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CITATIONS - Page 85

  • Ricardo Adolfo

     
     

    la dernière mode était de fermer des boutiques plutôt que d’en ouvrir (…) des devantures condamnées, des façades aveugles, clouées à coup de marteau pour cacher ce qu’il n’y avait pas à vendre.

     

     in Tout ce qui m’est arrivé après ma mort 

     

     

  • Panaït Istrati

     

    Ce n'est pas vrai du tout, que l'être humain soit une créature qui comprenne la vie. Son intelligence ne lui sert pas à grand-chose ; par le fait qu'il parle, il n'en est pas moins bête. Mais là où sa bêtise dépasse même l'inconscience des animaux, c'est quand il s'agit de deviner et de sentir la détresse de son semblable.

    Il nous arrive, parfois, de voir dans la rue un homme à la face blême et au regard perdu, ou bien une femme en pleurs. Si nous étions des êtres supérieurs, nous devrions arrêter cet homme ou cette femme, et leur offrir promptement notre assistance. C'est là toute la supériorité que j'attribuerais à l'être humain sur la bête. Il n'en est rien ! 

     

    in Kyra Kyralina

     

     

     

     

  • Abigail Bray

     

    They made it clear from the start that the slightest deviation from the norm would be punished. They turned everything into prisons, even our own bodies. Wear pink. Play with dolls. Look in the mirror. Go to school. Learn to smile when they abuse you. Diet, wax, apply make-up, and swallow your medication. Follow fashion. Work. Consume. Be silent. Give him a porn star experience. Get married. Shop, cook, wash, iron, dust, vacuum, scrub and polish. Work a 15-hour shift (but don’t call housework ‘work’). Get into debt. Have children. Stay married (or they’ll destroy you and your children). Watch TV. Wear stilettos. Obey their laws. Save for your old age. Now repeat after me: ‘I am free’. Just to make sure I knew who my masters were they spat on me, groped me, pinched me, grabbed me and shoved me at school, in the street, in homes, on buses, in parks, pubs, clubs, everywhere. They shouted at me from cars, building sites, pub windows and doors, everywhere that I was a slut, an ugly bitch, a fat slag, a stupid cow, a skinny cow, a sexy dog, that they would fuck me, hit me, damage me, and destroy me. They made grunting noises and flapped their tongues. They raped me, beat me, pulled the hair out of my head, and kicked me. They threatened to kill me and told me to kill myself. They always wanted to know my weight, size, age and height as though this information was useful for their plans. They harassed me when I studied or worked, they just wouldn’t leave me alone. Then they told me I lacked a sense of humour. … They told me to practise positive thinking and to cleanse myself of toxic emotions. They told me to live in the ‘Now’ like a toddler, or a goldfish with a five-second memory. They treated me like a child, demanded that I behave like a child and look like a 15-year-old, and then they told me I was immature and childish. They said, “Consider yourself lucky, this is a democracy and we’ve given women the freedom to choose their own lives and be what they want to be.” When I mentioned the word ‘misogyny’ they called me a man-hater. When I spoke up against fascist pornography they told me I needed a good fuck. “The answer to your problems,” they said, “is between our legs.” When I spoke about the rise of rape culture they told me I definitely needed a good fuck. But by then I had stopped taking it personally. “Listen,” I said, “what we really need is a vigorous, earth-shaking, relentless, uninhibited, wild, passionate, intoxicating, angry, unapologetic, long-overdue, exciting, luscious revolution.” Because this was never personal, this was always political."

     

     “The fascism that has no name” in Misogyny Re-Loaded

     

     

  • Isabelle Stibbe

     

    Les parents quand ils faisaient la grève, c’était pour des augmentations de salaire.

    Les fils, aujourd’hui, ils font grève pour continuer à travailler. 

     

    in Les maîtres du printemps

     

     

     

     

  • Sophie Desseigne

     

    Toutes ces mères dévorant leur progéniture, bout de chair pour bout de chair qu’elles n’en finissent pas de digérer. Tous ces pères aux abonnés absents ne voyant pas plus loin que leur couilles. Hoquets des peurs enfouies. Recoudre les morceaux de soi. Rapièçage sans fin pour éclopés du divan. Oublier tout ça. Vivre.

     

     in Grand arbre rouge

     

     

     

  • Grégory Pichot

     

    En vieillissant l'on aimerait faire l'amour à une âme.

    Et ne plus rien écouter de ce qu'ils disent de l'aube...

    Une douce lenteur, le goût de l'instant célébrant sa chute.

    Une neige à l’extrême bleu de l'air, tel pourrait être notre âme.

     

     

     

  • Joyce Mansour

     

    J’ai volé l’oiseau jaune

    Qui vit dans le sexe du diable

    Il m’apprendra comment séduire

    Les hommes, les cerfs, les anges aux ailes doubles,

    Il ôtera ma soif, mes vêtements, mes illusions,

    Il dormira,

    Mais moi, mon sommeil court sur les toits

    Murmurant, gesticulant, faisant l’amour violemment,

    Avec des chats.

     

     

     

     

  • Thierry Roquet

     

     Les murs ont des oreilles je leur susurre des mots doux

    ça doit leur plaire car ils ne trouvent rien de mieux pour me répondre

    que de suinter d'humidité à grosses gouttes