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CATHY GARCIA-CANALES

  • Légumes du jardin lactofermentés

    Troisième bocal de tomates lactofermentées cette fois avec ail, oignon, piment habanero, mon premier et basilic.

     

    Tomates lacto ail oignon basilic 3.JPG

     

    Et avec les poireaux restés en pépinière j'ai fait une lacto poireaux (curcuma, gingembre, ail hachés et graines de moutarde jaune et de cumin, piment, habanero), tomates piment et oignons roses, piment... J'ai mélangé deux types de fermentation donc... on verra !

     

    Poireau ginger curcum ail épices piments tomates oignon piment.JPG

    et avec les poireaux restés en pépinière j'ai fait une lacto poireaux (curcuma, gingembre, ail hachés et graines de moutarde jaune et de cumin, piment, habanero), tomates piment et oignons roses, piment... J'ai mélangé deux types de fermentation donc... on verra !

    Ail et oignon bios mais pas du jardin.

     

     

     

     

  • Alla

     

     

    Alla, de son vrai nom Abdelaziz Abdallah, un maitre du luth originaire de Taghit dans l'Ouest algérien et qui n'a quasi jamais joué en public. Il est né le 15 juin 1946 dans un quartier périphérique de Béchar, métropole saharienne à 900 kilomètres de la Méditerranée, appelée aussi "Bidendou". Dernier né d’une famille de douze enfants, d’un père venu de Taghit (oasis située à 95 kilomètres de Béchar), et d’une mère originaire de Tafilalet, au sud du Maroc. 

    Avant le label AI Sur, un producteur avait réussi à le faire entrer en studio pour y réaliser une cassette qu’Alla n’accepte aujourd’hui qu’à moitié : l’homme a toujours eu une relation absolue, mystique, avec la musique, il s’était interdit d’en faire commerce, de faire "carrière".

     

     

  • Maria Kakogianni

    Ère d’encre.
    L’heure où le merle chante au milieu des conquêtes et des migrations.
    L’heure où la réalité dépasse la fiction et celle-ci sort ses griffes.
    Le soleil est en train de croquer la ligne ondulante d’horizon.
    Les couleurs font tache sur tout ce qui voudrait être ou avoir une limite. Chair et pierre, corps, viande, esprit.
    Il y a un enfer fêlé pour chaque amour empêché, chaque enfant qui n’arrive pas à dormir, et chaque monde qui n’en finit pas de finir. 

     

     

  • Hommage à Abdelmajid Kaouah (1950-2025)

    Je relaie un message reçu ce jour de Christian Saint-Paul à qui je demandais il y a quelques temps s'il avait des nouvelles d'Abdelmajid qui ne répondait plus à mes mails depuis un bon moment. J'ai eu la joie de le rencontrer en plus de le lire quand je l'avais invité à une soirée poésie que j'organisais à St Cirq-Lapopie en 2008, ça date. Journaliste et poète, il était à l'origine entre autre d'une anthologie de poésie algérienne, Quand la nuit se brise, parue chez Points en 2012. Je l'avais publié dans ma revue en mai 2007. C'est vraiment avec beaucoup de tristesse que j'apprends son envol pour je l'espère de meilleures dimensions, ce monde lui, perd une très belle personne.

     

    Je plante mon arbre
    là où l’eau broie la chevelure du soleil
    écartelé entre deux ateliers de violence
    et c’est l’amour sur les chemins parallèles
    des hommes
     

    in Par quelle main retenir le vent

     

    soirée poésie 007.JPG

    St Cirq-Lapopie, le 2 septembre 2008

     

    Voici sa présentation qui figure dans Nouveaux délits n°23, mai 2007 :

     

    Abdelmadjid Kaouah est né le 25 décembre 1950 à Aïn-Taya, près d'Alger. Il est journaliste de profession. Correspondant de divers journaux algériens francophones (Les Soir d’Algérie, Le Quotidien d’Oran) et chroniqueur littéraire (Notre Librairie, littératures du Sud, Paris).. Il produit durant plusieurs années des émissions radio de culture et de société et dans la presse écrite. Titulaire d’une Maîtrise consacrée à la poésie algérienne de langue française suivie d’un D.E.A. inachevé sur Mohammed DIB (Université Toulouse Le Mirail). Il publie depuis les années 70 chez Alif (en Tunisie), les éditions du Stencil en Algérie notamment : Trois télégrammes d’amour et un poème pour les enfants, De toute manière et en France. Son recueil Par quelle main retenir le vent, préfacé par Tahar Djaout en 1986 évoquant ce qu'aurait pu être l'Algérie si les poètes avaient eu la parole, est réédité suivi de La Jubilation du jasmin par les éditions Noir & Blanc ainsi que L'Ombre du livre. Il obtient le prix Sernet 1995 des Journées internationales de poésie de Rodez pour La Maison livide (éd. Encres Vives, Toulouse). En 1999, il publie Le Nœud de Garonne (éd. Autres Temps, Marseille). Figure dans de nombreuses anthologies poétiques. Il a publié aux éditions Autres Temps une anthologie : Poésie algérienne francophone contemporaine  (coll. "Temps poétique", 2004). Dernière publication : Le Cri de la mouette quand elle perd ses plumes (Encres Vives, mars 2006). La violence qui a frappé son pays dans les années 90 l'a poussé à l'exil en région toulousaine où il vit aujourd’hui. En voie de parution : Que pèse une vitre qu’on brise ; Suite suédoise ; Sarabande amoureuse.. Sa douleur favorite : « elle est toute baudelairienne : c'est l'implacable spleen. »

     

     

     

    Message reçu ce matin de Christian Saint-Paul :

    "J'avais beau savoir depuis qu'il ne donnait plus de nouvelles, que les courriels demeuraient sans réponse, que nous allions perdre le grand poète algérien Abdelmajid Kaouah, apprendre son décès survenu à Perpignan le 20 juillet 2025, me plongea dans le désarroi. 

    Je ne pouvais plus retarder la submersion de la tristesse et étouffer tous les souvenirs des moments heureux que nous avions partagés.

    Michel Cosem (1939 - 2023), d'emblée, dès les premiers temps de l'exil de ce poète algérien fuyant son assassinat programmé durant la guerre civile d'Algérie dans les années 1990 (+ de 100 000 morts), l'a accueilli à Encres Vives.

    1. Kaouah, journaliste de profession, était un homme de radio. Je fus son invité à son émission à Radio Soleil, puis, plus tard, l'invité régulier - souvent avec la comédienne Danièle Catala -  de son émission à Canal Sud à Toulouse.

    Lui, devint un familier de mon émission "Les poètes" à Radio Occitanie.

    Je l'ai fait rencontrer le poète franco-israélien Michel Eckhard-Elial et il était présent à la Bibliothèque du Musée Georges Labit à Toulouse, lorsque ce dernier est venu présenter les éditions Levant

    Il participa à un colloque de l'Académie des jeux floraux à l'Hôtel d'Assézat sur la poésie des rives de la Méditerranée.

    Il m'adressait les articles qu'il faisait paraître dans les journaux en Algérie et je les diffusais aux amis et les mettais en ligne un temps sur le site de l'émission "Les poètes".

    Le soir, après l'émission, je le raccompagnais en voiture aux Pradettes lorsqu'il demeurait à Toulouse. Puis, il s'installa dans la ville de Carbonne et était tributaire des horaires de train.

    Des années de complicité, d'amitié, jusqu'à son silence que j'ai respecté, désemparé devant la maladie.

    Sa pudeur et son courage furent la marque d'un homme d'exception.

    Camusien, c'était avant tout un homme de paix qui s'est investi en entier dans l'essor de la poésie algérienne de langue française, lui consacrant la parution d'une anthologie.

     

    A la rentrée d'automne, je ferai écouter de nouveau sa voix en rediffusant une des émissions dont il était le sujet à Radio Occitanie, celle de l'année 2014 où il était venu accompagné de la journaliste et femme de radio Leila Boutaleb.

     

    Vous trouverez en PJ le commentaire de cette émission que vous pouvez écouter en cliquant sur : https://lespoetes.site/emmission/2014.html et en allant à l'émission POETES 07.

     

    Vous trouverez également un document sur Abdelmajid Kaouah de Habib Samrakadi, enseignant universitaire et directeur d'Horizons Maghrebins.

    Je termine sur un poème de A. Waberi originaire de Djibouti, dont Majid aimait l’extrême simplicité et qui pouvait le définir dans sa passion de la poésie : 

    Abdourahman Waberi « Quand on n’a que la terre et autres recueils » éditions Points

    extrait de « Oser se faire terre » poème « En Sicile » :

     

    A mes yeux, la poésie n’est pas

    une réjouissance solitaire

    Juste le moyen d’émouvoir le plus grand nombre

    Depuis l’enfance je me sens différent

    J’ai appris aussi à cultiver ma ressemblance

    avec tous,

    Offrir à chacun et à chacune mon chapelet de perles

    Le miel de mon cahier

    Nourrir le fil qui mène aux autres

    Là est le chemin qui mène à la beauté

    La bonté

    La Beauté

    Sur la table je trouve un mot

    des plus énigmatiques

    MPP

    Même pas peur

    Le nouveau dicton de ma moitié

     

    Christian Saint-Paul  
    https://lespoetes.site"

     

     

  • Samantha Barendson - Mon citronnier

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    JC Lattès éd. 2017,

    paru d'abord sous une forme poétique aux éd. du Pédalo Ivre, 2014

     

    "Il paraît qu’il dormait. Il paraît qu’il revenait à peine d’Espagne et que toutes ses malles étaient encore sur un bateau. Il paraît qu’on n’a jamais pu récupérer les malles à Buenos Aires. Il paraît qu’il est allé au cimetière puis dans un jardin. Il paraît que, lorsqu’il est mort, il est devenu un citronnier."

     

     

    Samantha Barendson est une poète ce qui nous fait un autre point commun, le sujet de son livre me parle et me touche infiniment, m'a profondément bouleversée en vrai. Merci à celui qui me l'a conseillé après avoir lu mon Ourse (bi)polaire, c'est la première fois que je lis des mots directement transposable sur mon propre vécu.

     

    Dans le livre, le père meurt à 32 ans, le 15 août 1978, l'auteur a deux ans, le mien est mort à 31 ans, le 15 juillet 1973, j'avais trois ans et un mois. Les similitudes que j'ai retrouvées dans ce récit m'ont vraiment troublée, l'impact de la disparition, les questions, les angoisses, les gouffres... Histoire très différente mais l'impact a cependant eu curieusement les mêmes effets.

     

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    samantha-barendson-c-vincent-moncorge-669722134.jpgNée en 1976 en Espagne, de père italien et de mère argentine, Samantha Barendson vit aujourd'hui à Lyon. Elle travaille dans le monde scientifique, a publié des recueils de poèmes. Elle aime déclamer sur scène, un peu frustrée de n'être pas une chanteuse de tango.