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CITATIONS - Page 29

  • Tristan Tzara

     

    les cloches sonnent sans raison et nous aussi

    nous marchons pour échapper au fourmillement des routes

    avec un flacon de paysage une maladie une seule

    une seule maladie que nous cultivons la mort

    je sais que j’en porte la mélodie en moi et n‘en ai pas peur

     

     

     

     

  • Nicolas Kurtovitch

    Des grosses pierres blanches et lisses

    Quelques arbres plus loin

    Un peintre vide son encrier

    À grandes ailes passe un aigle

    Nul ne le voit ni l’entend

    Seul le pinceau sait où il se trouve

    Le soir plus personne sinon l’eau toujours

     

    in Homme Montagne

     

     

     

     

  • Anouk Grinberg

     

    Mais dans nos sociétés riches et prétentieuses, ce trop-plein d’antennes est sévèrement puni. Les sans-fard inspirent la honte et le mépris, alors ils fanent ou enragent, et c’est le début de l’enfer. On les met dans des hôpitaux, on les force à manger des médicaments pour les remettre droit, on leur enlève la parole puisqu’ils parlent mal la langue de papa et maman, on leur enlève leurs droits, parfois leurs noms.

     

    in Prologue de Et pourquoi moi je dois parler comme toi ?

     

     

     

  • Pascal Perrot

     

    nous tenons debout par erreur entre nos mains tout s’effiloche nos pas mènent à des soleils mous seuls les sucs digestifs du Rien assurent notre rédemption puisque nulle horloge ne vient confirmer notre perception des miracles

     

    in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

     

     

  • Ada Mondès

    Là où les Hommes oublient d’aller
    les montagnes sont criblées de fleurs et de trous de serrures
    orbites creuses des géants
    bouche de la fée pétrifiée dans le sel
    des enfants d’argile
    des galeries pour l’âme

    Si je marche là-bas
    ma clé imaginaire ouvre toutes les portes
    les sanctuaires dans la roche

    La poésie toujours a sa demeure dans le ventre des montagnes
    là où toutes les pierres ont un visage

     

     

  • Stalker dans le film de Tarkovski

     

    À sa naissance, l’homme est faible et malléable. Quand il meurt, il est dur de chair et de cœur. Le bois de l’arbre qui pousse est tendre et souple. Quand il sèche et perd sa souplesse, l’arbre meurt. Cœur sec et force sont les compagnons de la mort. Malléabilité et faiblesse expriment la fraîcheur de l’existant. C’est pourquoi ce qui a durci ne peut vaincre.

     

     

  • Stephan Schillinger

     

    De la souffrance vient la sensibilité dont naît l’intelligence..

    Tout le monde parle de savoir-vivre, mais personne du savoir-souffrir..

    Ce qui importe ce n’est pas le poids qui t'accable, c’est comment tu te courbes pour ne pas casser..

    Ce n’est pas le bruit qui t’abasourdit, c’est comment tu écoutes les murmures du monde..

    Ce n’est pas la force du vent qui t'emporte, c’est comment tu hisses tes voiles..

    Ce n’est pas la hauteur des vagues qui te frappent, c’est comment tu t’y laves..

    Ce n’est pas l’absence de lumière qui t'entoure,

    c’est comment tu chantes dans le noir..

    Ce n’est pas ce que tu perds, c’est comment tu ouvres ton cœur pour la suite..

    Ce n’est pas la quantité de larmes que tu verses, c’est comment tu souris en pleurant..

    Ce qui importe, ce n’est pas l’intensité du feu que tu traverses..

    C’est comment tu danses dans les flammes.

     

     

     

  • Folco Terzani

     
    Mon père a laissé les choses quotidiennes - le journalisme - pour se consacrer à ce qu'il appelait le pérennialisme, c'est-à-dire s'occuper de choses pérennes. (...)
    Il voulait communiquer quelque chose d'éternel dont on ne parle peut-être plus. Comme faire confiance au cœur, à la tête, à ce que l'on ressent à l'intérieur sans s'encaisser nécessairement dans ces possibilités que la société offre. Comment dire... Fais ce que tu veux et ça marchera. Avoir bref le courage de faire sa vie, celle où finalement on peut se reconnaître.
     
     
     

  • Djâlal-od-Dîn Rûmî

    Tout l'univers est contenu dans un seul être humain : toi.
    Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n'aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. Ne cherche donc pas non plus Sheitan hors de toi. Le diable n'est pas une force extraordinaire qui t'attaque du dehors. C'est une voix ordinaire en toi.
    Si tu parviens à te connaître totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience. Quand une personne se connaît, elle connaît Dieu.


    in Le livre de Chams de Tabriz

     

     

     

     

  • Pascal Perrot

     

    à pleines mains plonger dans la poussière les excrétions la boue de soi

    ce que nous avons rejeté pour être conforme au modèle.

     

     in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

  • Nadia Anjuman, poétesse afghane assassinée pour avoir voulu devenir poète...

     
    Mon cœur impatient
    A l’aube
    Rêve de la nuit solitaire
    Serré et las
    Il fait du vacarme des jours
    Son excuse
    Mais quand vient le soir
    Le même cœur
    Se met à chanter l’aurore
    Et quand vient la nuit
    Les branches de ses rêves
    Se mettent à bourgeonner
    Inconscient de lui-même
    Il s’envole sans limite
    Vers le ciel
    Ah ! si seulement
    Cueillir la lune
    Si seulement la nuit
    Pouvait pour le prix
    D’une seule étoile
    Racheter ma courbure
    Si seulement l’aube
    Pouvait ne point jaillir
    Alors cette cité de la nuit
    Je l’habillerais de lumière
    Et mon regard
    Serait pour l’éternité
    Buveurs d’étoiles pures
    Que faire de ce cœur
    Brodeur de rêves
    Ce cœur
    Qui noie mon être
    Dans un tissu d’imaginaire
    Jusqu’à quand cette vieille sorcière
    Me jettera ses charmes de vierge ?