Alexandra Dvornikova
j’ai vu les œufs couvés sous la cendre
d’où naissent lucioles létales papillons sans ailes
ou peut-être juste des chenilles
rouges
cg in Ombromanie, Encres Vives éd. 2007
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j’ai vu les œufs couvés sous la cendre
d’où naissent lucioles létales papillons sans ailes
ou peut-être juste des chenilles
rouges
cg in Ombromanie, Encres Vives éd. 2007
EUCHARISTIE
sacrifice de l’eau en vain
les songes crucifiés aux croix des graphiques
à l’aube prennent la couleur des ténèbres
marées humaines en marche ou en débâcle
trop blanches mains dans la grande lessive
de l’argent si noir du sang de l’autre
a$$assiné
prenez ceci est sa chair
buvez ceci est son sang
continuez à vous gaver !
cg in Pandémonium II, à tire d'ailes 2019
JET SET
perdus dans un rêve
égarés sous la lune
nous marchons hébétés
nos visions échouées
sur les dunes d'une mer asséchée
nulle trace de nos pas
sans effort le vent les efface
le futur et sa cargaison
gisent dans les cales éventrées
nous avions pourtant
bien dressé la carte
des hauts-fonds
mais ce que nous n'avions pas prévu
c'était l'immense vague des bas-fonds
toute la misère accumulée
en strates et dératés
toutes les injustices
et nos impunités
rois du monde nous étions
à faire péter le bouchon
de nos magnums de pétrole
aujourd'hui nous marchons
hébétés dans un décor hanté
dont nous sommes les fantômes
cg, in Pandémonium II, à tire d'ailes 2019
plancher volé dessous nos pattes
miroirs éclatés banquise en cavale
tête froide affairée
cours de bourse qui s’astique
obèses rivières de convoitise
dans la pompe et le luxe
s’envasent
cg, in Pandémonium II, à tire d'ailes 2019
Ma vie est une rue aux maisons closes
derrière les volets se passent des choses
Longues douleurs et métamorphose
Au risque d’étranges overdoses
cg in Les années chiennes
Sous la cendre, les diseuses tordent leurs mains vers le ciel transparent.
Des néants, des malaises, des oraisons comme des hologrammes.
Splendides anomalies aux confins des boussoles.
Juste, un pollen d’étoiles.
cg in Fugitive, Cardère éd. 2014
Dans le delta de lumière, la nasse trouée de lune, retient les racines et les rêves broyés des errants. Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.
cg in Fugitive, Cardère éd. 2014
La vie nous tend brassées de lumière, volées d’oiseaux.
Suspend sa musique à nos oreilles.
Ne pas oublier, non, ne pas oublier.
Elle et moi, sommes fugitives.
cg in Fugitive, Cardère 2014
ne soyez pas dupes des turbulences
bulles sur le miroir agité de la mer
nous préparons de nouvelles moutures
la lune comme un jaune d’œuf
entre les dents du caniveau
la candeur d’une pluie
sur la cambrure du matin
nos paroles voyagent à bout de doigts
in Aujourd'hui est habitable
J’écarquille mes perceptions, je lèche la lumière. Je trace au pinceau des sentiers échevelés,
des seins de lune où je dilue les abysses.
cg in Le poulpe et la pulpe
Des racines me poussent, je me noie dans ton ciel.
Les oiseaux me parlent et je capte la langue nomade des nuages
Sans même plus avoir le désir de les suivre.
Que m’as-tu fait ?
cg in Je l'aime nature
Un jour, un vent plus fort la balaiera et la fera disparaître.
cg, 1995
la musique est mon cheval
mon balai de sorcière
cg in Des volcans sur la lune
Je voudrais suivre la route tracée par la lune pleine sur la peau de la mer,
là où les sirènes nacrées se prennent dans des filets de pure lumière.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Devant le secret fœtal
Nous devînmes papillons
Sans avoir été chenille
(...)
Tu voulais toucher les étoiles
Je me suis recroquevillée
En mon sein gonflé
cg in États du Big bang, Nouveaux délits 2010