Ron Shelton
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Lorsque des crimes commencent à s’accumuler, ils deviennent invisibles. Lorsque les souffrances deviennent insupportables, les cris ne sont plus entendus.
Les cris, aussi, tombent comme la pluie en été.
texte Cathy Garcia sur une photo d'Anne-Lise ©
La touffe, la motte
arrachées
jetées sur les rochers
qui blessent
la touffe, la motte
et les doigts qui fouillent
les plaies
la petite culotte
arrachée
jetée sur les rochers
qui blessent
la touffe, la motte
la brutalité
Pays pour les hommes, un des 11 poèmes de Regina José Galindo publiés dans ce numéro bilingue, en collaboration avec Fuego del Fuego - http://fuegodelfuego.blogspot.fr/ - traduction de Laurent Bouisset. Lu par moi-même.
Version originale :
País de hombres
Me niego a pensar que éste
sea un país para hombres
parí a una hija
hembra
y a ella
no le negaré su derecho de piso
mi abuela se lo ganó a punta de trabajos
mi madre a punta de putazos.
Yo
mi sitio me lo sigo ganando a diario
yo soy yo pienso yo decido yo hago yo gano yo reacciono yo acciono.
No saldré a la calle vestida de hombre para sortear el peligro
y no dejaré de salir.
No andaré siempre acompañada para evitar que me asalten
y no dejaré de andar.
No tomaré horchata en las fiestas para no merecer que me violen
y no dejaré de tomar.
Yo parí a mi hija en un país hecho para ella
y aquí quiero que crezca
con los ojos abiertos
la consciencia abierta
en pleno derecho de su libertad.
(c)Regina José Galindo
Le monde nous dit qu'il est à bout, la musique sera le silence absolu, le silence absolu ne tiendra pas dans nos poitrines et pour cela nous exploserons. Notre récompense sera de pleurer ensemble, notre corps minuscule s'accouplera à l'univers, nos organes génitaux seront des trous noirs pénétrés par l'infini, rien ne sera venu en vain, toute chose retrouvera le lieu qui est le sien, ce lieu auquel on a prêté des noms communs parfois étranges, ce lieu que toutes les langues du monde ont inventé, ce lieu que nous n'avons jamais pu seulement imaginer.
Ta tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et trouver les obstacles que tu as construits contre l’amour.
Le soleil est parti derrière la colline, j’ai cru avoir murmuré le mot « vivre » et j’avoue qu’aujourd’hui j’aurais bien aimé savoir voler. Rejoindre les aigles et les hirondelles.
in Calepin paisible d'une pâtresse de poules
(Nouveaux délits, 2012)
C’est une partition d’empreintes mêlées
et de signes des nuées qui descendent
en courant jusqu’à l’eau.
Puis la rivière s’ébroue
dans l’air gris perle avec
des canards dans le rire.
in Dehors s’enlise dans nos plaies
Le ciel tatoué de nuages porte des échancrures de soie. Une terre blanche et calcaire resplendit sous un soleil pourtant timide. Maisons de pierre que j'aime tant, champs de blé mûr et tournesols. Nous approchons de Cahors.
juillet 1997 in Calepins voyageurs et après ?