Manolo Millares
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évade-moi
fragile-moi
je suis ta poupée de soie
ta convive funambule
cg in Des volcans sur la lune
Comme des singes cinglés,
Picolent et racontent des histoires de vivants.
Avec leurs corps d’enfants mal aimés,
Ils donnent leur amour à la rue des hasards.
in Cheval Rouge
Me voilà embarquée sur la mer mouvementée de mes pensées. D’étranges réminiscences me flottent autour. Des rêves ? Une sale impression ! L’envie de rabattre les draps sur ma tête, de me coller dans une bouderie fumeuse…
C’est ma vie qui me donne mal au cœur ! Elle poisse, enlisée dans l’ignorance. Je m’abrite derrière mes nombreuses faiblesses et je n’ai certes pas vaincu la peur de mourir.
Je ne sais pas pourquoi j’écris ça.
C’est inutile, mon rayonnement est négatif aujourd’hui, de la lumière noire. Je suis en manque, accro au bonheur, à l’extase !
Ce soir je me sens seule au sein de l’humanité et voilà bien un crime contre-nature !
Je ne sais pas ce que je veux mais je sais peut-être au moins ce que je ne veux pas.
La raison contre l’intuition et vice et versa, aussi parfois je reste sans bouger, immobile, espérant passer au travers du filet de mes contradictions.
Voilà que ça me fait sourire.
cg in Journal 1998
Pas de happy end en poésie
Les poètes finissent
par vivre leur folie.
On les dépèce comme des bœufs
(voyez Dario)
Ou bien on les lapide et ils se jettent
de dépit à la mer,
mâchent quelques cristaux de cyanure,
ou c’est l’alcoolisme qui les tue,
la toxicomanie la misère.
Bien pire encore :
ils deviennent poètes officiels
amères momies d’un sarcophage
appelé Œuvres complètes.
traduit par Laurent Bouisset
in Traction Brabant 80
Notre père qui êtes aux cieux
Donnez-nous notre poésie du quotidien
Aussi inutile soit-elle. Nous ferons avec si peu
De chaque instant, celui de la beauté et du désir.
Donnez-nous la force de foutre cul par-dessus tête
L’ordre des souverains avec de simples mots.
in Paroles & Chansons comme ci – comme ça
Avec Laureline Amanieux, Diana Bifrare, Agnès Cognée, Murielle Compère-Demarcy, Cathy Garcia, Michelle Grenier, Désie Filidor, Elsa Hieramente, CatFish McDaris and Janne Karlsson Mye Me, Rosy Reiner, Céline Rochette-Castel, Géraldine Serbourdin, Elise Vandel, Sabine Venaruzzo, Max Zouic ; Chorégraphie Muriel Carrupt, Jean Marc Couvé, Elsa Hieramente, Mye Me, Gus Val, Doina Vieru ; Guest Etienne Liebig
Editorial :
Pris dans les rets de l’arachnide poétique, tu perds tes mots, tu erres inutile. Sans doute étais-tu plus heureux avant quand, innocent, un arbre était un arbre et un nuage, une masse d’eau en suspens. Qui a été assez fou, le premier pour te faire voir des gorgones dans les cieux, des licornes aux rochers et des femmes étendues sous l’écorce de la mer ? Depuis, tu n’oses plus regarder le ciel de peur de te faire engloutir, la mer de peur d’y tomber amoureux et quand tu te blesses aux rochers, tu crois que la morsure va être mortelle. Mon amie, mes amis, les poètes de l’amour ne sont pas seulement des fous en liberté entre les lignes de ce cahier, ils sont assez dangereux pour briser d’un souffle de feu, toutes les barrières qui retenaient ton âme. Méfie-toi.
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attention contenu érotique pouvant choquer certaines sensibilités