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CATHY GARCIA-CANALES - Page 56

  • Élisée Reclus

     

    Que resterait-il de nos existences à chacun de nous si nous en retranchions les heures pendant lesquelles nous avons simulé une mentalité et une moralité qui ne sont point nôtres ? Nous sommes habitués à porter le masque, si bien qu’il nous paraît étrange de laisser voir notre vraie figure, de proclamer d’une voix franche et personnelle ce que nous savons être la vérité. Par veulerie, nous n’avons même pas la chance d’être bon, quand nous voudrions l’être.

     

     

  • Ateliers écriture du 19 mars à Oloron (64)

     

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    Merci aux participant-e-s qui ont trouvé le temps

    de taper et de transmettre leurs créations !

     

    *

     

    LA VILLE IMAGINAIRE

     

     

    *

    Ville de NORTON AMIE SOLAIRE

     

    Place équilatérale escamotant tout tracé et triturant toutes sorties, sentes sinueuses sans sens s’évanouissant toujours subitement,  … la balade s’avère donc parsemée d’embûches. Allez comprendre cet enchevêtrement de rues et de passages souvent transformés en chausse-trappes à contourner pour ne pas s’égarer ou se heurter à des murs. Pourtant nous sommes accompagnés dans notre promenade par le concepteur de la trame, sans doute dépassé par son œuvre. Le pont ne se passe pas sans encombre. L’avenue bordée de platanes, quant à elle, s’ouvre largement devant nous. Et nous sommes à présent à ce carrefour : quelle route prendre pour aller au bout de notre voyage ?

     

    Cette rue semble bien. Les bâtiments se resserrent. Une placette pleine de terrasses de cafés invite à la pause. Un édifice plus haut et plus trapu que les autres ressemble à un espace public. C’est peut-être là que se tiendra tout à l’heure le rassemblement des édiles. Mais le temps passe, en avant vers ce parc planté d’essences endémique qui permet à la ville de respirer. Le vert des végétaux se marie bien avec la brique des murs laissés sans enduits. Un bus passe. Jusque-là le trafic ne se faisait pas remarquer.

     

    À l’arrière du bus, une publicité pour les carambars donne une autre touche de couleur. Nous passons un nouveau pont sur cette rivière qui traverse la ville. Il nous mène dans les bas quartiers, sans doute inondables, ce qui justifie cet imposant portail escamotable qui doit sans doute être fermé lorsque la crue menace. Est-ce la vue de cette publicité pour une gourmandise ou le fait que je n’ai rien avalé ce matin, quoi qu’il en soit la faim me tenaille soudain, au point d’en être douloureuse. Je vais fausser compagnie au groupe pour m’arrêter dans cette épicerie où je trouverai bien de quoi calmer mes maux. Curieuse ambiance. Lumière tamisée. On se croirait plutôt dans un bouge. Une affiche d’un érotisme torride est placardée sur le mur du fond où une tenture de velours rouge laisse deviner un passage. Vers une backroom ? Qui sait ?

    Mon imagination me joue parfois des tours et je n’ai de toute façon pas le temps de m’appesantir sur la question. Je ramasse vite un paquet de biscuits sur un rayonnage qui rassemble des produits et des objets hétéroclites et me présente à la caisse. Il est temps que je me remette en route pour rejoindre les autres et arriver à l’heure à la réunion. Mais cet épisode m’a troublée.

     

    J’entame cette pente raide et ne tarde pas à retrouver le groupe qui n’a pas pris trop d’avance, trop affairés qu’ils sont à déchiffrer le menu de cette auberge devant laquelle ils se sont arrêtés, sans doute mus par la même faim que moi. Je range le paquet de biscuits que j’avais entamé et me fraye un passage jusqu’au menu placardé devant la porte. L’auberge nous propose un drôle de voyage culinaire :

     

    en entrée :

    Velouté de cucurbitacées relevé au curcuma

    ou

    Œufs cocote au caramel de jujuba

     

    en plat :

    Ylang ylang en vermicelle cheveux d’ange sur rôti de pigeonneau

                ou

    Aloyau braisé et son écrasé de haricots

     

    et enfin en dessert, choix entre :

    Gélatine aromatisée à la banane flambée

                ou

    Émincé de goyave sur lit de beignet

     

    Nous voilà repus. Avant de reprendre notre cheminement vers le lieu de réunion, nous réglons à tour de rôle notre note à l’aubergiste perché sur sa chaise haute tel un sphinx. À mon tour de m’exécuter et voici ce qui me donnera le sésame :

    •      Qu’est-ce que l’avenir nous réserve ? Une brassée.

    •      Pourquoi le ciel est-il changeant ? Parce que sur cette terre aride la vie est tellement précieuse et belle.

     

    J.

     

     

     

    *

    Ville de Soiran Aime Ronlote

     

    Ronlote, étape ennuyeuse et terrifiante, elle est toute éclatée en nœud dormant.
    Aime et tri idiot, tapageur, ronflant.
    Soiran, non non, négligez Zoé et Thérèse. 

     

    Allez porter votre poubelle au bout de la route, là où se trouve le parc : toboggan et balancelles, enfants joyeux.
    La montagne s’élève au-dessus des cabanes.
    Le marché est bruyant, tout le monde s’y rencontre.
    La cloche de la chapelle sonne à tout va.
    Je m’arrête sur un banc.

    Le car sur le parking est sur le départ vers le lycée, ancien bagne envahi par les sangliers. Les marcassins suivent les filles, attendant une friandise.
    Travailler, apprendre, imaginer, écrire le texte de l’après-midi : l’équipe s’applique.

    La réunion se tiendra sous le pont, vous contournerez le mur et vous passerez le portail.
    Le sujet du jour, à Soiran, porte sur les maux et la façon de soigner : 
    - caries et carambar,
    - solitude et érotisme,
    - boiterie et skateboard.
    N’hésitez pas à proposer un nouvel aménagement pour chacun d’eux.
    Je m’ennuie, j’ai faim.
    Le sujet du jour, à Ronlote, laisse les participants rêveurs.
    Aime se réjouit de tout le bonheur qui fleurit çà et là avec le printemps.


    Aujourd’hui le menu de l’auberge sera :

    Veau marengo et son petit riz
    Oreilles d’escargots en chemise de nuit
    Yaourt et concombre, appelle le tzatziki
    Artichauts en salade servis cuits
    Gingembre confit
    Et glace avec coulis.

     

    Voilà mes tickets restaurant, j’y ai caché ce que tu voulais.
           Pourquoi la vie est-elle si longue, si ennuyeuse, si triste ?

           Parce que les nuages pleurent.

           Qu’est-ce que tu peux changer ?
           Une fleur

     

    Adieu, je pars.

     

    M-P

     

     

     

    *

    Ville d'Ô Mantero Lioransie

     

    _« Quartier remarquable et très semblable en nos souvenirs sensuels, suspendus sur Rome. Surprenant territoire enchâssé, écrasé, émotionnel, ludique et tellement tremblant, tremblotant. 
    J’adore ce brumeux nuage où repos et calme prennent tout leur sens. 
    L’atmosphère permet à force poumon d'être submergé par les odeurs de mures, de curcuma ou de sueur. 
    À fleur de peau à chaque rayon de lune dont les mélopées grelottantes procurent autant d'amour que de force, les huttes sont suspendues entre les prés où poussent les fleurs les plus colorées du monde.
    Chaque rue, chaque chemin pavé d'humeur, reflète ses habitants, ces passants, ses visiteurs.
    Le rire autant que la sensualité et la flemme s'élèvent, laissant apparaître de petits nuages gracieux qui caressés par les ailes des mésanges deviennent musique, en cadeau au ciel et à la lune.
    La place centrale où se déroulent les réunions, lieu où se discute inlassablement la nécessité de pérenniser les maux et la faim, est cernée par un petit ruisseau où coule une eau délicate au parfum de lilas.
    On y accède après avoir franchi le grand portail par un petit pont de carambar, matériaux à la fois souple, malléable et très collant dont il est fait aussi, quelques murs, lorsque fondent les plus anciennes constructions.
    Je dois souligner que le marshmallow étiré et tendu, suspendu au-dessus de la place pour l'occasion, par quelques girafons bleus est emprunt d'érotisme et laisse planer un petit air serein-sucré.
    Le menu de l'auberge propose, selon les vents et quartier de lune :
    Velouté aux larmes de girafon bleu et ses éclats de voix
    Ode à l’ébène, mauvais sentiments poivre-chocolat
    Yacht meringué fourré d'amour sur lit de caresses jasmin
    Accompagnements sympathiques eaux et vins
    Gaudrioles de passants et sa salade de mesclun
    Étoile carmin (légumineuse de nos soins)
    Attention tu devras m'offrir deux énigmes qui te permettront si je suis satisfait, de choisir de rentrer chez toi, mais à ton réveil tu ne te souviendras de rien, ou bien sûr de rester. 
    Si tu choisis de rester, il te faudra faire l'offrande d'un sentiment à la communauté.
    Désormais je t'écoute : »

    _« Qu’est-ce que tu penses de la mort ?
    Une capucine 
    _ Pourquoi les vaches ont quatre pattes ?
    Parce que dieu le veut »

     

     

     

    *

    Ville de RIMOSTANE-EN-OROILA

     

    J’arrive et trébuche en entrant, tellement tendue et timide. Ville énigmatique, ensorcelante. Quelle éblouissante étendue. Rues sinueuses, sableuses, savamment taillées. Murailles sentinelles. Grand dénivelé, escaliers sauvages.

     

    Je m’avance à pas menus toujours et m’engouffre dans les ruelles. Souvent obscures, elles ne sont cependant pas effrayantes. Les gens devant leurs pas de porte, m’observent, me regardent passer, sans méchanceté. Je me sens plus courageuse, tente quelques regards, de tendresse même. On m’a raconté que la coutume veut que les étrangers fassent preuve de tendresse avant qu’on ne leur adresse la parole. Pour le moment, aucune autre réaction que des regards muets. Je persévère dans mon avancée. Toutes les ruelles mènent à une vaste place. Elle est très bruyante, c’est jour de marché ! Quel bonheur ! Que d’étals, que de monde, que de couleurs ! Les odeurs sont envoûtantes, me mettent l’eau à la bouche sauf que problème : avec quel argent peut-on payer ? J’ose demander à un marchand : ne me répond pas. De même avec un passant.

     

    Je m’arrête, alléchée, devant un autre qui vend des pâtisseries et à ma grande surprise, le marchand qui a vu que je regardais ce qui ressemble à des tartelettes aux fruits, prend un petit sac en papier, en glisse une avec des fruits verts dedans et me le tend. Je suis gênée, lui explique que je n’ai pas d’argent parce que nul n’a pu me dire quelle devise circulait dans cette cité et je ne saurais ainsi le payer. Le marchand fait une grimace amusée et insiste à me tendre le sachet. Je le saisis car je ne veux pas le fâcher et d’un regard que j’espère très tendre, le remercie. Il a l’air satisfait et je repars avec ma friandise. Je la mange de suite, plante les dents dans un nectar de fruit d’une saveur indescriptible sur une pâte d’une finesse exquise qui m’enchantent le palais. Je vais ainsi déambulant sur cette grande place et chaque marchandise devant laquelle je m’arrête est mise dans un petit sac et je paye d’un regard d’une tendresse que j’espère la plus généreuse. Il faut que je quitte ce marché, ma petite valise est tellement pleine que je ne peux plus rien acheter de plus mais quel étrange et fascinant marché !

    Je repars dans les petites ruelles qui m’emportent vers d’autres quartiers de la ville. À la sortie du marché, une très énigmatique foire aux mots me fait repartir avec des petits papiers, un peu comme ceux qui enrobaient dans mon enfance les fameux carambars colle-aux-dents mais ici point de blague ni de sucrerie, juste un mot et je ne sais trop quoi en faire mais je les mets dans ma poche, il ne s’agirait pas de les perdre car cela avait l’air très important pour les habitants.

    Le quartier dans lequel je me trouve maintenant est très différent des précédents, les rues sont plus droites, les murs sont peints de toutes les couleurs et au-dessus des portes, il y a des enseignes et comme il m’a fallut pour venir apprendre obligatoirement la langue de la cité (le Rimostainroilannais), je peux lire ce qui est écrit sur chacune de ces enseignes : Malodo, Malalatête, Malodents, Malpartout, Malalâme… Je dois être dans le secteur des spécialistes en toutes sortes de maux, ce qui assez rigolo, il y a même Malocu ! Je traverse ce surprenant quartier tellement désert, les habitants ne doivent pas être souvent malades ! J’aperçois alors un pont qui surplombe une jolie petite rivière. Ce pont est fermé par un grand portail en ce qui semble être des sortes de bambous joliment ouvragés. Vraiment magnifique ! Je m’approche, le portail n’est pas fermé, suffit de le pousser pour traverser le pont. Ce que je vois alors une fois engagée dessus me laisse sans voix. Sur chaque rive tout au bord de la rivière, des groupes de personnes entièrement dénudées se baignent ou prennent le soleil. Une sensation de paix se dégage de tous ces gens, certains sont assis en cercle et on l’air de parler comme dans une sorte de réunion, toujours ce sentiment de calme et de sérénité et d’autres groupes encore… et là je ne sais si je peux en parler, je suis quand même assez troublée. Il y a comme une sorte de danse, les uns et les autres s’enlacent, se caressent, s’embrassent et ils se dégage de ces scènes un tel érotisme que je suis soudain gênée d’être plantée là sur le pont à regarder et je préfère reprendre ma marche mais je suis émue par la beauté et la quiétude de tout ce que je viens de voir.

    Je me promène encore, découvrant de nouveaux quartiers, chacun avec ses singularités et je crois bien que c’est la plus belle cité jamais visitée mais je commence à avoir faim. Ça tombe bien, une auberge se présente juste au coin de la rue. Je suis curieuse, voyons son menu :

     

    « Vol au vent de sirocco

    Oreillettes de pecorino

    Accras de légumes rose soleil

    Y’a bon à la sauce abeille

    Gourmandise de la chèvre du patron

    Entremets glacé au melon-melon »

     

    Ce repas était vraiment délicieux, je pensais pouvoir payer là aussi d’un regard infiniment tendre mais là ça ne marche pas comme ça ! J’apprends ainsi l’existence d’un très vieux sphinx gardien de la cité et je découvre non sans un léger frisson que sans jouer le jeu qui m’est proposé maintenant, je ne pourrais la quitter. Le vieux sphinx a faim lui aussi et il n’a pas faim de chair mais de questions et de réponses, aussi nous nous cotisons - tous ceux qui ont mangé ce jour dans cette auberge - pour lui offrir chacun deux questions et leurs réponses.

    Voici les miennes :

     

    Pourquoi l’herbe bleue est-elle si délicate ? 

    -         Parce que le désert donne soif.

     

    Qu’est-ce que la poésie ?

    -         Un squelette.

     

    Ca

     

     

     

     

    *

     

    Mon portrait fantastico-poétique

     

     

    *

    Un peu geai effronté, un peu clé amoureuse, je chante violet

    Un peu jolie pianiste, je joue irisé

    Un peu tranquille, un peu saute-mouton, un peu loyauté, un peu asperge, un peu bossa-nova, un peu spaghetti bolognese, un peu café, un peu cloporte, je soigne ocre jaune

    Un peu merdre, un peu louche, ou peu capitaine crochet, un peu bavarois, un peu pince-monseigneur, un peu jalousie

    Je suis un hérisson, je m’appelle tempête, je marche vermillon

    Je suis une chimère, je m’appelle pâquerette

    Je suis une dague, je m’appelle tristesse, je siffle vert olive

    Je suis une fleur, je m’appelle amour

    Je suis une aviatrice, je m’appelle joie

    Je suis un pied, je m’appelle chausse-pied

    Je suis un fantôme, je m’appelle sang

    Je suis un ruisseau, je m’appelle plaisir

    Je suis un arc-en-ciel, je m’appelle lapis-lazuli

     

    J.

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 18 mars à Oloron (64)

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    J.

     

    Espace_féminin_ciel_sourire_artistique_déchirer_langoureux_chemin

     

     

     

    *

    La grande vérité serait-elle ce chemin qui part d’un sourire pour nous conduire au ciel ?

    Un voyage artistique conduisant vers l’espace,

    Un état langoureux tout carcan déchiré,

    L’expression pacifiée de l’éternel féminin ?

    C.

     

     

     

    *

    Long est le chemin déchiré de l’espace féminin dont le sourire langoureux éclaire le ciel d’un éclat aux effets artistiques.

    M.

     

     

     

    *

     

    La grande vérité suspendue dans l’espace


    Quel chemin prends-tu ?
    Vers quel ciel marches-tu ?
    Est-ce que tu essaies de créer quelque chose d’artistique ?
    Peindre cette femme, féminin langoureux et déchiré.
    Donne-moi un sourire.

    M-P

     

     

     

    *

    Ciel, comment éviter ce chemin ?
    C’est un espace soi-disant artistique où les statues toutes plus moches les unes que les autres représentent des femmes aux sourires langoureux et hypocrites.
    Quelle mauvaise représentation du féminin.
    Je me sens humiliée, déchirée.
    Ouf, le ciel se couvre, ces statues éphémères vont disparaître.

    V.

     

     

     

    *

    Son chemin artistique féminin lui ouvre l’espace langoureux d’un ciel déchiré par son sourire.

    J-L

     

     

     

    *

    En langoureux chemins artistiques,

    par touche grenat sur toile déchirée,

    le sourire du ciel s'applique,

    l'espace est féminin,

    si vous l'écoutez.

    Y.

     

     

     

    *

    Dans cet espace suspendu, on peut déchirer le ciel d’un sourire magique et faire apparaître la grande vérité. Elle est de l’ordre du langoureux et s’étoile en chemins qui mènent chacun vers un versant de l’artistique féminin. Une palette de sensations qui nous fera croire au père Noël — enfin à la mère Noël plutôt ! Cela vous tente ? Alors, n’hésitez pas, souriez-moi !

    Ca

     

     

     

    *

    Qu’il est sinueux le chemin qui nous mène à travers le ciel déchiré à ce bout d’espace réservé.
    Rien de sacré dans ce sourire féminin, qu’un appel langoureux à colorer de quelques traits et assemblages artistiques notre avenir menacé.

    J.

     

     

     

     

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    M-P

     

     

    Extraverti_sein_compact_enchevêtrement_cubique_humain_cadre_regard

     

     

     

    *

    L’humain en son sein garde son regard sur cette forme compacte et cubique,
    Puis il sort du cadre, déchire cet enchevêtrement, vers sa liberté extravertie.

    C.

     

     

     

    *

    Dans l’atelier de l’artiste extravertie, le regard se perdait dans l’enchevêtrement des cadres et rangements cubiques. Une boîte compacte laissait entrevoir un sein.

    M.

     

     

     

    *

    Un sein, une main, un regard.
    Toutes ces choses humaines qui me touchent tant.
    Cet enchevêtrement d’émotions tellement compact me transporte en une explosion de joie et je déborde.
    Pourquoi suis-je si extraverti ?
    Comment rester sage et dans le cadre ?

    V.

     

     

     

    *

    On sait bien que tu es extravertie, mais tu ne peux pas cacher ces seins ? Dès que je me tourne vers toi, mon regard se porte sur eux.

    Quoi que tu en dises, tu sors du cadre et dès que nous serons au contact des autres humains, dans cet enchevêtrement inévitable, j’ai peur de te perdre. Ma pensée n’est pas cubique, mais je trouve que tu exagères.

    J.

     

     

     

    *

    Quel humain extraverti a su plonger son regard au sein de cet enchevêtrement compact pour sortir de ce cadre cubique.

    J-L

     

     

     

    *

    Sous le regard avide,

    l'art extraverti,

    telle une explosion,

    l'enchevêtrement sort du cadre,

    des formes cubiques à la rondeur des seins,

    voilà toute la folie de l'humain.

    Y.

     

     

     

    *

    Forcément dans un cadre cubique à l’enchevêtrement compact, un regard humain extraverti sera attiré par la rondeur : la courbe d’une main, d’un ventre ou le fruité d’un sein, comme des îles où aborder pour échapper aux droites coupantes, aux arêtes, aux angles qui hachurent la pupille. Le regard humain comme un oiseau cherche son nid, le moelleux d’une fesse, un peu de douceur, de tendresse où atterrir sans s’écorcher.

    Ca.

     

     

     

    *

    Deci Delà

     

    Son regard est là.
    Derrière lui toute l’histoire des hommes.
    Un enchevêtrement compact, cubique, fait l’humain réfugié dans le cadre.
    Des femmes, des seins, des couleurs, je te tends la main.

    Es-tu vraiment extravertie ?

    M-P

     

     

     

     

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    C.

     

    Enquête_énigme_esprit_cohérent_chemin_conte_debout_humanité

     

     

     

    *

    Debout sur le chemin, la détective menait son enquête. Elle comptait sur son esprit cohérent pour résoudre l’énigme, ce qui ajouterait un nouveau conte au patrimoine de l’humanité.

    M.

     

     

     

    *

    Les regards


    Menons l’enquête, où te mène le chemin dans la forêt, trouveras-tu la clé de l’énigme ?
    Écoute le conte, regarde les femmes.
    Écoute ton cœur, ferme les yeux.

    Toute l’humanité se lève, l’esprit appelle à rester debout.
    Sois cohérent.

    M-P

     

     

     

    *

    Elle enquête sur l’énigme de ce conte à dormir debout, et son esprit cherche le chemin cohérent de son humanité. 

    JL

     

     

     

    *

    Elle était debout au centre du chemin, seule face à nous, l’esprit libre, le regard hautain.
    Mais sur quelle enquête travaillait-elle ?
    Aucune, elle faisait semblant de résoudre une énigme, mais rien ne semblait cohérent dans son attitude.
    On se serait cru dans un conte vidéo.
    En une seconde, elle a pointé son arme sur elle et a tiré.
    Nous avons hurlé.

    V.

     

     

     

    *

    Le capitaine Leaumar râlait. Comme très souvent elle avait été rappelée pendant ses congés pour mener cette enquête alors qu’elle espérait souffler enfin après plusieurs mois passés sur une affaire sordide. « Encore une fois, se dit-elle, ils ont dû penser en haut lieu que j’étais la plus habilitée à dénouer une énigme a priori sombre et compliquée. »

    Tout ce qu’elle savait, c’était qu’on avait retrouvé dans ces marécages inhospitaliers plusieurs corps de jeunes filles noyées. Elle employa les premiers jours à questionner les habitants du village voisin, tous plus patibulaires les uns que les autres. Il en ressortait une impression malsaine teintée d’ésotérisme. On lui parlait de sorcières, de rondes à la pleine lune, d’esprits vagabondant, de rassemblements mystiques…

    En tout cas rien de cohérent dans cette histoire à dormir debout. Elle en était, à ce point de ses investigations, à se demander s’il restait quelque humanité dans ce coin perdu et commençait à tourner en rond quand soudain, au détour d’un chemin, surgit, comme sortie d’un conte, une créature déguisée en Blanche-Neige qui pointait une arme sur elle. Malgré son expérience des situations périlleuses, un long frisson la parcourut…

    J.

     

     

     

    *

    Conte-moi que blanche debout,

    sur les chemins de l'esprit des temps,

    résoudra l'énigme de l'espace cohérent,

    et que l'enquête, dans l'encre sera figée.

    Une joie pour tous, une pause pour l'humanité.

    Y.

     

     

     

    *

    Blanche-Neige mène l’enquête : des crimes ont été commis dans des contes, les enfants sont perplexes, Ghandi en a perdu la paix. L’énigme est coriace et l’avenir de l’humanité est en jeu. L’esprit de Blanche-Neige tente de se frayer un chemin cohérent dans cette affaire très embrouillée. Qui a vendu la peau de l’âne avant de l’avoir tué ? Qui a réveillé la bonne Carabosse sans l’avoir embrassée ? Qui a mangé la galette du loup ? Qui a transformé en carrosse la grenouille du petit Poucet ? Bref, Blanche-Neige a du boulot mais tous les indices semblent bien confluer vers un seul et même coupable : un chat soi-disant charmant chausse de bottes de sept nains….

    Ca 

     

     

     

    *

    Mais que faisait-elle encore debout à mener son enquête,
    Rien n’était cohérent dans cette histoire.
    Tous semblaient avoir perdu l’esprit,
    Leur comportement restait une énigme.
    Sauraient-ils retrouver le chemin,
    Sauront-ils garder leur humanité ?
    Quel message ce conte leur aura-t-il inspiré ?

    C.

     

     

     

     

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    M.

     

    Sage_chaud_tête_voyage_planète_couleur_énigme_mode

     

     

     

    *

    Quelle grande énigme que la mode.

    Question de couleur, question de planète,

    Que te dis ton voyage ?

    Ne pas avoir chaud, voilà qui est sage.

    Un chapeau sur la tête ?

    C.

     

     

     

    *

    What is the fashion ? La mode ?


    Voyage autour de la planète.
    Les couleurs t’emmènent, de son turban jaune, aux fruits de la tentation, de la tenue de l’enfant, au bateau rose qui flotte sur l’eau.
    Il reste une énigme dans la tête du sage.
    Quel sens a la mode ?
    Quel mode d’emploi pour le chaud et le froid ?

    M-P

     

     

     

    *

    Pour résoudre l’énigme, pas besoin de code.

    Il suffit de se plier à la mode.

    Choisis ta couleur parmi les plus chaudes,

    Couche sur le papier ce qui te passe par la tête.

    Sans vouloir faire le tour de la planète,

    Rassemble enfin tes pensées les moins sages

    Et accomplis jusqu’au bout ce long voyage.

    J.

     

     

     

    *

    Il avait une tête dans les mains et en courant, elle atterrit dans mes bras.
    Le sang encore chaud dégoulinait le long de sa jambe.
    On m’avait dit que c’était l’endroit le plus dangereux de la planète.
    Mais quand même, on m’avait dit que ce voyage devait m’apporter de la sérénité et de la douceur.
    On m’avait dit aussi, aucune énigme à résoudre, reste sage.
    J’étais plein de sang rouge qui virait déjà au noir.

    V.

     

     

     

    *

    La mode des voyages donne chaud à la planète ! De quelle couleur va devenir notre astre bleu ? C’est une énigme ! Est-il sage de garder la tête froide face au réchauffement ?

    J-L

     

     

     

    *

    Dans leurs yeux, douleurs et souffrances,

    d'une planète en errance,

    dans leurs yeux les couleurs sages,

    de pays chauds en voyages,

    dans leurs yeux la joie de l'innocence.

    Énigme ou enfance ?

    Dans leur tête, sans autre procès que la mode.

    Y.

     

     

     

    *

    « J’en ai marre ! Le catch ça fait vingt ans maintenant et j’en ai vraiment plein le ring de faire le clown pour un public de moins en moins chaud en plus ! Je ne sais pas, ça sent la fin, moi je dis, c’est plus à la mode ! Et puis en vérité je n’ai pas choisi ça moi, c’est juste que dans la famille de père en fils et même ma grand-tante, c’est le catch, voilà ! Mon père c’était Toucan Come On, mon grand-père Grand cygne féroce, la tante c’était Reine des termites, et ben moi c’est Macareux de Fuego, tu parles d’un nom ! Moi, tu vois, j’ai toujours été différent, d’abord je ne supporte pas la violence ni ces combis en lycra de toutes les couleurs qui te collent aux fesses. Et puis depuis tout gamin, j’ai des voyages plein la tête, je voudrais découvrir la planète et aller rencontrer de grands sages. Ouais, ouais, rigole pas, c’est mon truc à moi ça : les grands sages alors tu parles si je suis une énigme pour ma famille. Le macareux loco, qu’ils m’appellent tous ! Mais moi je n’ai pas renoncé et le macareux loco, vous verrez, il ne va pas tarder à s’envoler ! »

    Ca

     

     

     

    *

    Le sage voyage autour de la planète et sa tête chaude reste une énigme pour la mode des couleurs.

    M.

     

     

     

     

    collage Véronique_atelier écriture 18-03-2023.jpg

    V.

     

    Méditerranée_échouage_rêve_safran_lointain_sommeil_douceur_harmonie

     

     

     

    *

    En plein sommeil, en plein rêve,

    À la recherche de pays lointains aux parfums de safran.

    Mon esprit vagabonde entre douceur et harmonie…

    Mais c’est là que je suis née, en Méditerranée !

    C.

     

     

     

    *

    Long est le chemin déchiré de l’espace féminin dont le sourire langoureux éclaire le ciel d’un éclat aux effets artistiques.

    M.

     

     

     

    *

     

    Les phoques


    Écoute la cloche dans le lointain.
    L’air de la Méditerranée remonte le fleuve.
    Ton rêve est jaune safran.
    Ton sommeil est harmonie et douceur.

    Un échouage est en cours.

    M-P

     

     

     

    *

    Sur ces rivages lointains, il est d’usage de teindre les tissus avant de les utiliser pour confectionner des vêtements hauts en couleurs. Je me promène entre les bassins où s’affairent hommes et femmes, baignée par la douceur et l’harmonie que dégagent leurs gestes lents. L’échouage d’un cargo qui vient de traverser la Méditerranée leur a fourni les ballots de tissu dont ils ont besoin pour leur activité. Je ne me lasse pas de déambuler dans ces ateliers à ciel ouvert où prédomine aujourd’hui la couleur safran. Je me sens emplie d’une quiétude langoureuse, portée par le doux chant qui rythme leurs mouvements. Driiiiing ! Zut, c’est mon réveil qui sonne et me sort de mon sommeil. Ce n’était qu’un doux rêve !

    J.

     

     

     

    *

    L’horreur de l’échouage en Méditerranée a disloqué leur rêve de lointain. Ils avaient laissé au pays l’harmonie des parfums de safran et d’épices, les douceurs de cannelle, ils sont maintenant en sommeil pour l’éternité. 

    J-L

     

     

     

    *

    « Échouage sur l’oreiller, plonger en douceur dans le sommeil et hop, direction port sur la Méditerranée ! Les rêves affluent, départ pour les lointains. Jamais de cauchemars ! Chaque nuit, c’est croisière de luxe et volupté, harmonie et tranquillité ! Je me ressource et c’est tellement réel que je me demande si ce sont vraiment des rêves et vous savez le plus étrange ? Bon, vous n’allez pas me croire mais vraiment le plus étrange, c’est que parfois le matin à mon réveil, plane un parfum d’épice. Cannelle, girofle, cardamome ou vanille ou ylang-ylang et ce matin, c’était le safran. Je vous assure, mon oreiller sentait le safran ! C’est comme ça, chaque nuit la quintessence du bien-être… Alors vous comprenez pourquoi j’arrive en retard, patron, avec des nuits comme ça, mettre le réveil, c’est un sacrilège ! »

    Ca

     

     

     

    *

    Sommeil chaud et douceur du soir,

     harmonies apaisantes diffuses de rêves,

     où de lointains échouages suaves

    transpirent le safran et susurrent la Méditerranée.

    Y.

     

     

     

    *

    L’échouage du navire s’est révélé un véritable cauchemar.
    Je dormais d’un sommeil profond, un rêve d’une douceur et d’une harmonie intenses me faisait voyager sur la mer méditerranée.
    Dans mon rêve un lointain cri de terreur me réveilla.
    Sur la mer couleur safran flottait les corps de nombreux hommes, femmes et enfants qui avaient tenté de rejoindre notre pays.

    V.

     

     

     

     

     

    collage JLuc_atelier écriture 18-03-2023.jpg

    J-L

     

     

    Rituel_perché_chanteur_opposition_voix_pèlerinage_Corcovado_rire

     

     

     

    *

    Mais que fait cet ours perché sur le Corco Vado ?
    Est-il en pèlerinage ?
    Va-t-il détrôner le chanteur, lui faire opposition ?
    Donner de la voix puis éclater de rire ?
    Bannir les rituels puis tout à coup s’enfuir….

    C.

     

     

     

    *

    Perché comme un chanteur rituel du pèlerinage au Corcovado, l’homme riait et sa voix était en opposition avec celle des jeunes filles.

    M.

     

     

     

    *

     

    L’ours blanc


    Ils sont tous là, on entend leurs rires, c’est le début du pèlerinage, les chanteurs sont perchés, les voix montent jusqu‘au Corcovado.
    Le rituel va commencer.
    Quelle est cette opposition qui sourd dans la montagne ?

    M-P

     

     

     

    *

    N’importe quoi.
    Il veut chanter en haut du Corcovado en profitant de la venue des pèlerins.
    Mais il peut ?
    Mais non, tu connais les rituels des pèlerins.
    De toute façon, il est toujours dans l’opposition.
    Il va faire rire le peuple avec sa voix de crapaud.

    V.

     

     

     

    *

    La tête à l'envers.

    De rituel en oppositions,

    l'écho du rire de la statue,

    perché haut, le chanteur suggère,

    de pèlerinage en contradiction,

    résonne le Corcovado et la voix du père.

    Y.

     

     

     

    *

    Voici revenu la saison du pèlerinage, tous se rendent au pied du Corcovado pour ce rituel quand même bien perché ! La cohue est immense, on peut sentir la joie et l’effervescence. La légende dit que cette fête est une réminiscence d’un très vieux rituel gaulois arrivé avec quelques expatriés de la vieille France et qu’il ne cessera que lorsque les ours polaires viendront habiter les mornes de Rio, autant dire jamais, surtout que les ours polaires, bientôt, il n’y en aura plus ! La foule avance donc dans la liesse. Cette cérémonie s’appelle le Rituel d’opposition. Au sommet du Corcovado, tel un Christ prêt à être sacrifié, se tient le Maître Chanteur vêtu de blanc accompagné d’une escorte de fans. Et voici ce qui se passe : chaque fois que le Maître Chanteur commence à faire entendre sa voix, la foule se met à rire et à huer et hurle dans un seul élan « Opposition ! Opposition ! ». Les fans se mettent alors à chanter aussi pour soutenir le Maître mais s’ils n’arrivent pas à couvrir les vociférations de la foule qui hurle alors « ça va barder, ça va barder ! », alors le Maître Chanteur est saisi, bâillonné et attaché à un mat durant tout le temps d’un long banquet décliné autour d’une soupe traditionnelle de crabes et d’araignées de mer. Chaque année c’est la même chanson car le Maître Chanteur, même soutenu par de nombreux fans, jamais ne parvient à couvrir la voix d’une foule affamée.

    Ca

     

     

     

    *

    Haut perché sur son immaculé Corcovado, l’aérien chanteur mêle sa voix aux rires bigarrés, sans opposition avec les joyeux rituels du pèlerinage.  

    J-L

     

     

     

     

     

     

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    Y.

     

     

    Gonflé_fourmillement_élévation_parole_sensuel_tournis_écluse_battement

     

     

    *

    Dans ses multiples métamorphoses l’artiste accroit son horizon

    Vers quel nouveau battement, fourmillement sensuel, s’évade-t-il ?

    Il franchit l’écluse, sa force donne le tournis.

    Il atteint l’élévation qui se passe de paroles.

    Cœur et veines gonflés….

    C.

     

     

     

    *

    Le fourmillement sensuel de la parole produit une élévation et des battements jusqu’au tournis. Gonflée, la victime est tombée dans l’écluse la plus ancienne du monde.

    M.

     

     

     

    *

    3D – les palpitations ne sont jamais bien loin


    Tourne, tourne, tu me donnes le tournis.
    Le battement de mon cœur gonflé, sensuel, prend la parole.
    L’élévation passera par l’écluse.
    L’élévation viendra de la musique.
    L’élévation donnera naissance au fourmillement des idées et de la création.
    L’élévation sera plus facile en ascenseur.

    M-P

     

     

     

    *

    Danse, danse, remplis tout l’espace, tournicote, tourneboule, tourne, tourne jusqu’à avoir le tournis. Ce fourmillement dans ton corps laisse-le s’échapper. Ouvre l’écluse pour libérer ta parole, mais ce sont tes mouvements qui sont sensuels plus que tous les langages. Aligne-les sur les battements de ton cœur et lorsque, les poumons gonflés, tu te sentiras prêt, laisse-toi aller à cette élévation dans un élan cosmique. Respire. Prouve que tu existes !

    J.

     

     

     

    *

    Il est gonflé quand même.
    Aucun respect de la parole et en plus l’écluse s’est refermée sur moi provoquant une vague de fourmillements sensuels.
    Par sa faute, j’ai eu une élévation subite de mes battements cardiaques.
    J’en avais le tournis !
    Mais quand même, quel homme.

    V.

     

     

     

    *

    Il y a d’abord ce fourmillement dans les extrémités, ces petits frissons, ces envies de danser. L’horizon s’agrandit et s’ouvrent les écluses en douces palpitations. Les paroles s’éparpillent, gonflées par l’élévation de l’intensité, alors commencent les métamorphoses sur le rythme des battements de cœurs synchronisés. Dans un tournis sensuel, les corps explorent la diversité des mouvements, se plient et se déplient sur une musique de cordes. « Enlace-moi, détache-moi »… Toutes les dimensions sont explorées, la verticalité pointe une convergence mais elle n’est pas centrale, chacun mettra le piment qu’il souhaite de la façon qu’il le désire, l’idée étant de permettre à chacun d’atteindre ses antipodes.

    Ca

     

     

     

    *

    Métamorphoses piquantes, de chacun l'élévation,

    au rythme des battements, des palpitations,

    de sensuelles paroles chantent à l'horizon.

    Des fourmillements du corps où résonnent les sentiments,

    gonflés par le vent, les émotions ont le tournis.

    Que les écluses s'ouvrent au son des violoncelles.

    Y.

     

     

     

     

     

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    C.

     

    Éveillé_appel_chapelle_bouche_céleste_évasion_fumée_attente

     

     

     

    *

    Bien à l’abri dans leur chapelle, ils rêvaient d’évasion,

    la fumée sortant de leur bouche les maintenait éveillés,

    dans l’attente d’un signe, d’un appel, d’une commande céleste.

    C.

     

     

     

    *

    Éveillée par l’appel de la chapelle, Céleste restait bouche bée, en attente de fumée qui faciliterait son évasion.

    M.

     

     

     

    *

    Le rêve


    L’Éveillé céleste est dans l’attente.
    La fumée s’échappe de la chapelle : appel à l’évasion.
    Ouvre la bouche, laisse ton pétard.
    Téléphone à la station.
    Mire le ciel.

    M-P

     

     

     

    *

    J’appelle, j’appelle.
    Où est-il ? Dans quelle chapelle ?
    Sous la voute céleste ?
    L’attente est longue, si je connaissais les messages des indiens, je pourrais me servir de la fumée, ou encore siffler avec ma bouche.
    Je dois rester éveillé.
    Il le faut, notre évasion doit réussir.

    V.

     

     

     

    *

    À l’appel céleste des dieux de l’Olympe répond le rêve et l’évasion dans la fumée des chapelles… À la bouche de l’Éveillé, l’attente d’un cri muet. 

    J-L

     

     

     

    *

    Dans la fumée de l'attente,

    rêves éveillés ou surgissent

    Babar et mythologie,

    évasion céleste ou bouches absentes,

    l'ange appelle,

    de l'espace ou du temps,

    merveilles de chapelles.

    Y.

     

     

     

    *

    Il y a eu une bousculade dans la chapelle, certains ont tenté une évasion céleste mais le Grand Chien a dit qu’ils n’étaient pas prêts, qu’il fallait faire comme tout le monde et attendre l’appel. « Patienter dans la salle d’attente, on a dit ! C’est du travail d’atteindre le stade de l’éveillé, ça ne s’achète pas au supermarché du coin ! ». Heureusement que le Grand Chien sait se faire respecter, il sait très bien distinguer les vrais éveillés de ceux qui font semblant, ce n’est pas la peine de lui faire le coup de la fumée biblique, ça ne marche pas, il ne laisse passer que les éveillés par les grandes bouches. « Alors asseyez-vous, tenez vous tranquille, apprenez à ne rien faire et quand ça sonnera, vous entendrez et un par un , vous passerez, non mais ! Y’a pas le feu, pas la peine d’essayer de nous enfumer, tout le monde finira par passer ! »

    Ca.

     

     

     

     

    Et en bonus, un deuxième collage de M-P :

     

    Collage Marie-Paule (2).jpg

     

     

    Merci à toutes et tous pour ce superbe atelier !