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CITATIONS - Page 86

  • Jean Paulhan

     

    On n'écrit pas pour être élégant et spirituel, on n'écrit pas pour avoir des raisons, ni même pour avoir raison, ni pour donner un aspect plausible à des thèses évidemment fausses, on écrit pour comprendre, on écrit pour être sauvé.

     

     

  • Isabelle Stibbe

     

    La flexibilité du travail, vous savez ce que ça veut dire ? Du chantage : « Mes conditions ou rien. » La précarité légalisée, institutionnalisée pour au bout du compte en revenir au travail journalier. (…) C’est ça le progrès ? Moi j’appelle ça avoir le pistolet sur la tempe. 

     

    in Les maîtres du printemps

     

     

     

  • Pablo Neruda

     

      

    Immensité des pins, rumeur brisée des vagues,
    contre le crépuscule et ses vieilles hélices
    crépuscule tombant sur tes yeux de poupée,
    coquillage terrestre, en toi la terre chante!

    En toi chantent les fleuves et sur eux fuit mon âme
    comme tu le désires et vers où tu le veux.
    Trace-moi le chemin sur ton arc d’espérance
    que je lâche en délire une volée de flèches.

    Je vois autour de moi ta ceinture de brume,
    mes heures poursuivies traquées par ton silence,
    c’est en toi, en tes bras de pierre transparente
    que mes baisers se sont ancrés, au nid de mon désir humide.

    Ah! ta voix de mystère que teinte et plie l’amour
    au soir retentissant et qui tombe en mourant!
    Ainsi à l’heure sombre ai-je vu dans les champs
    se plier les épis sous la bouche du vent.

     

     

  • Jacques Lusseyran

     

    Non la poésie, ce n’était pas de la littérature, pas seulement. Cela n’appartenait pas au monde des livres. Cela n’était pas fait pour ceux-là seuls qui lisent. Les preuves se multipliaient.


    (…) Il était une chose que seule la terreur pouvait obtenir, c’était que ces centaines d’hommes bouillonnant au fond de la baraque fissent silence. Seule la terreur… et la poésie. Si quelqu’un récitait un poème, tous se taisaient, un à un comme des braises s’éteignent.

     

    (…) Un manteau d’humanité les recouvrait. J’apprenais que la poésie est un acte, une incantation, un baiser de paix, une médecine. J’apprenais que la poésie est une des rares, très rares choses au monde qui puisse l’emporter sur le froid et sur la haine. On ne m’avait pas appris cela.

     

     in Le monde commence aujourd’hui

     

     

     

     

     

  • Ricardo Adolfo

     
     

    la dernière mode était de fermer des boutiques plutôt que d’en ouvrir (…) des devantures condamnées, des façades aveugles, clouées à coup de marteau pour cacher ce qu’il n’y avait pas à vendre.

     

     in Tout ce qui m’est arrivé après ma mort 

     

     

  • Panaït Istrati

     

    Ce n'est pas vrai du tout, que l'être humain soit une créature qui comprenne la vie. Son intelligence ne lui sert pas à grand-chose ; par le fait qu'il parle, il n'en est pas moins bête. Mais là où sa bêtise dépasse même l'inconscience des animaux, c'est quand il s'agit de deviner et de sentir la détresse de son semblable.

    Il nous arrive, parfois, de voir dans la rue un homme à la face blême et au regard perdu, ou bien une femme en pleurs. Si nous étions des êtres supérieurs, nous devrions arrêter cet homme ou cette femme, et leur offrir promptement notre assistance. C'est là toute la supériorité que j'attribuerais à l'être humain sur la bête. Il n'en est rien ! 

     

    in Kyra Kyralina