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RÉSONNANCE & COPINAGES - Page 14

  • Pascal Perrot

     

    Une main inattendue se tend  — ange, énergie, être sans nom ou vertige de la lumière aux périphéries de l’attente — et des îles imprévisibles percent la peau des nébuleuses

     

    in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

     

     

  • André Bucher

     

    Il se rappela que les indiens Caribou possédaient un vocabulaire varié pour décrire la neige. [...] Cinquante-deux mots au total, s'il se souvenait bien. On devrait en posséder autant pour décrire l'amour.

     

    in Déneiger le ciel

     

     

     

  • HF Thiéfaine

     

    les heures se courbent dans l'espace 
    et tournent autour d'un monde ancien 
    où les lunes s'estompent et s'effacent 
    en glissant sur un flux sans fin 
    d'aucuns en cherchent la sortie 
    depuis des siècles et ma mémoire 
    au fil des brouillards et des nuits 
    se perd dans les ombres du soir

    in Les ombres du soir

     

     

     

  • Etty Hillesum

     

    Les instruments de la souffrance importent peu, ce qui compte, c'est la façon de porter, de supporter, d'assumer une souffrance consubstantielle à la vie et de conserver intact, à travers les épreuves, un petit morceau de son âme.

     

    in Une vie bouleversée

     

     

  • Martin Caparrós

    Mais nous ne sommes pas trop  de manière abstraite, en général : certains sont en trop (…) Si on administrait un jour aux patrons argentins — les riches et leurs représentants  — la dose adéquate de pentothal, il serait amusant de les entendre : ils pourraient parler de la manière de se débarrasser de cinq ou six millions de personnes. Ils l’envisageraient comme un véritable service à la patrie : le reste de la population vivrait plus confortablement, l’indice de criminalité chuterait, les sectes évangélistes perdraient de leur influence, il y aurait beaucoup d’espace libre pour de nouvelles cultures ou quartiers résidentiels, les transports en commun marcheraient mieux, l’État économiserait des ressources — en subsides, organismes, policiers, gardiens de prison — qu’il pourrait employer à améliorer par exemple les écoles, les universités et les hôpitaux que des usages éduqués utiliseraient avec discernement. On perdrait peut-être quelques footballeurs et quelques boxeurs, deux ou trois chanteurs ringards ; (…) et  ils auraient tous plus de difficultés à trouver des femmes de ménage mais, globalement, ils y gagneraient plus qu’ils n’y perdraient.

     

    in La faim, éd. Buchet-Chastel, octobre 2015