Jean-Louis Bernard
porter à incandescence
le sarment du signe
pour l’incendie
des neiges à venir
in Au juste amont du songe
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porter à incandescence
le sarment du signe
pour l’incendie
des neiges à venir
in Au juste amont du songe
Un jour
Quelqu’un écrira
Ce poème
Le même
Et le croira neuf
in Rubis sur l’ongle
l’aveu creuse la nuit
jusqu’au commencement
au matin les anneaux du temps
auront triché avec le sable
in Au juste amont du songe
Tant de soleils et de visages
bravant la vérité
tant de sable entre mes doigts
qui s’égrène encore
de sang et de broussailles
au fond de mes gants
in Sang & Broussailles
Chaque plaisir est une cueillette sensible
sur les branches du grenier sans fond
près de l’étable où mugit l’apparence
pour qu’on lui tire son lait
le jour traîne les pots de fer
qui nous l’apporteront
in Le dernier rire pour les étoiles
La folie c’est que guêpes et bourdons volent. Ils volent et ne le savent pas. S’ils savaient, ils tomberaient. C’est le savoir, souvent, qui fait tomber.
in Il n’y a pas de raison (Pages Insulaires 9)
Voici mon absence, faite d’arbres malades et de chaises fêlées
Qu’avez-vous fait de la fenêtre que l’histoire soit si mal éclairée ?
Je suis tombée lors du voyage,
Le récit est plein d’éraflures et de plaies
in Revue avant-poste (Décharge 147)
Le monde dort autour de moi.
L’énorme soue où les cochons rêvent de médailles.
in Carnet des poussières
Montmartre aux aurores
Un divan sous les combles
Des coussins moribonds
La lueur d’une chevelure
L’Angélus se retient…
Les épines diront : une par une vous
nous avez triées une par une vous nous avez
séparées de notre mère cactus une par une
vous nous avez aiguisées avec votre couteau de poche
une par une vous nous avez enduites de votre salive
poison une par une vous nous avez semées au vent
une par une vous nous avez nommées blessures une par
une vous nous avez baptisées racailles
in Présidentielles (inédit, Décharge 147)
La réalité est une fleur pour ceux qui la cueillent,
de la vase pour ceux qui la remuent.
in L’ascenseur d’images
En bordure
De piste où personne
Ne va
Si ce n’est pour
Un rêve ou un amour
in Te Spectem
Toute chair bande ses forces pour atteindre les hautes futaies du soleil
Le pays des couleurs violentes le royaume de la plénitude
Où l’on marche avec des tonnes de feuilles dans les enclos du cœur
Avec des mouvements de pluie et d’humus aux alentours des épaules
Avec le sel de la mer complice collé aux poumons
Et le grain dur le grain rouge de l’éternité entre les dents
in Toute chair appelle
ni orangers, ni oliviers, ni figuiers, ni poissons,
des enfants sans enfance, des femmes exténuées…
et le mer est si belle
et la mer est si bleue…
in On Gaza’s trip
L’enfant repousse
à coups de pelle
par petits seaux
l’assaut du temps
qui monte sur
son château
de sable.
in Que la musique