Pablo Gelgon
La poésie n’aime pas les sarcasmes. Souvent quand elle doute, elle se contracte dans sa coquille et fait miroiter des couleurs empoisonnées sur son parement de coquille.
in Traction Brabant 75
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
La poésie n’aime pas les sarcasmes. Souvent quand elle doute, elle se contracte dans sa coquille et fait miroiter des couleurs empoisonnées sur son parement de coquille.
in Traction Brabant 75
texte Cathy Garcia sur une photo d'Anne-Lise ©
Elle est partie dans la nuit
je ne m’en suis pas aperçu, je dormais
c’est la soif qui m’a réveillé
la soif d’elle
je l’ai appelée, seule la chatte m’a répondu
je suis sorti devant la maison
l’aube commençait à enflammer le ciel
J’ai couru jusqu’à la plage
la marée était basse
l’horizon vide
j’ai couru comme un fou
je l’ai appelée à m’en déchirer les poumons
je n’ai trouvé que ses bottines sur le sable
j’ai entendu l’océan au loin qui se marrait
à moins que ce ne fussent les mouettes
Premier opus d'un échange sur invitation de la photographe :
http://www.boucle-a-l-ouest.com/
Je fais miroir à qui me voit ; et c’est pourquoi
une main aveugle, à tâtons, m’a relégué
dans ce grenier, où, tel un souvenir perdu,
je bois contre la paroi le sucre de la pluie
in Dehors s’enlise dans nos plaies
J'ai le grand plaisir de figurer encore au sommaire de la revue Lichen
n° 19 – octobre 2017
Publication à périodicité (éventuellement) mensuelle * ISSN 2494-1360
prix : 1 mot (nous demandons que chaque personne qui consulte et apprécie ce blog nous envoie, en échange, un mot)
Au sommaire de ce numéro : http://lichen-poesie.blogspot.fr/p/n-19-octobre-2017.html
Tout va bien merci ! Je n’agresse personne. Je fais ce que l’homme fait depuis les débuts de l’humanité et fera encore et encore : tenter d’élargir sa perception, d’ôter ses œillères. Œillères qui nous sont collées d’office à la naissance dans notre société moderne occidentale soi-disant évoluée. C’est pourtant malgré les apparences, une société fondamentalement régressive en ce qui concerne l’épanouissement de l’humain. Nous entrons à la naissance dans une machine totalement automatisée qui s’appelle éducation mais qui est en fait une uniformisation, un dressage qui vise à faire de nous vingt à vingt-cinq ans plus tard des produits conformes et rentables. Afin d’éviter les débordements ou un excès de réflexion, les médias se chargent de nous faire croire à la liberté et au paradis sur terre, qui est celui de la consommation. Les employés du marketing se creusent la tête pour trouver toujours plus, toujours mieux, toujours nouveau, toujours plus aveuglant. Nous aimons ce qui brille.
Ainsi à quatorze ans, je le savais déjà mais je n’avais pas les mots pour l’exprimer. De le savoir ne m’a pas empêché de me faire avaler comme les autres et moi-même j’ai avalé tout et n’importe quoi. C’est dégueulasse !
Il faut écouter les cris de toutes ces jeunesses qui passent, se lassent ou se cassent. Il faut écouter ceux qui revenus de tout ont cherché pourtant des espaces encore purs. Il faut écouter ce que l’on ne nous dit pas, ce qui est caché entre les lignes et derrière. Nous ne sommes pas des produits manufacturés, nous sommes des êtres humains. Nous sommes vivants ! Pour combien de temps ? Qui en a encore conscience ?
Le jour où les masques tomberont, où cesserons d’être appliquées des lois qui n’ont plus de sens… Le jour où la justice ne sera plus une utopie, où l’Homme ne se glorifiera plus de son ignorance, le jour où l’amour fera enfin la loi…
J’ai fait un rêve…
23 décembre 1992, j'avais 22 ans