Saïd Mohamed
Idiot indécent qui crie sa joie sans attendre de réponse.
Pareil à une litanie qui de voûte en voûte va
En roulant jusque sous les portes.
in L’éponge des mots
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Idiot indécent qui crie sa joie sans attendre de réponse.
Pareil à une litanie qui de voûte en voûte va
En roulant jusque sous les portes.
in L’éponge des mots
Je bois dans ta déchirure
Et j'étale tes jambes nues
Je les ouvre comme un livre
Où je lis ce qui me tue.
in L'archangélique
Mes émotions, mon amour, sont d’une violence si incontrôlable et me laissent vulnérable. Si vulnérable.
in Mon amour
Toute sa vie, l'homme ne fabrique rien autre que des pièges à femmes.
in Mes inscriptions (1943-1944)
Il n’y a que le présent qu’on n’allait pas perdre puisqu’il nous collait à la peau.
in Tout ce qui m’est arrivé après ma mort
Souvent j’ai l’impression
d’être un sachet de thé
dans l’eau tiède du monde
mais parfois me rattrape
la sensation violente
d’être une goutte d’eau
saturée de saveurs
dans une boite à thé
in Juste après la pluie
Il y a une théorie qui disait que toute parole qu’on ne dit pas est une particule d’énergie qu’on garde pour soi, que cela rend plus fort, et c’est cela dont j’avais besoin, d’énergie, d’être plus concentrée, plus avec moi-même.
in Chut
J’emmerde les évidences
Les choses parlent d’elles-mêmes
les gens aussi
assez souvent
in j'emmerde
Cet espoir mortel et inexprimé qui vivait en chaque habitant du silo. Un espoir ridicule, fantastique. L’espoir que, peut-être pas pour soi, mais pour ses enfants, ou pour les enfants de ses enfants, la vie au-dehors redevienne un jour possible.
in Silo
Ici errent de tous côtés des silhouettes sans sépulture. Ces formes qui ne peuvent trouver un lieu de repos ressemblent à des arbres en mouvement. Tantôt ce sont des arbres isolés, tantôt des pans de forêts.
in Le septième jour
Elle avait, en tout cas, nettement, les yeux gris.
Un gris de ciel d’automne à faire mourir d’amour un parapluie.
in Les mouettes d’Ostende
Mort au petit matin
Nuit aux quatre lunes
avec un seul arbre,
une seule ombre,
un seul oiseau.
Je cherche sur mon corps
la chaleur de tes lèvres.
La source baise le vent
sans le toucher.
J’ai le Non que tu m’offris
dans la paume de ma main
comme un citron de cire
presque blanc.
Nuit aux quatre lunes
avec un seul arbre.
À la pointe d’une aiguille
tourne, tourne mon amour !
in Chansons de lune. Poésies 1921-1927
Dinosaures, pain perdu & voyage aux enfers
Choux de Bruxelles, sarcasmes & mystères du temps
Roulé aux figues, urine, crachat, transpiration et tous les mots qui expriment la joie
in Je m’appelle Mina
Bois la tasse du petit jour
in La sagesse est toujours en retard
Je lèche ma plaie
J’écris avec ma langue
in Démolition