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  • Ryohei Hase

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    Il y a comme une urgence, un agacement. Le vent qui agite l’air, secoue les grelots des feuilles assassinées à l’automne. Il y a une tension, et ces vagues sonores qui arrivent par derrière, tel un monstre invisible qui viendrait tout détruire.

    Les arbres stoïques dans leur peau d’éléphant, laissent leurs branches nues danser avec ce vent et on touche le chat, comme on toucherait du bois. Sa douce fourrure nous rassure. Les feuilles zombies entrent dans de folles rondes, on s’attend à voir passer un vol de sorcières, il y a longtemps que le lapin d’Alice a disparu dans un trou de mémoire.

    Cela fait si longtemps que nous sommes seuls que ce sont les moments où nous ne le sommes plus qui paraissent étranges, voire irréels.

     

    cg in À la loupe, tout est rituel, 2013

     

     

     

  • Rona Helvrich - Early morning flight

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    Je promène mon regard, mes ailes palpitantes et mon cœur, tendre insaisissable, aussi libre que fragile. Le voyage m’inspire ! Je sais qu’avant tout ici, c’est à moi-même que j’échappe. L'amour a besoin de sang frais, l'amour n'est qu'une illusion, la plus belle peut-être. C’est aussi la lame qui déchire le voile. L'amour blesse, l'amour guérit, sous toutes ses formes, toutes ses folies. L'amour que l'on entend si peu et que l'on écoute encore moins. Sois libre et libère ! Ne juge pas, expérimente ! Ne choisis pas, laisse venir et souris, c'est le plus beau des messages. Souris, de tout ton cœur !

     

    cg, juin 1999, Bangkok

     in Calepins Voyageurs

     

  • René Magritte - Les Idées Claires, 1955

    René Magritte  Les Idées Claires, 1955.JPG

    ÉON

     

    Tracer à la craie

    Le cercle privé

    Trop parfait

    Pour être cité

    Parfaite idée

    Propre et nette

    Baume errant

    Sur l’esprit

     

    Penser

    Aux innombrables

    Matrices

    Cervicales

    Perméables

    A cet instant

    Précisément

    Fécondées

    Simultanément

     

    Faites tourner le circulaire

    Le parcours de la libre comète

     

    Tracez avec vos doigts

    Le cercle sacré

    Trop parfait

    Pour être cité

    Parfaite idée

    Propre et nette

    Baume errant

    Sur l’esprit

     

    cg 2002

    in Trans(e)fusée

  • Jean Painlevé- Poche de l'hippocampe mâle, 1931

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    Jean Painlevé, né le 20 novembre 1902 à Paris 7e1, où il est mort le 2 juillet 1989, est un réalisateur, scénariste et traducteur français. Son père Paul Painlevé, mathématicien, fut président du Conseil à trois reprises. Painlevé s'est distingué par des documentaires scientifiques et est à juste titre considéré comme l'un des pères fondateurs du cinéma scientifique. D'abord méprisé par le monde scientifique, qui juge indigne et peu sérieux le cinéma en tant qu'outil d'observation scientifique, il est bientôt remarqué par les surréalistes et notamment André Breton qui admire la vision plastique et évocatrice de ses films. De sa rencontre avec Jean Vigo naît une réelle amitié et une collaboration artistique en tant que scénariste. Investi dans la lutte antifasciste, il réalise Le Vampire comme parabole de l'histoire européenne de son temps, stigmatisant ainsi l'esprit de prédation. Après la Seconde Guerre mondiale, il participe à la création de l'union mondiale des documentaristes. Il s'oppose à la création du Festival de Cannes et à son cortège de récompenses, pour lui lieu symbolique des petits arrangements et luttes de chapelles. Son œuvre se caractérise par le souci de l'exactitude descriptive de ses sujets et par le désir profond de partager l'émotion et l'émerveillement face au « mystère » de la nature que ses films contribuent à dévoiler. Jean Painlevé est l'un des fondateurs de l'Institut de cinématographie scientifique et de la Commission supérieure technique de l'image et du son. Le film Le Vampire, court métrage en noir et blanc de moins de neuf minutes, tourné en 9 millimètres, artistique de par ses prises de vue, expérimental, car genre nouveau et scientifique à la fois, est un documentaire montrant la technique utilisé par le vampire (la chauve-souris), pour se nourrir. On le voit d'abord marcher à quatre pattes pour s'approcher de sa proie, un petit rongeur, puis lui lécher le nez lui transmettant ainsi un anesthésiant, puis le mordre à la joue pour en boire le sang en le lapant. (Source : Wikipédia)