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CITATIONS - Page 28

  • Stephan Schillinger

     

    De la souffrance vient la sensibilité dont naît l’intelligence..

    Tout le monde parle de savoir-vivre, mais personne du savoir-souffrir..

    Ce qui importe ce n’est pas le poids qui t'accable, c’est comment tu te courbes pour ne pas casser..

    Ce n’est pas le bruit qui t’abasourdit, c’est comment tu écoutes les murmures du monde..

    Ce n’est pas la force du vent qui t'emporte, c’est comment tu hisses tes voiles..

    Ce n’est pas la hauteur des vagues qui te frappent, c’est comment tu t’y laves..

    Ce n’est pas l’absence de lumière qui t'entoure,

    c’est comment tu chantes dans le noir..

    Ce n’est pas ce que tu perds, c’est comment tu ouvres ton cœur pour la suite..

    Ce n’est pas la quantité de larmes que tu verses, c’est comment tu souris en pleurant..

    Ce qui importe, ce n’est pas l’intensité du feu que tu traverses..

    C’est comment tu danses dans les flammes.

     

     

     

  • Folco Terzani

     
    Mon père a laissé les choses quotidiennes - le journalisme - pour se consacrer à ce qu'il appelait le pérennialisme, c'est-à-dire s'occuper de choses pérennes. (...)
    Il voulait communiquer quelque chose d'éternel dont on ne parle peut-être plus. Comme faire confiance au cœur, à la tête, à ce que l'on ressent à l'intérieur sans s'encaisser nécessairement dans ces possibilités que la société offre. Comment dire... Fais ce que tu veux et ça marchera. Avoir bref le courage de faire sa vie, celle où finalement on peut se reconnaître.
     
     
     

  • Djâlal-od-Dîn Rûmî

    Tout l'univers est contenu dans un seul être humain : toi.
    Tout ce que tu vois autour de toi, y compris les choses que tu n'aimes guère, y compris les gens que tu méprises ou détestes, est présent en toi à divers degrés. Ne cherche donc pas non plus Sheitan hors de toi. Le diable n'est pas une force extraordinaire qui t'attaque du dehors. C'est une voix ordinaire en toi.
    Si tu parviens à te connaître totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience. Quand une personne se connaît, elle connaît Dieu.


    in Le livre de Chams de Tabriz

     

     

     

     

  • Pascal Perrot

     

    à pleines mains plonger dans la poussière les excrétions la boue de soi

    ce que nous avons rejeté pour être conforme au modèle.

     

     in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

  • Nadia Anjuman, poétesse afghane assassinée pour avoir voulu devenir poète...

     
    Mon cœur impatient
    A l’aube
    Rêve de la nuit solitaire
    Serré et las
    Il fait du vacarme des jours
    Son excuse
    Mais quand vient le soir
    Le même cœur
    Se met à chanter l’aurore
    Et quand vient la nuit
    Les branches de ses rêves
    Se mettent à bourgeonner
    Inconscient de lui-même
    Il s’envole sans limite
    Vers le ciel
    Ah ! si seulement
    Cueillir la lune
    Si seulement la nuit
    Pouvait pour le prix
    D’une seule étoile
    Racheter ma courbure
    Si seulement l’aube
    Pouvait ne point jaillir
    Alors cette cité de la nuit
    Je l’habillerais de lumière
    Et mon regard
    Serait pour l’éternité
    Buveurs d’étoiles pures
    Que faire de ce cœur
    Brodeur de rêves
    Ce cœur
    Qui noie mon être
    Dans un tissu d’imaginaire
    Jusqu’à quand cette vieille sorcière
    Me jettera ses charmes de vierge ?
     
     
     
     
     

  • Ile Eniger

    L'indifférence du ciel a blanchi ses cheveux, rétréci son pays. La serpe du vivre a taillé son chemin, ses rires, ses rêves. Des souvenirs traînent un air nostalgique qu'elle balaie. Régulièrement. Une poignée d'épines dans le sucre fondu des jours, elle est riche d'anciens bouquets et en avance d'une fleur. Elle aime que le trou du mur soit refuge de souris. Elle connaît le chant des terres. Sa vivante sève. Minuscule déploiement de folle envergure, remise à grains inépuisable, elle écrit : "ma saison c'est l'amour," et elle sourit. Au brûlot d'écriture, elle rassemble sa maison, ranime le feu. Comme la vie même, elle défie la raison raisonneuse.

    in Les pluriels du silence

     

     

  • Pascal Perrot

    nous avons brisé nos mâts de cocagne axe de rêve autour duquel tournait le monde nous avons trop cru au réel à notre idée confortable et rassurante du réel à présent il retourne notre peau à l’intérieur du miroir il faudrait trouver la prière pour invoquer qui nous sommes le sommer de revenir dans le cœur de la matière

     

    in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

     

     

  • Pascal Perrot

     

    que le jeu prenne place et grippe les rouages des machines à cadavres si il ne l’enraie point maintienne pour le moins un espace sensible au centre des émotions mortes

     

    in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

     

     

     

  • Pascal Perrot

     

    puis sentir et goûter le monde le renifler  à plein désert le faire descendre sous la peau comme au cœur d’une mine obscure l’écouter le savourer plénitude du chant retrouvé

     

    in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

     

     

  • Mme de Sévigné à sa fille, le jeudi 30 Avril 1687

     

    "Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris.

    Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements.

    Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoie à nos repas qu'il nous fait livrer.

    Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une comédie de Monsieur Corneille "Le Menteur", dont on dit le plus grand bien.

    Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode.

    Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » ! « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »".

    Je vous envoie deux drôles de masques ; c’est la grand'mode. tout le monde en porte à Versailles. C’est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer,

    Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline. »