Jean-Baptiste Pedini
On se retrouve seul et les étoiles ont disparu.
Il y a dans les murs des soleils pauvres et crasseux. On sue.
in Traction Brabant 65
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On se retrouve seul et les étoiles ont disparu.
Il y a dans les murs des soleils pauvres et crasseux. On sue.
in Traction Brabant 65
L'amour a ses raisons, et la raison ses ragnagnas.
L'artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l’attend dans le monde social.
in Journal, 1867-1915 : notes sur la vie, l'art et les artistes
Mots cramponnés à la page
que n’avez-vous la grâce
des griffures d’oiseaux sur le sable.
in La sagesse est toujours en retard
J'ai tendu mon âme comme un câble au-dessus de l'abîme
et jonglant avec les mots, je m'y suis balancé.
Quand on a un marteau dans la tête, on voit tous les problèmes sous la forme d'un clou.
sommes-nous
l’ange et moi
symétrique aussi
sommes-nous
l’ange de l’autre
in Démolition
Le fou est l’échelle du sage
L'humour est forcément désespéré.
Ou alors, ce n'est plus de l'humour, c'est une berceuse.
Elle s’interroge quant aux poètes qui mettent leur tête dans le four et des tuyaux pleins de monoxyde de carbone dans leur bouche. Peut-être est-ce un acte suprême d’alchimie, la transmutation du gaz et du poison en une substance qui absout. Sur la cuisinière dansent des flammèches bleues. Le genre de choses qui ancrent les univers. Pour les poètes, c’est toujours l’hiver. Ils sont debout au bord du parapet des ponts nocturnes. Leurs orteils pointés vers l’immense néant bleu. Le monde se fige et retient son souffle. A nouveau nous sommes des enfants. Les définitions bleues et fraîches nous les savons comme un enfant sait qu’il ne doit pas traverser la route ni toucher la flamme. Pourtant nous la touchons.
in Bleu éperdument
toute violence nous prive d’humanité. Que nous soyons celui qui frappe ou celui qui encaisse les coups.
in Illska
Bien des jours avant de voir la mer, elle était une odeur,
une sueur salée, chacun imaginait sa forme.
in Aller simple
Un jour j'irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien.
Je ne fuis pas le monde, car il est là, je ne peux l’effacer, et je ne suis pas de ceux qui, esprits poseurs et inutiles, se constituent un bagage culturel immense pour mieux se distinguer des autres. Je suis au service de tous ceux qui veulent bien s’arrêter chez moi. On sait où me trouver s’il le faut.
in En territoire Auriaba
Ah ça !
Les vitrines du siècle 21
sont tellement
anonymement
parfaitement vitrines
in ne pas censurer la vie
in Décharge n°151