Sénèque
Le destin conduit celui qui accepte, celui qui refuse il le traîne.
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Le destin conduit celui qui accepte, celui qui refuse il le traîne.
Ce qui advient à une personne la caractérise. Elle représente un schème et toutes les pièces s'ajustent. Au fil du temps, une à une, elles trouvent leur place en fonction d'un plan prédestiné.
les films, le football, la bière et, surtout, le jeu, formaient tout leur horizon et comblaient leurs esprits. Les garder sous contrôle n’était pas difficile. [...] Pornosec [...] produisait la pornographie à bon marché que l’on distribuait aux prolétaires. [...] Ces fascicules étaient achetés en cachette par les jeunes prolétaires qui avaient l’impression de faire quelque chose d’illégal.
in 1984 (1948)
L’ennui avec le fait d’avoir l’esprit ouvert, évidemment,
c’est que les gens vont insister pour traîner autour
et essayer d’y mettre des choses.
Il n’est jamais trop tard pour renoncer à vos préjugés.
L’œil ne voit que ce que l’esprit est prêt à comprendre.
Vos préjugés sont vos fenêtres sur le monde.
Nettoyez-les de temps en temps, ou la lumière n’entrera pas.
Laissez tomber la certitude. L’inverse n’est pas l’incertitude. C’est l’ouverture, la curiosité et la volonté d’embrasser le paradoxe, plutôt que de choisir les bons côtés. Le défi ultime est de nous accepter exactement tels que nous sommes, mais sans jamais cesser d’essayer d’apprendre et de grandir.
Ce qui nous attire dans l'enfance vient aussi de là : c'était le temps où, le plus souvent silencieux, nous ressentions, observions sans l'écran du savoir et des mots, où tous nos sens étaient en éveil, où nous étions sensuels et visionnaires, où nous inventions le monde.
Sur lui, comme sur le dos d'un ponton, sont montés des crapauds autant qu'il peut en tenir. Les uns sur son ventre, sur sa poitrine et sur son visage, les autres sous les roseaux et sous les épines, tous ensemble ils poussent des coassements toujours plus furieux et plus rauques ; et alors, dans la nuit, c'est comme un chant d'amour fanatique sur deux notes infiniment répétées, qui monte vers la grande femme ténébreuse et nue, tandis que du haut du pont elle contemple ses amants batraciens, et leur victime, avec indifférence.
in Soleil des loups (1951)
C'est la Vérité que je connais, c'est la Vérité que je connais, celui qui désire les richesses, celui qui désire les éloges, s'insulte lui-même sur cette terre, c'est la Vérité que je connais, c'est la Vérité que je connais.
Je, Aghoreshwar, me meus librement partout, en tout temps. Je, Aghoreshwar, suis présent dans les rayons du soleil, dans les rayons de la lune, dans les molécules de l’air, dans chaque goutte d’eau. Je, Aghoreshwar, suis présent dans tous les êtres de la terre, dans les arbres, les vignes, les fleurs, dans la végétation. Je, aghoreshwar, suis présent dans chaque atome de l’espace, entre la terre et le ciel. Je suis dans la lumière et aussi dans les ténèbres. J’ai une forme, et Je suis sans formes. Je suis dans la joie et aussi dans la peine. Je suis dans l’espoir et aussi dans le désespoir. J’erre dans le passé, le présent et le futur au même moment. Je suis connaissable et aussi inconnaissable. Je suis libre et également enchainé. Vous Me trouverez dans n’importe laquelle des formes ou vous Me chercherez, avec dévotion, et comme votre allié. Vrai, vrai, vrai.
Je rends grâce à cette terre d’exagérer à tel point la part du ciel.
in Patagonie
j'attends la nuit
la livraison de quelques plans d'évasion
de quelques masques
de quelques raccourcis vers le maquis
de quelques frasques
les premiers soins du crépuscule
les longs brouillards de la cité dortoir
j'attends la nuit
au fond de ma cellule familiale
rien de spécial
rien d'anormal
à part le néant
à part l'ennui
et les liens du sang qui font mal
et les murmures de la muraille
et le bruit de fond des non-dits
j'attends la nuit
et la tension qui va avec
la tension que rien ne réduit
ni le feu des télévision
ni le feu des conflits
j'attends la nuit
dont sont faits les jours fériés
les faits divers les contes de fées
les êtres humains en fil de fer
les paradis et les enfers
les plus pourris
les plus parfaits
j'attends la nuit
et je grouille et je macère et je bataille
et je ressasse dans la graisse et le ressac
et je fourmille et je fermente et je ferraille
et je rouille dans la brique et la barbaque
j'attends la nuit
(2010)