Nicoletta Tomas Caravia
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Extraits de Jardin du causse, auto-édité en 2004, avec des illustrations originales de Joaquim Hock (publié aux Ed. de l'Atlantique en 2010). Préface de Mireille Disdero, présentation en 4ème de couverture par Patrick Devaux.
Morceaux choisis et lus par moi-même.
En savoir plus : http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2013/01/06/jardin-du-causse.html
Je ne suis pas un reflet, je ne suis pas inexistante. J’ai mon propre soleil, il n’a besoin que de moi pour rayonner, éclairer, réchauffer. Viendront celles et ceux qui voudront, mais foin de sacrifice, il est vain, il est même nuisible à tout le monde, il fausse ce qui est. Déforme le réel. Cette forme d’amour est obsolète. Alors, que les paupières continuent à tomber.
cg in A la loupe
Métailié, mai 2017, parution en poche du livre paru en 1996
174 pages, 9 €.
Des notes disséminées, prises au cours d’un voyage, un très long voyage étalé sur des années, voyage intérieur autant que de kms parcourus, qui mena l’auteur d’une des plus infâmes prisons de la dictature chilienne, celle de Temuco, où il passera deux années et demi de sa jeunesse, jusqu’à Martos en Andalousie, village natal de son grand-père anarchiste, exilé lui aussi, afin de tenir une promesse faite à ce dernier. Pour cela, il lui faudra errer à travers une bonne partie de l’Amérique du sud pendant très longtemps. Errance épique avec le poids de cette interdiction de quitter le continent, le poids d’une seule stupide et incompréhensible lettre qui marque son passeport.
Une vieille chanson chilienne dit : « Le chemin a deux bouts et aux deux quelqu’un m’attend. » L’ennui c’est que ces deux bouts ne limitent pas un chemin rectiligne, mais tout en courbes, lacets, ornières et détours, qui ne conduisent nulle part.
Morceaux d’errance qui rassemblés sur le papier deviennent un récit d’aventures. Sepúlveda est un conteur magnifique qui sait aller au cœur du lecteur, il a ce talent de raconter les paysages et les humains avec autant d’humour que d’amour. Et sur sa route, nombreuses ont été les rencontres fortes, de celles qui ne s’oublient pas et qui lui ont appris l’humanité, celle des autres et la sienne.
La Patagonie, région où à partir de 1976 la dictature a commencé à reléguer les prisonniers politiques, tient une place très particulière dans le cœur de Luis Sepúlveda. Il finira par y retourner avec bonheur plus tard, sur les traces de Butch Cassidy et Sundance Kid, en hommage à Bruce Chatwin qui a tiré son chapeau avant qu’ils ne puissent faire ce voyage ensemble, comme ils l’avaient imaginé dans un bar de Barcelone, vu que cela a pris de très nombreuses années avant que Sepúlveda obtienne le droit de revenir au Chili.
En Patagonie, pays des extrêmes, tout le monde semble avoir un talent de conteur, qui se révèle entre autre dans un étonnant concours de mensonges.
Sur cette terre nous mentons pour être heureux. Mais personne ici ne confond mensonge et duperie.
Des rencontres et des amitiés qui donnent la force d’avancer et de préserver envers et contre tout la dignité. Des notes pour arrêter les eaux de l’oubli, titre d’un livre de Taibo I et qui ont voyagé avec l’auteur pendant très longtemps avant de devenir pour le lecteur, un cadeau inestimable.
Cathy Garcia
Luis Sepúlveda est un écrivain chilien né le 4 octobre 1949 à Ovalle. Son premier roman, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, traduit en trente-cinq langues et adapté au grand écran en 2001, lui a apporté une renommée internationale. 1975 : il a vingt-quatre ans lorsque, militant à l’Unité populaire (UIP), il est condamné à vingt-huit ans de prison par un tribunal militaire chilien pour trahison et conspiration. Son avocat, commis d’office, est un lieutenant de l’armée. Il venait de passer deux ans dans une prison pour détenus politiques. Libéré en 1977 grâce à Amnesty International, il voit sa peine commuée en huit ans d’exil en Suède. Il n’ira jamais, s’arrêtant à l’escale argentine du vol. Sepúlveda va arpenter l’Amérique latine : Équateur, Pérou, Colombie, Nicaragua. Il n’abandonne pas la politique : un an avec les Indiens shuars en 1978 pour étudier l’impact des colonisations, engagement aux côté des sandinistes de la Brigade internationale Simon-Bolivar en 1979. Il devient aussi reporter, sans abandonner la création : en Équateur, il fonde une troupe de théâtre dans le cadre de l’Alliance française. Il arrive en Europe, en 1982. Travaille comme journaliste à Hambourg. Ce qui le fait retourner en Amérique du Sud et aller en Afrique. Il vivra ensuite à Paris, puis à Gijon en Espagne. Le militantisme, toujours : entre 1982 et 1987, il mène quelques actions avec Greenpeace. Son œuvre, fortement marquée donc par l'engagement politique et écologique ainsi que par la répression des dictatures des années 70, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers.
Depuis hier soir, je lis un bouquin sur la vie et l’œuvre de Charles Duits et l’exploration du peyotl dans la littérature. J’y retrouve le bouddhisme, Gurdjieff, Michaux et les tourments de l’écriture.
J’y retrouve certains des questionnements et torsions de mon esprit occidental.
Si j’étais une visionnaire, en quoi cela répondrait-il à mon trop plein de questions ?
La réponse est là, toute proche. Suffit de tendre le bras, d’ouvrir les yeux, oui mais lesquels ?
in Journal 1999
Extraits de Jardin du causse, auto-édité en 2004, avec des illustrations originales de Joaquim Hock (publié aux Ed. de l'Atlantique en 2010). Préface de Mireille Disdero, présentation en 4ème de couverture par Patrick Devaux.
Morceaux choisis et lus par moi-même.
En savoir plus : http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2013/01/06/jardin-du-causse.html
Marcheur-cueilleur qui marche et qui ressent, qui marche et qui contemple, qui marche et qui s’ouvre à la plénitude et au vent.
cg in Le livre des sensations
Hasard ? Château de cartes qui s’écroule ? Non ! Château de cartes qui s’envole pour aller se reconstruire un peu plus loin. Toutes les cartes sont des jokers.
Voie cabossée, chemin des déjantés ? Mais chacun de nous rêve, chacun de nous rêve sa vie ! Cela fait mal de se prendre au sérieux et la plupart du temps c’est inutile. Apprendre, et apprendre à se taire aussi. Surtout !
in Follement autre
Je puis maintenant dire aux rapides années :