Shirley Baker - Manchester
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Dieu est de retour !
Pas celui dont on ne sait rien sauf qu'il devrait être amour, mais celui qui sert de prétexte aux fanatiques pour dominer par la terreur sur ce qui reste libre et insoumis.
Il n'y a qu'à voir grandir et prospérer en son nom massacres, génocides et violences de toutes sortes où l'on jette dans la mort des populations !
Celui dont nous avons inventé la tutelle, la parole et les décrets vengeurs, ce dieu-là est de retour. Il aime la paix des cimetières, et ses guerriers, gavés de slogans imbéciles, de promesses creuses et abreuvés de haine, en sont les jardiniers enthousiastes.
L'homme est un singe que l'idée d'absolu a rendu fou ! Toute "révélation" est d'abord une idée reçue, son message prêté à un dieu muet dont la prévoyance est de n'écrire jamais dans aucune religion.
La loi divine est devenue une arme sacrée ; ceux qui l'écrivent en demeurent les juges suprêmes, les exécutants sans pitié. Son pouvoir se fonde sur la peur, le remords et l'or !
Aucun dieu proclamé n'aime le partage et ne pas le servir, les yeux fermés et les oreilles bouchées, est trahir et mérite la mort.
Aux terroristes, rampants ou non, des sociétés cotées en bourse, des oligarques divers ou d'un clergé puissant, répond le terrorisme aveugle et brutal des sociétés féodales que menacent la modernité, les sciences et la création artistique.
Jamais pourtant le génie ne fut plus ouvert à tous les possibles, à la grandeur microscopique et universelle de l'être humain. Dont acte.
Que cela plaise ou non, la vie gagne toujours...
W.L. 2016
Merci à Voix Dissonantes
impro vocale et sitar électrique
la voix de Cathy Garcia entendue par Gaëlle Josse
Les femmes avaient allumé un feu ; elles avaient nourri les bêtes entravées pour la nuit, encloses dans leur odeur de bêtes.
Elles avaient tiré de l’eau au puits, et nourri les hommes de galettes cuites sous la cendre, puis les enfants, qui avaient ensuite rejoint leurs rêves, sous de lourdes étoffes drapées dans le sombre des tentes amarrées au sable.
Elles avaient gardé auprès d’elle les plus jeunes, accrochés au sein, aux jupes, rivés au cercle obscur et rassurant que leur présence dessinait autour d’elles, et veillèrent sur leur sommeil. Puis elles mangèrent à leur tour, en partageant ce qui restait.
Nomade, celui qui marche son royaume est une dune une steppe une tente & le vent toujours & des troupeaux de chevaux fiévreux enflammés
Ensemble elles chantèrent des airs venus de très loin, venus des profondeurs de leurs corps et des replis les plus secrets de leurs mémoires, et elles les offrirent à la nuit.
Ensemble elles dirent ce qu’elles savaient des joies et des peines qui se déposent sur le fil des jours, des peurs qui se dressent à la nuit venue, comme des montagnes qu’il faut gravir chaque matin.
Elles parlèrent de leurs sangs et des enfants qui croissent dans le ventre comme des fleurs de chair, et des musiques qui les apaisent.
Nomade, celui qui rêve de caravansérails de feu partagé de thé sucré & amer, de chevelures lourdes, de peaux mates, de vulves impatientes où s’affranchir de toutes les solitudes
Elles parlèrent des puits d’où l’on tire l’eau fraîche qui abandonne ses arabesques sur la peau, des puits à l’eau miroir, des puits dont on ne sait le fond.
Elles parlèrent du désir des hommes et de leur désir à elles et de ces cris et de ces tremblements et de leurs corps nus si beaux si fragiles.
Nomade, celui qui jette les dés chaque matin caravane de sel en marche & s’arrête là où la nuit descend & la Croix du Sud qui veille
Elles parlèrent du monde, du si peu d’amour qu’on y trouve, et de tout l’amour qu’il faut recueillir avec patience pour parvenir à vivre, et des traces que l’on suit sans savoir où elles mènent, des exils chaque jour recommencés, des pierres qui marquent les tombes, des paroles qui guérissent, du vol des nuages, de la course des étoiles et des bêtes qu’il faut tenir en respect.
Nomade, celui qui se nourrit de vent de sable & rêve de Samarcande, d’un étalon dressé, dents et sabots, d’une selle incrustée d’ivoire, de bijoux lourds comme des chaînes
La nuit apportait avec elle des ombres claires, des silhouettes de silence et de mystère. Salomé et la Reine de Saba surgirent des sables d’ocre et de rose.
Elles dansèrent dans la houle de leurs cheveux et elles burent du vin, car l’heure était à se réjouir. Elles retirèrent leurs bijoux, déposèrent leurs parures et le sable froid frémit sous leurs pieds, et elles se mirent à rire autour du grand feu.
Nomade, & des départs & le vent toujours
Puis le jour vint faire l’offrande de ses couleurs, comme chaque jour. Les femmes se mirent en marche, et les enfants marchèrent avec elles.
Longtemps on les entendit chanter dans les lointains, sur les chemins qu’elles avaient vus en songe et qui s’effaçaient sous leurs pas, recouverts par le vent.
http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2012/10/23/l-oreille-la-plume-il-etait-une-fois.html
Les gens qui manient des sommes d’argent énormes,
si ces gens volaient des poules, le monde irait mieux.
"les chaises dorment toujours debout" jlmi 2005
Avant de plonger
dans les corridors étroits de l’avenir
la chambre se tait.
Dehors,
l’éclat moisi d’un réverbère enlace la nuit
dans l’indifférence sceptique des murs.
De longues ombres à l’odeur violette
traînent sur le trottoir
suivant la pluie,
interminablement,
sans raison apparente pour personne.
D’ailleurs, personne n’est plus là pour personne,
la vie est le tombeau du rêve.
Cauchemar de détails dans le cauchemar plus vaste
de ce quotidien où plus rien ne fait sens
hors les formules complaisantes, minables, pitoyables
qui se métastasent à grande vitesse
dans les viscères chatoyantes des horloges.
Et toi
qui te crois bien à l’abri derrière ton cœur insoumis
tu colles les morceaux
c’est tout.
Rien
que ce que l’émotion vole à la mémoire.
Une fois encore
au bord du matin
la nuit au sourire corrodé s’est fatiguée la première
Sous les arbres, la statue de marbre te sourit
‘’avant que la mort te mortaise à la terre’’
Une idée affreuse, hein ?
En général ce sont les meilleures.
Source : http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/12/03/l-oeil-la-plume-insomnie-5236925.html?c
ARTIUM a présenté en 2012, l'expostion Piel de gallina, de Regina José Galindo. la première grande exposition en Espagne de l'artiste guatémaltèque, dont les performances sont des métaphores de la souffrance et de l'injustice sociale, notamment la violence envers les femmes, indigènes le plus souvent.
Ma vie est ma voie et ma quête est solitaire. Je puise à toutes les corbeilles, j’apprends et me désespère mais mon seul maître c’est la vie. Longue et ardue cette voie mais tant mieux. Il ne s’agit pas d’arriver quelque part. Facile en théorie mais extrêmement difficile à intégrer au quotidien. Alors nous faisons des efforts, des efforts que nous croyons justes jusqu’à ce qu’une marée furieuse détruise nos belles constructions de justice. Alors par colère ou par sagesse, on renonce à l’effort. Ne reste que la vie. La vie point. Il n’y a rien à espérer, rien à regretter, rien à changer, simplement célébrer !
cg in Journal 1999
Le yoga me transforme et je ressens ça avec une acuité intensifiée. A chaque fois je découvre mon corps d’une façon plus précise, plus étonnante.
Cet après-midi, nous étions sur l’herbe, juste à l’endroit où j’avais eu envie de le faire, au soleil, entourées d’arbres merveilleux et de fleurs, avec un paon qui claironne de temps à autre, surtout pendant que nous chantions le « A ». C’était surréaliste !
Grâce au yoga, je découvre en moi, celle que j’aime. Je me sens capable de bien plus mais je me méfie de l’orgueil. J’aime l’idée du plus vaste que moi, l’idée de ce vaste en moi.
cg in Journal 1999