Hamid Sardar Afkhami
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Sur une île dont la partition reste explosive, Marios Piperides entraîne un loser au grand cœur dans des tribulations ubuesques. Au travers des dissensions entre Chypriotes, grecs et turcs, il s’amuse des ressentiments, des tracasseries administratives et des parades illégales pour s’en affranchir. Le film porte un regard bienveillant sur leurs alliances de circonstance, et esquisse, en guise de réconciliation, ce rêve d’Europe qui les rassemble. Primé dans de nombreux festivals, un premier long métrage enlevé à l’humour décapant.
Avec ce road-movie balkanique d’une âpre sobriété sur fond de chaos social, le réalisateur serbe Srdan Golubovic met en scène l’histoire, inspirée de faits réels, d’un misérable des temps postmodernes, l’inscrivant d’emblée dans une mythologie universelle. Regard puissant d’humanité bordé de cernes profonds, Nikola lutte jusqu’à l’épuisement pour obtenir justice, avant que la presse ne finisse par s’intéresser à l’affaire. Filmant au plus près du corps la minuscule odyssée de ce fragile titan dans des paysages dévastés, le cinéaste dénonce aussi en contrechamp la corruption rampante à l’œuvre dans son pays et l’individualisme qui ronge la société. Face à la légion de petits nantis locaux repus qui se dressent sur son passage, le héros tout de dignité, incarné avec une fièvre rageuse par Goran Bogdan, jamais ne désarme, porté par sa révolte silencieuse et par l’amour pour ses enfants. Le récit d’une tragédie personnelle en forme de poignant manifeste.