Jack London
Vos cœurs sont aussi durs que les talons
avec lesquels vous marchez sur la figure des pauvres.
in Le Talon de fer
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Vos cœurs sont aussi durs que les talons
avec lesquels vous marchez sur la figure des pauvres.
in Le Talon de fer
Il ne faut pas fermer la porte mais la claquer derrière soi et partir pour toujours.
in La Patagonie
Agénor avait vécu retiré avec sa femme aux limites du cimetière, cultivant dans la solitude de sa chaumière un goût de la singularité qui avait ouvert la porte à tous les fantasmes. Il dormait le jour, péchait la nuit, rentrait à l’aube, sa tête et son panier pullulant de poissons aussi gros que l’église. Les hommes du village le disaient bizarre. Certains insinuaient même qu’il était fou. Ils l’avaient jugé différent pour mieux opposer à cette différence une attitude collective dans laquelle entraient sans aucun doute la crainte, l’envie, la jalousie sinon la haine.
in Les possédés de la pleine lune
A Venise
apprendre avec les chats
l'art de s'évanouir
in Venise ruse
Idiot indécent qui crie sa joie sans attendre de réponse.
Pareil à une litanie qui de voûte en voûte va
En roulant jusque sous les portes.
in L’éponge des mots
Je bois dans ta déchirure
Et j'étale tes jambes nues
Je les ouvre comme un livre
Où je lis ce qui me tue.
in L'archangélique
Mes émotions, mon amour, sont d’une violence si incontrôlable et me laissent vulnérable. Si vulnérable.
in Mon amour
Toute sa vie, l'homme ne fabrique rien autre que des pièges à femmes.
in Mes inscriptions (1943-1944)
Il n’y a que le présent qu’on n’allait pas perdre puisqu’il nous collait à la peau.
in Tout ce qui m’est arrivé après ma mort
Souvent j’ai l’impression
d’être un sachet de thé
dans l’eau tiède du monde
mais parfois me rattrape
la sensation violente
d’être une goutte d’eau
saturée de saveurs
dans une boite à thé
in Juste après la pluie
Il y a une théorie qui disait que toute parole qu’on ne dit pas est une particule d’énergie qu’on garde pour soi, que cela rend plus fort, et c’est cela dont j’avais besoin, d’énergie, d’être plus concentrée, plus avec moi-même.
in Chut
J’emmerde les évidences
Les choses parlent d’elles-mêmes
les gens aussi
assez souvent
in j'emmerde
Cet espoir mortel et inexprimé qui vivait en chaque habitant du silo. Un espoir ridicule, fantastique. L’espoir que, peut-être pas pour soi, mais pour ses enfants, ou pour les enfants de ses enfants, la vie au-dehors redevienne un jour possible.
in Silo
Ici errent de tous côtés des silhouettes sans sépulture. Ces formes qui ne peuvent trouver un lieu de repos ressemblent à des arbres en mouvement. Tantôt ce sont des arbres isolés, tantôt des pans de forêts.
in Le septième jour
Elle avait, en tout cas, nettement, les yeux gris.
Un gris de ciel d’automne à faire mourir d’amour un parapluie.
in Les mouettes d’Ostende