer le triomphe de la raison sur la nature. Elle vient avant la science, lorsque, avec davantage d’humilité, nous reconnaissons que nous devons notre existence au monde que nous cherchons à connaître

     in Marcher avec les dragons

     

     

     

  • Luc Diétrich

     

    Je veux être préoccupé de la destinée humaine. Je voudrais noter tout ce que je sens, je voudrais leur faire voir avec force tout ce qu’ils ont mal vu, je voudrais qu’ils vivent et entendent avec plus de joie et plus de violence. 

    Ils parlent de chanter le progrès, la machine qui libère l’homme. Elle ne le libère pas, elle le gonfle et le détraque. Et l’homme pense boîtes d’allumettes et discours électoral : tous de même. Ils ne sont plus eux-mêmes : ils n’ont plus le courage de s’élever seuls avec violence, contre l’injustice, quelle qu’elle soit, d’où qu’elle vienne. Ils vont bientôt tous se coller ensemble. …Ils ne savent plus choisir, ils prennent ce qu’il y a de plus facile en eux, de plus rutilant. À la même heure ils voient les mêmes saletés. À la même heure ils pensent en commun. J’aime celui qui apprend tout seul. Le chétif qui s’agrippe, qui encaisse les coups des autres, les brûlures de la faim et du froid et qui, tout seul, apprend à se détacher du ronron des autres. Celui-là comprend les hommes mais n’en sera pas rempli. Il leur voudra du bien et sera traité d’ennemi. J’aime mieux être seul. 

     

    in Le bonheur des tristes V. Introduction à la vie commune

     

     

     

     

     

  • Violetta Parra

     

    Merci à la vie qui m'a tant donné.

    Elle m'a donné un cœur qui devient débordant

    quand je vois le fond de tes yeux clairs.

    merci à la vie qui m'a tant donné.

     

    (interprétation personnelle du traducteur inconnu)

     

     

     

     

     

  • Alfred de Vigny

     

    Après avoir étudié la condition des femmes dans tous les temps et dans tous les pays, je suis arrivé à la conclusion qu'au lieu de leur dire bonjour, on devrait leur dire pardon. 

     

     

  • Olav H. Hauge

     

    L’homme d’Osa

    Il descendait de la montagne,
    il rentrait chez lui,
    on lui a fait traverser le fjord
    depuis Osa jusqu’à Öydvinstö.
    Il avait la main ouverte,
    il a offert de payer.

    Mais l’homme d’Osa
    Ne voulut rien entendre.
    – Je veux payer ;
    j’habite trop loin
    pour te rendre la pareille.
    – Eh bien, rends service
    à un autre homme,
    dit l’homme d’Osa,
    et il reprit les rames.

     

    in Nord profond (trad. de François Monnet)

     

     

     

  • Lionel Mazari

     

    Dans la cour, quelque poule
    entonne
    un chant mystique à l’œuf.

    Alors l'enfant choisit,
    puisqu'il fait jour,
    le clan sauvage.

    Voici qu’une couleuvre endormie
    le remet dans le droit chemin
    de l’appétit et du confort,
    à l’heure où les chiens parlent
    aux vaches sans respect.

    L'enfant choisit,
    quand le soir le pousse,
    le parti domestique.

    La nuit retombe et la famille fait
    sa vie dans le nid de dieu,
    un peu de paille sur le cœur,
    l’odeur du foin dans la parole,
    un incendie dans le regard,
    et l’azur en cabane.

    L'enfant s'accorde
    pour le lendemain
    la liberté de changer.

     

    in l'impossible séjour

     

     

     

  • Albert Camus

     

    Si j’avais à écrire ici un livre sur la morale, il aurait cent pages et 99 seraient blanches. Sur la dernière, j’écrirais : "Je ne connais qu’un seul devoir et c’est celui d’aimer ".


    in Carnets 1 (1937)