Krishnamurti
Lorsque vous agissez selon des principes, vous êtes malhonnêtes car vous agissez tel que vous pensez que vous devriez être, et non tels que vous êtes.
in Se libérer du connu
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Lorsque vous agissez selon des principes, vous êtes malhonnêtes car vous agissez tel que vous pensez que vous devriez être, et non tels que vous êtes.
in Se libérer du connu
La Treizième revient... C'est encor la première ;
Et c'est toujours la Seule, - ou c'est le seul moment :
Car es-tu Reine, ô Toi ! la première ou dernière ?
Es-tu Roi, toi le seul ou le dernier amant ?...
Aimez qui vous aima du berceau dans la bière ;
Celle que j'aimai seul m'aime encor tendrement :
C'est la Mort - ou la Morte... Ô délice ! ô tourment !
La rose qu'elle tient, c'est la Rose trémière.
Sainte napolitaine aux mains pleines de feux,
Rose au cœur violet, fleur de sainte Gudule,
As-tu trouvé ta Croix dans le désert des cieux ?
Roses blanches, tombez ! vous insultez nos Dieux,
Tombez, fantômes blancs, de votre ciel qui brûle :
La sainte de l'abîme est plus sainte à mes yeux
Nos institutions ne sont qu'une absence d'amour organisée.
des mots sans pieds ni tête
des mots aboiements de lune aux chiens
des mots frissons d’iguanes éblouis par des roses
des mots tuiles qui me tombent sur la tête
car je ne sais pas jouer la comédie
des mots sables mouvants
des mots clous de crucifixion
Personne n’émigre pour le plaisir — voilà une vérité très simple que beaucoup veulent cacher. Si une personne laisse de bon gré sa terre et les siens, on ne l’appelle pas un migrant mais un touriste ou un voyageur. La migration est un déplacement forcé ; c’est errer à la recherche de meilleures conditions de vie. […]
…à cause de guerres, de coups d’État, de catastrophes écologiques, de famines ou du fait du simple fonctionnement normal de la production industrielle (destruction des campagnes et des forêts, licenciements de masse, etc.).Tous ces facteurs composent une mosaïque d’oppression et de misère dans laquelle les effets de l’exploitation deviennent eux-mêmes des causes de souffrance et de déracinement, dans une spirale infinie qui rend hypocrite toute distinction entre « évacués », « migrants », « exilés », « demandeurs d’asile », « réfugiés », « survivants ». Pensons à quel point les prétendues urgences écologiques (pénurie en eau, désertification, stérilité des champs…) sont en réalité sociales […].
in L'anarchie ou le chaos
L'humanité se compose de deux minuscules minorités : celle des brutes féroces, des traîtres, des sadiques systématiques d'une part, et de l'autre celle des hommes de grand courage et de grand désintéressement qui mettent leur pouvoir, s'ils en ont, au service du bien. Entre ces deux extrêmes, l'immense majorité d'entre nous est composée de gens ordinaires, inoffensifs en temps de paix et de prospérité, se révélant dangereux à la moindre crise.
in Le diable est-il libéral ?, 2001
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité, et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie.
Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier plan des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté, de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir. »
Une prosopopée du cynisme politique incarné par le personnage cynique du "meilleur des mondes" d'Aldous Huxley (1931)
Extrait de « Sagesse et révolte », leçon 163, 2007
http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/sagesse_revolte.htm
Auteur inconnu - Première guerre mondiale
Je n'ai encore jamais entendu crier les chevaux et je puis à peine le croire. C'est toute la détresse du monde. C'est la créature martyrisée, c'est une douleur sauvage et terrible qui gémit aussi. Nous sommes devenus blêmes. Detering se dresse : Nom de dieu ! achevez-les donc ! [...] Je vous le dis, que des animaux fassent la guerre, c’est la plus grande abomination qui soit.
in À l’Ouest, rien de nouveau
Le poète n'est rien. C'est ce qu'il cherche qui est tout.
C’est parfois un serpent magicien,
Lové près de ton cœur.
C’est parfois un pigeon qui roucoule,
Sur la fenêtre blanche.
Frêles épaules du poème. Un
arbre grogne. Un violon hésite.
La brume sort un mouchoir.
Dans son costume de dresseur, le
musicien rentre à pied.
In Traction Brabant 87
Il y a ceux qui ne savent de chez eux
que le bord d'eux même
et ne le franchiront jamais
in Petite histoire essentielle de la futilité, Nouveaux Délits 2018