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CITATIONS - Page 101

  • Lewis caroll

     

    et la morale de ceci, c'est : Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être ; ou, pour parler plus simplement : Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes. 

     

    in Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles, trad. Henri Parisot

     

     

  • Andrea H. Japp

     

    Or comme disent les stars de l’économie numérique : si c’est gratuit, c’est que le produit, c’est toi ! La masse, le peuple quoi, a été de la chair à canon, puis à mines. C’est maintenant de la chair à écrans 

     

    in Barbarie 2.0

     

     

     

  • Albert Samain

     

    Lentement, doucement, de peur qu’elle se brise,

    Prendre une âme ; écouter ses plus secrets aveux,  

    En silence, comme on caresse des cheveux ;  

    Atteindre à la douceur fluide de la brise ;

    Dans l’ombre, un soir d’orage, où la chair s’électrise,  

    Promener des doigts d’or sur le clavier nerveux ;  

    Baisser l’éclat des voix ; calmer l’ardeur des feux ;  

    Exalter la couleur rose à la couleur grise ;

    Essayer des accords de mots mystérieux  

    Doux comme le baiser de la paupière aux yeux ;  

    Faire ondoyer des chairs d’or pâle dans les brumes ;

    Et, dans l’âme que gonfle un immense soupir  

    Laisser, en s’en allant, comme le souvenir  

    D’un grand cygne de neige aux longues, longues plumes.

     

    in Le Chariot d'or

     

     

     

  • David Almond

     

    il reste toujours au fond de soi quelque chose de minuscule et de fragile (…) comme un tout petit oiseau, qu’on aurait en plein cœur (…) en fait ce n’est pas du tout une faiblesse. Si on oublie que c’est là, on a de gros ennuis 

     

    in Je m’appelle Mina 

     

     

     

  • Fanny Chiarello

     

    le mot viande est aussi laid que son signifié
    le mot viande est aussi laid que la viande
    et c'est pourtant ce que nous sommes

    nous vibrons

    nous sommes en vie

    nous sommes en viande

    (...)

    mais c'est chouette à peloter quand il y a de la peau dessus

    comme c'est généralement le cas

     

    in Je respire discrètement par le nez (Les Carnets du Dessert de Lune - 2016)

     

     

     

  • Benjamin Fondane (1898~1944 - mort à Auschwitz-Birkenau)

     

    N’est-il rien qui pût nous apaiser ?
     un peu de neige aux lèvres des étoiles,
     un peu de mort donnée en un baiser ?

    Moi-même dans tout ça – Qui donc - moi-même ?
     Fondane (Benjamin) Navigateur -
     Il traverse à pied, pays, poèmes,

    le tourbillon énorme d’hommes morts
     penchés sur leur journal. La fin du monde
     le retrouva, assis, dans le vieux port –
    jouant aux sorts.

    Regarde-toi, Fondane Benjamin –
    dans une glace. Les paupières lourdes.
     Un homme parmi d’autres. Mort de faim.