Peggy Renaud
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A la guerre comme au bal
Valse au rythme des bombes
Vous jure qu'il n'y a pas de mal
A faire pousser des tombes
cg Guerre et autres gâchis
Un mois après le tsunami qui déclencha la catastrophe nucléaire du site de Fukushima Dai-ichi le 11 mars 2011, le gouvernement japonais annonce que l’accident nucléaire a atteint le niveau 7, le plus haut niveau de l’échelle Ines (International nuclear event scale). Seule la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 1986, avait atteint un tel niveau de gravité.
Dès les premiers jours de cette catastrophe, le ministère de la Santé et du Travail relève les maximales d’exposition pour les travailleurs de la centrale à 250 millisieverts (mSv) par an – au lieu de 20 à 50 mSv auparavant.
Car la catastrophe de Fukushima, en dépit des efforts du lobby nucléaire international et notamment français pour minimiser les risques pour la population, est effectivement une catastrophe durable. Sur le site de la centrale, six ans après l’accident, 6 000 liquidateurs continuent de travailler jour et nuit ; le réacteur continue de fuir ; 90 000 réfugiés se trouvent toujours dans une situation précaire.
Trois zones sont définies autour du site, selon leur niveau de contamination, et évacuées par les autorités en 2011.
Les familles, déplacées pour la majorité dans des villages de réfugiés créés ex-nihilo, dispersées, perçoivent des indemnités de base pour la perte de leur revenu d’existence. La décontamination des terres agricoles commence. Si des sommes faramineuses lui sont consacrées, elle n’a cependant des résultats que de surface : les terres, et les eaux, sont inexploitables. Et quand bien même elles le seraient un jour, qui achèterait du lait ou des légumes provenant de ces zones ?
Pourtant, le gouvernement japonais et les maires des communes fantômes poussent les familles à se réinstaller. Aujourd’hui est annoncée d’ailleurs la suppression prochaine du versement des indemnités, bien insuffisantes cependant au maintien d’une vie digne.
Le documentaire de Toshikuni Doï (2013 - 119’ - VOstf) évoque la vie des membres de deux familles d’éleveurs d’un village situé à 60 km de Fukushima Dai-ichi, dispersées du fait de la catastrophe.
Nous sommes en 2013, deux années ont passé depuis l’évacuation du village. Les anciens retournent de temps en temps chez eux honorer leurs morts ou fêter la fin de l’année. Mais leurs petits-enfants sont absents : ce serait prendre trop de risques. Les fils, eux, travaillent désormais comme salariés.
Ces villageois disent leur colère, leur sentiment d’humiliation et de trahison. Ils disent surtout leur attachement à leurs bêtes, à leur terre, à leur culture paysanne, à leur famille.
Après un premier documentaire sur l’évacuation du village d’Iitaté, qui a obtenu un prix au Japon au festival du documentaire de Yuifuin, Toshikuni Doï a souhaité recueillir le sentiment des familles déplacées. Son regard s’est lui aussi déplacé. « Qu’est-ce que le pays natal pour l’être humain ? », « Qu’est-ce que la famille ? » demande ainsi le réalisateur, qui qualifie l’histoire de ces villages et de leurs habitants de « Palestine japonaise ».
Kolin Kobayashi, journaliste et militant membre du Collectif pour un monde sans nucléaire, évoquera le projet Ethos mis en œuvre après Tchernobyl, entre 1996 et 2001, par le Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire (CEPN), déployé également à Fukushima. « Aujourd’hui, écrit-il, Fukushima est sous la fé́rule de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’équipe de Jacques Lochard, directeur du CEPN et vice-président de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR). »
par Jean-Pierre Crémoux
Source : http://www.amis.monde-diplomatique.fr/article5495.html
Tout ici était saisissant –
le sol, l’espace, les ombres
et, plus encore, d’être du nombre.
in Exode
Je voudrais suivre la route tracée par la lune pleine sur la peau de la mer, là où les sirènes nacrées se prennent dans des filets de pure lumière. La route qui mène aux aubes rieuses des sorcières battant le ciel de leurs ailes noires. Cette route du bout du monde, où les bateaux s'en vont sombrer dans le néant. La mer est vaste et lisse. Un vide immense se glisse en moi, s'engouffre dans mes poumons, douce et tiède respiration, un chant humide, rituel d'amour auquel se mêle la lune, un envoûtement, un appel…
Il me prend comme une irrésistible envie d'enjamber la balustrade, pour aller marcher légère parmi les étoiles marines sur les eaux somnambules. Légère comme ces voiles que les vieux rêves laissent sur leur sillage. Aller rejoindre les mythiques baleines et les dauphins lunaires, le grand ballet des créatures océanes, disparues elles aussi, au cœur d'un rêve qui scintille à la surface des mers, les nuits de lune trop pleine.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Les fleurs sont les bijoux de la terre.
cg in Calepins voyageurs et après ?
quelque chose dans le sang
qui ne coule pas
chez les autres
chez certains en tout cas
que l’on nomme la plupart
des éclats d’âme
pure énergie
volcanique
sans doute
mais …
tout va bien
l’amer est calme
cg in Salines
La vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et sourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre.
in Lettres de prison
Merci à Tom et Jlmi